Le 7 du mois de zelqaadeh 1436 de l’hégire
(22 août 2015)
Grâce au nom de Dieu, le Tout-miséricordieux, le Très-miséricordieux
Soyez les bienvenues chers frères et sœurs, les organisateurs du Hajj, vous chers frères et sœurs qui avez en charge l’une des plus belles et des plus admirables responsabilités qui consiste à faire les préparatifs du Hajj – cette unique et sans pareille obligation islamique – pour notre peuple musulman et croyant. Je tiens également à remercier les frères responsables, les sœurs responsables pour leur travail laborieux – comme l’a dit monsieur Qazi Askar ainsi que le président de l’Organisation – qu’ils ont accompli dans le sens de réunir les préparatifs pour que les croyants accomplissent le Hajj dans les meilleures conditions. C’est justement ce qu’il faut faire ; il faut qu’au fil des jours, les travaux se fassent de la meilleure manière et se facilitent dans le sens des objectifs sublimes du Hajj ; il faut travailler. Il incombe à chacun de vous les frères et sœurs qui avez des responsabilités, qui avez un rôle, de vous employer à assumer votre rôle de la meilleure manière, avec une grande motivation, en accordant le temps nécessaire et soigneusement. L’ensemble de ces efforts donneront un fruit délicieux qui est la réalisation du Hajj souhaité pour le peuple.
Or ce que je tiens à dire en tant que recommandation est le fait que le Hajj, le Grand pèlerinage, n’appartient pas uniquement à nous les Iraniens ; le Hajj appartient à l’Oumma islamique, il est le garant de la pérennité de l’Islam. Le respect aux mois de Hajj – Dieu sublime accorde un grand respect aux mois de Hajj ; même le temps est respectable ; le lieu est respectable – montre comment ces opérations sont immenses, sont efficaces ; tout cela fait preuve du fait que cette obligation est dotée des caractéristiques envers l’Oumma islamique qu’aucune autre obligation n’en a pas ; il faut prendre en considération ce point.
L’intéressant c’est que le Hajj a deux aspects différents qui se complètent : un aspect individuel et un aspect social ; il faut respecter tous les deux et en tenir compte. L’aspect individuel du Hajj appartient à chacun des pèlerins ; il incombe à chacun des pèlerins de communiquer dans cette conjoncture – à la période du Hajj et d’Oumra – avec Dieu Sublime, de se repentir, de réunir la provision spirituelle. Dans les versets coraniques concernant le Hajj, il est dit : « Prenez vos provisions ; mais vraiment la meilleure provision est la piété.» (verset 197, sourate 2) ; il est recommandé à la piété ; chacun des pèlerins qui profitera de cette grande manne, devra se souvenir de remplir son récipient, de remplir son sac – « Demandez pardon à votre Seigneur… » (verset 3, sourate 11) – de se repentir, de supplier, de prier, de solliciter Dieu Sublime, et devant Dieu le Très-haut de s’engager à assurer son avenir, son quotidien et ses activités ; voilà la tâche individuelle.
Quant à l’aspect individuel du Hajj, il incombe en réalité à chaque pèlerin de s’approcher davantage à Dieu, à travers ce mouvement et ce voyage, de purifier son for intérieur et préparer la provision pour le reste de la vie ; la source des bienfaits et des spiritualités pour tout un chacun dans ce voyage, se trouve dans ces rites, dans ces jours ; que les [pèlerins] en soient reconnaissants. Il y a des points qui sont uniquement réalisables pour l’individu dans ce voyage : voir la Kaaba est une prière, le Tawaf ou la circumambulation devant la Kaaba est une prière, célébrer le namaz à la Masjid al-Haram [la mosquée sacrée, ndt] est une prière, se recueillir sur la tombe du Grand Prophète est une prière, l’Arafat est la scène d’invocation de Dieu, le Mashaar est la scène de contemplation de Dieu, le Mina aussi ; il incombe aux pèlerins de profiter de chacun des ces rituels pour purifier leur for intérieur, pour s’assurer l’élévation, pour faire des provisions pour toute la vie. C’est l’aspect individuel du Hajj.
