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Traité pratique

  • Chapitre1: L’imitation (Taqlid)
    • Leçon1: L’imitation (Taqlid)
    • Leçon 2: L’imitation (Taqlid)
    • Leçon 3: Voies pour connaître le Mujtahid réunissant les conditions nécessaires
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      Leçon 3: Voies pour connaître le Mujtahid réunissant les conditions nécessaires
       
      Moyens d’obtention de l’avis jurisprudentiel (fatwa) du mujtahid
      Les règles de Odoul (changer d’autorité). Questions diverses d'imitation
      Voies pour connaître le Mujtahid réunissant les conditions nécessaires
       
      Il existe deux manières de reconnaître un mujtahid réunissant les conditions nécessaires :
      1. Acquérir des connaissances ou des certitudes, soit par une grande réputation, soit par une expérience personnelle (si le mukallaf est un expert et un juriste) soit par tout autre moyen.
      2. Le témoignage et l’attestation de deux personnes justes et expertes, même si cela n’assure pas la certitude.
      Remarque
      • S’il y a une preuve testimoniale (le témoignage de deux personnes justes et expertes) qui prouve la compétence et remplissement des conditions nécessaires d’un mujtahid, tant qu'il n'y a pas d'autre preuve testimoniale contraire à la première, cette première preuve est valable et il peut agir selon cette preuve. Il n'est pas nécessaire de rechercher s'il y a des preuves du contraire ou non.
       
      Voies pour obtenir l’avis jurisprudentiel (fatwa) d’un mujtahid
      L’avis et l'ordre d’un mujtahid dans les questions jurisprudentielles peut s’obtenir de plusieurs manières :
      1. L’entendre du mujtahid lui-même ;
      2. L’entendre rapporté par une personne juste ou une personne digne de confiance de la part du mujtahid ou sur le traité pratique fiable du mujtahid.
      3. Se référer au traité fiable du Mujtahid
       
      Remarque
      • Si quelqu'un rapporte l’avis jurisprudentiel (fatwa) d'un mujtahid à un autre, et que l’avis jurisprudentiel (fatwa) de ce mujtahid change, il n'est pas nécessaire de l'en informer, mais s'il a fait une erreur en rapportant la fatwa du mujtahid, il doit corriger l'erreur commise si possible.
      Bien sûr, il doit en informer la personne en question, si le défaut d'annoncer la nouvelle fatwa (avis jurisprudentiel) entraîne la nullité et la nécessité de rattraper son action.
       
      Imitation d’un Mujtahid moins savant
      Dans les cas suivants, il est permis d'imiter le mujtahid, ayant les conditions nécessaires, moins savant (en respectant l'ordre « A’alam Fal A’alam » selon la précaution obligatoire)
      * C'est-à-dire qu'il fait référence à une autorité plus savante que sa propre autorité de référence.
      Dans les cas suivants, il est permis d'imiter (d’une autorité de référence) un Mujtahid moins savant :
      1. Les questions sur lesquelles le mujtahid le plus savant a donné son avis jurisprudentiel comme précaution obligatoire et le mujtahid moins savant a donné une(fatwa) précise ;
      2. Les questions sur lesquelles la fatwa (avis jurisprudentiel) du moins savant ne contredit pas la fatwa (avis jurisprudentiel) du plus savant.
      3. Les questions sur lesquelles l’avis jurisprudentiel (fatwa) du plus savant est contre la précaution et l’avis jurisprudentiel (fatwa) du moins savant sera en faveur de la précaution.
      4. Les questions sur lesquelles le mujtahid le plus savant n'a pas d’avis jurisprudentiel (fatwa), ou l'accès à son avis jurisprudentiel n'est pas possible même avec la recherche, et que celui de moins savant a bien exprimé son avis jurisprudentiel (fatwa), sur lesdites questions.