Autre aspect, c’est l’aspect social. Le Hajj est l’incarnation de l’unité islamique. Différentes couleurs, différentes races, différentes nationalités, différents actes de naissance, différentes religions, différents goûts, tous et tout les uns aux côtés des autres. Tout le monde effectue ensemble la circumambulation, effectue ensemble le sa’y [consistant à accomplir 7 fois le parcours entre les deux monticules Safâ et Marwa], médite ensemble à Arafat et à Mashaar ; cette unité est très importante. La solidarité islamique : le Hajj est l’incarnation véridique de la solidarité et de l’entente ; non seulement pour le peuple iranien, mais aussi pour tous les musulmans du monde ; pour l’Oumma islamique. Que la malédiction divine frappe ceux qui tentent d’écarter la vérité de l’Oumma islamique, l’importance de l’Oumma islamique des esprits ; qui tentent de diviser les musulmans en des sectes divers, de les diviser par des motifs variés ; d’agrandir les nationalités face à l’immensité de l’Oumma islamique ; de diviser le peuple, alors que l’Oumma islamique est important ; la grandeur appartient à l’Oumma islamique ; Dieu le Très-haut gratifie de Sa miséricorde l’Oumma islamique ; Le Hajj est l’incarnation de la formation de l’Oumma islamique, un échantillon d’un tout. « Ils viennent à toi de tout chemin creux » (verset 27, sourate 22). De partout, des chemins lointains, les musulmans se rassemblent, une occasion propice pour parler les uns avec les autres, pour se déclarer solidaires, pour entendre leurs problèmes, pour compatir à la douleur des uns des autres ; ou serait-elle possible une telle occasion que sauf au moment du Hajj ? Un des aspects sociaux du Hajj est l’unité.
Un autre aspect social consiste à mettre en exergue la grandeur de l’Oumma islamique. Le fait que quelques millions de personnes se rassemblent dans des cérémonies déterminées est de montrer en bloc l’Oumma islamique. Supposons que d’un pays de 70 à 80 millions d’âmes, 50 mille, 60 mille, 70 mille personnes y participent ; en voilà le résultat ; cela montre la grandeur de l’Oumma islamique.
Un autre aspect est l’échange réciproque des expériences. Nombreux sont les pays islamiques qui ont vécu cette expérience ; supposez que la nation iranienne a une telle expérience quand il s’agit de confronter l’ennemi, d’identifier l’ennemi, de se méfier de l’ennemi, de ne pas se tromper dans la distinction de l’ami de l’ennemi ; nous avons une telle expérience. Nous ne nous sommes pas trompés dans la distinction de l’ami de l’ennemi ; depuis le début de la Révolution jusqu’ici nous avons compris et su que le véritable ennemi, l’ennemi acharné, entêté et belliciste est l’Arrogance mondiale et le sionisme. Nous l’avons su. Parfois ce même ennemi essentiel et réel s’exprime par la bouche d’autrui ; nous ne nous sommes pas trompés en disant voilà l’ennemi ; non nous avons précisé, nous avons dit que l’ennemi est l’Arrogance.
Constatez vous-mêmes, les slogans du peuple au 22 bahman [11 février], à la Journée de Qods, aux rassemblements immenses sont contre l’Arrogance, contre les Etats-Unis, contre les sionistes et le régime occupant sioniste ; leurs slogans sont contre eux. Ce alors que ces mêmes gens expriment leurs paroles de la bouche d’un tel ou tel pays islamique et accomplissent leur acte par le biais d’un tel ou tel pays islamique. Or, nous n’avons pas scandé des slogans contre ce pays islamique, notre nation n’a pas scandé de slogan contre ce pays islamique ; pourquoi ? Parce qu’elle est consciente qu’il n’est pas le véritable ennemi, on l’a dupé, on l’a instrumentalisé ; il s’agit de l’identification de l’ennemi, c’est notre expérience. Certains groupes, qui ont été des groupes islamiques et qui ont été dupés, se sont ralliés à celui qui est le véritable ennemi contre celui qui est l’ami ; ils ont agi et ils en ont essuyé un coup dur. Ils n’ont pas été reconnaissants envers la manne que Dieu le Très-haut leur a accordée.
Une des expériences de la nation iranienne est de créer l’unité. En fait, les différences dans les goûts sont-elles rares, à propos des questions politiques, à propos des questions intellectuelles, des questions idéologiques, les différends sont nombreux ; mais les populations en dépit de ces divergences, ont su préserver leur unité. Dans certaines régions de notre pays vivent des ethnies déterminées ; ces ethnies participent aux cérémonies du 22 bahman [11 février], aux cérémonies de la Journée de Qods, aux différentes cérémonies marquant la Révolution, à l’instar de tout un chacun du peuple. Nous avons une région kurde [langue], une région baloutche [langue], une région arabe [langue], une région turque [langue] ; parfois, leurs agissements sont dans l’intérêt de la Révolution, dans l’intérêt de la République islamique, sont plus saillants que ceux des autres endroits ; nous en avons aussi été témoins. Voilà l’unité islamique ; la nation iranienne l’a vécue.
Il fait maintenant 35, 36 années que nous avons cette expérience qu’il faut que l’unité et l’entente soient créées au sein de la nation ; grâce à l’unité et l’entente nous avons enregistré de grands succès ; un certain nombre de pays n’ont pas su cela, ils ne l’ont pas compris, et ils ne l’ont pas encore compris. En raison d’une divergence infime – ou différend interconfessionnel, différend interethnique ou même différend inter-partite – dans leur pays, ils s’accrochent les uns avec les autres et se frappent comme s’il s’agissait des ennemis ; décidément, Dieu sublime leur retire Ses mannes. « Ne les as-tu pas vus, ceux qui échangent pour de la mécréance le bienfait de Dieu, et font en sorte que leur peuple s’installe dans la demeure de la perdition,
dans la Géhenne où ils tomberont ? – Et quel mauvais gîte ! » (versets 28 et 29, sourate 14) ; lorsque nous n’avons pas reconnu la manne que le Seigneur a accordée, a gratifiée, a allouée, et que nous n’en avons pas rendu grâce, nous en sommes ingrats, Dieu le Très-haut changera donc d’attitude vis-à-vis de ce peuple ; « Il ne changera pas le bienfait accordé à un peuple tant qu’ils ne changent pas ce qu’ils ont en eux-mêmes. » (verset 53, sourate 8) ; tant que vous et moi nous avançons sur la voie droite, nous progressons sur la voie droite, nous nous adaptons à la volonté divine –dans la mesure du possible ; bien sûr en ce qui concerne le parfait, nous sommes encore très infimes pour en être à la hauteur - Dieu Sublime nous accordera Ses bienfaits ; mais dès que nous nous détruisons nous-mêmes, que nous semons la discorde, que nous complotons les uns contre les autres, que nous nous disputons, Dieu le Très-haut nous retire Ses bienfaits ; point de népotisme ou de favoritisme de la part de Dieu envers aucun peuple. « Il ne changera pas le bienfait accordé à un peuple tant qu’ils ne changent pas ce qu’ils ont en eux-mêmes. » (verset 53, sourate 8) ; Il vous a accordé un bienfait, Dieu ne vous retirera pas ce bienfait à moins que vous-mêmes, vous détruisiez la donne, lorsque vous avez détruit la donne, le bienfait vous sera retiré. C’est l’expérience du peuple iranien qui a su préserver le bienfait divin. Que ces expériences soient donc transmises.
Les pays islamiques sont aujourd’hui confrontés à un complot ; aujourd’hui, le complot n’est pas contre le chiisme, contre l’Iran ni contre telle ou telle religion particulière, le complot vise plutôt l’Islam. Car le Coran appartient à l’Islam ; ce centre, ce foyer qui crie : « Et jamais Dieu ne donnera voie aux mécréants contre les croyants. » (verset 141, sourate 5) n’est pas le chiisme, c’est le Coran ; par conséquent ils en sont contre. Ils sont contre tout centre, toute gorge qui éveillent les gens, qui éveillent les peuples ; ils sont contre tout bras qui lutte contre l’Arrogance, ce bras est celui de l’Islam. Cette gorge est celle de l’Islam. C’est pourquoi ils sont contre l’Islam.
Les méthodes de confronter l’Islam et l’animosité contre l’Islam sont variées. C’était aux premières années de l’avènement de la Révolution islamique que nous avions été informés que le régime sioniste avait chargé un nombre de personnes, leur avait donné de l’argent pour qu’ils réfléchissent sur l’Islam et le chiisme, qu’ils étudient, qu’ils mènent des recherches ; à quoi donc servent ces recherches ? Ces recherches ont pour objectif de savoir comment ils parviendraient à neutraliser ce facteur immense, cet éveil, cette prise de conscience ; comment ils pourraient frapper les peuples musulmans qui ont pris conscience, qui ont compris qu’ils sont puissants, qui ont compris qu’ils pourront agir. Ils ont donc dépensé des sommes faramineuses. Ce que je viens de dire n’en était qu’une ; ils ont créé des dizaines de centres et de foyers – nous en connaissons un nombre et nous nous en doutons d’autres – en Europe, aux Etats-Unis, au sein du régime sioniste, dans certains pays qui sont leurs vassaux, et cela pour trouver les solutions. Et constatez donc comment ils comptent parmi leur travail nécessaire de diviser, d’engendre la violence, de déshonorer l’Islam, de démembrer les pays islamiques, de mettre face à face les nations musulmanes, de mettre face à face les membres d’un peuple ; supposez qu’une fois le moyen est le Blackwater américain et une autre fois le moyen en est le Daech irakien ou syrien, ou d’autres choses semblables. Ils cherchent et trouvent des moyens pour semer la discorde.