       

      Imitation partielle
      1. Si un mujtahid est plus savant dans certains chapitres de la jurisprudence ; Comme dans le chapitre du culte, et qu’un autre mujtahid est le plus savant dans les autres chapitres ; Comme le chapitre des transactions, le mukallaf (individu adulte) doit, conformément à la précaution, obligatoire, imiter dans chaque chapitre le mujtahid qui est le plus compétent et le plus savant. Ce type d'imitation est appelé “imitation partielle”.
      2. Si deux mujtahids ont les mêmes niveaux scientifiques et les mêmes compétences dans tous les chapitres de la jurisprudence, il n'y a aucun problème à faire une imitation partielle ; Toutefois, si le mukallaf (individu adulte) imite l'un d'eux dans une question, il ne peut pas, par précaution obligatoire, s’adresser à l'autre sur la même question.
      Substitution d'un mujtahid à un autre mujtahid (changer son mujtahid)
      1. Si le deuxième mujtahid est plus savant que le premier, il est obligatoire, en cas de différence de fatwa (avis jurisprudentiel), de suivre le deuxième mujtahid par précaution.
      2. La difficulté d’appliquer la fatwa d'un mujtahid plus savant n’est pas une bonne raison de passer de lui à un autre mujtahid.
      L’imitation d’un Mujtahid décédé
      1. Lorsque l'autorité de référence décède, ses imitateurs peuvent continuer à l'imiter, c'est-à-dire à suivre sa fatwa (ses avis jurisprudentiels) et son traité pratique, cela s'appelle " rester à l'imitation du décès).
      2. Rester à l’imitation du mujtahid décédé n'est pas obligatoire même s'il était le plus savant ; Mais, il vaut mieux, par précaution, continuer l'imitation du (mujtahid) décédé s’il était le plus savant.
      3. L'imitation initiale d'un mujtahid décédé ou de rester à l'imiter dans ses limites devrait être autorisé par un mujtahid vivant.
      4. Les personnes étant impubères du vivant du Mujtahid, réunissant les conditions nécessaires et l’ayant imité correctement, peuvent continuer à l'imiter après son décès.
      5. la personne qui a imité un mujtahid et qui, après sa mort, a imité un autre mujtahid dans certaines questions, et que ce mujtahid est également mort, peut, comme avant, continuer à imiter le premier mujtahid dans les questions pratiquées avec lui, et qu’il n’est pas passé au deuxième mujtahid. Il a également le choix de rester dans l'imitation de la fatwa du deuxième mujtahid dans les questions suivies qu'il a remplacées ou ajournées par un mujtahid vivant. Le troisième mujtahid considère obligatoire de « rester dans l’imitation du décédé », il doit continuer à imiter le premier mujtahid.
      7. Si le mukallaf, après la mort de son autorité de référence, imite une autre autorité de référence vivante dans certaines ou toutes les questions, il ne peut pas, par précaution obligatoire, imiter à nouveau le mujtahid décédé sur les mêmes questions qu'il a imité du mujtahid vivant.
       
      Questions diverses sur l’imitation
      Selon les normes islamiques les ignorants sont de deux types
      1. Ignorant innocent : est dit de celui qui n’a pas même conscience de son ignorance, ou qui n’a pas les moyens d’y pallier
      2. Ignorant coupable : est dit de celui qui a conscience de son ignorance et qui connaît les moyens d’y pallier, mais qui est négligeant concernant l’étude des normes islamiques
      2. « Fatwa » signifie que le mujtahid a énoncé les normes islamiques avec certitude et que le mukallaf (individu adulte) doit l’appliquer.
      3. La précaution obligatoire signifie qu’un mujtahid n'a pas donné la fatwa explicite sur une question, mais a plutôt adopté une position de précaution sur l’obligation de faire ou d'abandonner cette action. À ce propos, le mukallaf peut agir selon la précaution de son autorité de référence, ou bien, se référer à un mujtahid plus savant après lui.
      4. La précaution recommandée signifie que le mujtahid a adopté une position de précaution avant ou après la fatwa, et le mukallaf peut agir selon la fatwa ou la précaution recommandée. Il ne peut pas adopter la fatwa d'un autre mujtahid dans cette question.
      * Bien sûr, si après avoir donné la fatwa, il mentionne la phrase "la précaution ne doit pas être abandonnée", cela signifie que la précaution est obligatoire.

       
      Exercices
      1. Mentionnez les moyens pour atteindre la fatwa du mujtahid.
      2. Que signifie imitation partielle ? Et quel est le statut de l’imitation partielle ?
      3. Veuillez expliquer les cas où il est permis de s'adresser à une autorité moins savante ?
      4. Quels sont les cas où la substitution d’autorité de référence est obligatoire ?
      5. Quels sont les types d'ignorants ?
      6. Veuillez expliquer les types d'imitation ?
    • Leçon 4: Velâyat-e faqih (autorité du juriste) et leadership
  • Deuxième chapitre: La pureté
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