Il s’agit de nos expériences ; il s’agit des faits, il s’agit des choses que la nation iranienne a suivies de près et qu’elle a comprises. Lorsque nous insistons tant sur l’unité entre les écoles islamiques, entre chiite et sunnite, entre les peuples musulmans, ce n’est pas de parole ; nous connaissons la douleur, nous en connaissons le remède ; nous sommes inquiets pour l’Oumma islamique, ce qui fait que nous en faisons le suivi. Cela va de soi pour la nation iranienne, mais pour de nombreux peuples cela n’est pas ainsi. Le Hajj est donc une opportunité pour le transmettre, pour le faire répercuter, pour le dire. Certes, il en a des détracteurs. Ceux qui souhaitent que ces divergences persistent, ne veulent pas que ces échanges de vue, ces rapports, ces amitiés et cette transmission d’expériences s’effectuent ; il faut donc trouver la voie.
Une des tâches importantes dans le Hajj concerne ces mêmes aspects individuels et personnels. Le fait que nous insistons tant sur les aspects sociaux du Hajj, ne devra pas nous en faire oublier les aspects individuels : supplier, s’humilier, obéir, invoquer. C’est une bonne opportunité. Aucun lieu ne sera la Masjid al-Haram, aucun lieu ne sera la mosquée du Prophète, une telle opportunité est à votre disposition, est à la disposition du pèlerin. C’est vraiment de l’ingratitude de la part de ceux qui abandonnent tout cela pour se rendre au bazar, à la porte de cette boutique, à la porte d’une autre. On a dit que l’on empêche cette balade dans les marchés ; mais il m’arrive des rapports que malheureusement non, il y a encore des pèlerins qui sont toujours aux prises avec ce malheur : aller à ce bazar, chez un tel boutiquier, chez un tel commerçant – la femme d’une manière, l’homme d’une autre – acheter une camelote le double de son prix, l’embarquer dans l’avion, l’emporter à Téhéran ou d’autres villes ; c’est incorrect, c’est très incorrect. Il faut rappeler à notre peuple que c’est une conduite erronée. On peut faire des courses partout, on peut aller partout au bazar, on peut acheter partout des marchandises, on peut jeter partout de l’argent par la fenêtre – c’est en fait jeter de l’argent par la fenêtre, on peut gaspiller partout l’argent – va t’occuper des choses que l’on ne peut pas faire partout alors que là on peut le faire ; il s’agit de contempler la Kaaba, de célébrer le namaz à la Mosquée sacrée, de baiser l’endroit où le Prophète a posé son pied. Le Grand Prophète a marché dans cette ville, il a parlé, cet espace est empli des ondes de la parole du Grand Messager de l’Islam ; ne serait-il pas dommage de ne pas respirer dans cet espace ! A quel autre endroit dans le monde pourrait-on trouver cela ? Que nos pèlerins en soient reconnaissants, sinon aller au bazar, se balader et de telles choses on peut les accomplir partout dans le monde, on peut les faire aussi à Téhéran, on peut les faire aussi à Ispahan, on peut les faire aussi à Tabriz, on peut les faire aussi à Machhad ! Partout dans le monde on peut les faire. Va chercher ce que l’on ne peut pas faire dans ces lieux et qui est propre au Hajj ; ce sont donc nos recommandations.
Nous souhaitons que le Seigneur le Très-haut vous accorde à vous tous, Inchallah, l’occasion d’un Hajj admissible. Nous aussi, pour notre part, nous vous demandons de prier pour nous.
Va salam alaykoum va rahmat Allah
(22 août 2015)
Grâce au nom de Dieu, le Tout-miséricordieux, le Très-miséricordieux
Soyez les bienvenues chers frères et sœurs, les organisateurs du Hajj, vous chers frères et sœurs qui avez en charge l’une des plus belles et des plus admirables responsabilités qui consiste à faire les préparatifs du Hajj – cette unique et sans pareille obligation islamique – pour notre peuple musulman et croyant. Je tiens également à remercier les frères responsables, les sœurs responsables pour leur travail laborieux – comme l’a dit monsieur Qazi Askar ainsi que le président de l’Organisation – qu’ils ont accompli dans le sens de réunir les préparatifs pour que les croyants accomplissent le Hajj dans les meilleures conditions. C’est justement ce qu’il faut faire ; il faut qu’au fil des jours, les travaux se fassent de la meilleure manière et se facilitent dans le sens des objectifs sublimes du Hajj ; il faut travailler. Il incombe à chacun de vous les frères et sœurs qui avez des responsabilités, qui avez un rôle, de vous employer à assumer votre rôle de la meilleure manière, avec une grande motivation, en accordant le temps nécessaire et soigneusement. L’ensemble de ces efforts donneront un fruit délicieux qui est la réalisation du Hajj souhaité pour le peuple.
Or ce que je tiens à dire en tant que recommandation est le fait que le Hajj, le Grand pèlerinage, n’appartient pas uniquement à nous les Iraniens ; le Hajj appartient à l’Oumma islamique, il est le garant de la pérennité de l’Islam. Le respect aux mois de Hajj – Dieu sublime accorde un grand respect aux mois de Hajj ; même le temps est respectable ; le lieu est respectable – montre comment ces opérations sont immenses, sont efficaces ; tout cela fait preuve du fait que cette obligation est dotée des caractéristiques envers l’Oumma islamique qu’aucune autre obligation n’en a pas ; il faut prendre en considération ce point.
L’intéressant c’est que le Hajj a deux aspects différents qui se complètent : un aspect individuel et un aspect social ; il faut respecter tous les deux et en tenir compte. L’aspect individuel du Hajj appartient à chacun des pèlerins ; il incombe à chacun des pèlerins de communiquer dans cette conjoncture – à la période du Hajj et d’Oumra – avec Dieu Sublime, de se repentir, de réunir la provision spirituelle. Dans les versets coraniques concernant le Hajj, il est dit : « Prenez vos provisions ; mais vraiment la meilleure provision est la piété.» (verset 197, sourate 2) ; il est recommandé à la piété ; chacun des pèlerins qui profitera de cette grande manne, devra se souvenir de remplir son récipient, de remplir son sac – « Demandez pardon à votre Seigneur… » (verset 3, sourate 11) – de se repentir, de supplier, de prier, de solliciter Dieu Sublime, et devant Dieu le Très-haut de s’engager à assurer son avenir, son quotidien et ses activités ; voilà la tâche individuelle.
Quant à l’aspect individuel du Hajj, il incombe en réalité à chaque pèlerin de s’approcher davantage à Dieu, à travers ce mouvement et ce voyage, de purifier son for intérieur et préparer la provision pour le reste de la vie ; la source des bienfaits et des spiritualités pour tout un chacun dans ce voyage, se trouve dans ces rites, dans ces jours ; que les [pèlerins] en soient reconnaissants. Il y a des points qui sont uniquement réalisables pour l’individu dans ce voyage : voir la Kaaba est une prière, le Tawaf ou la circumambulation devant la Kaaba est une prière, célébrer le namaz à la Masjid al-Haram [la mosquée sacrée, ndt] est une prière, se recueillir sur la tombe du Grand Prophète est une prière, l’Arafat est la scène d’invocation de Dieu, le Mashaar est la scène de contemplation de Dieu, le Mina aussi ; il incombe aux pèlerins de profiter de chacun des ces rituels pour purifier leur for intérieur, pour s’assurer l’élévation, pour faire des provisions pour toute la vie. C’est l’aspect individuel du Hajj.
Autre aspect, c’est l’aspect social. Le Hajj est l’incarnation de l’unité islamique. Différentes couleurs, différentes races, différentes nationalités, différents actes de naissance, différentes religions, différents goûts, tous et tout les uns aux côtés des autres. Tout le monde effectue ensemble la circumambulation, effectue ensemble le sa’y [consistant à accomplir 7 fois le parcours entre les deux monticules Safâ et Marwa], médite ensemble à Arafat et à Mashaar ; cette unité est très importante. La solidarité islamique : le Hajj est l’incarnation véridique de la solidarité et de l’entente ; non seulement pour le peuple iranien, mais aussi pour tous les musulmans du monde ; pour l’Oumma islamique. Que la malédiction divine frappe ceux qui tentent d’écarter la vérité de l’Oumma islamique, l’importance de l’Oumma islamique des esprits ; qui tentent de diviser les musulmans en des sectes divers, de les diviser par des motifs variés ; d’agrandir les nationalités face à l’immensité de l’Oumma islamique ; de diviser le peuple, alors que l’Oumma islamique est important ; la grandeur appartient à l’Oumma islamique ; Dieu le Très-haut gratifie de Sa miséricorde l’Oumma islamique ; Le Hajj est l’incarnation de la formation de l’Oumma islamique, un échantillon d’un tout. « Ils viennent à toi de tout chemin creux » (verset 27, sourate 22). De partout, des chemins lointains, les musulmans se rassemblent, une occasion propice pour parler les uns avec les autres, pour se déclarer solidaires, pour entendre leurs problèmes, pour compatir à la douleur des uns des autres ; ou serait-elle possible une telle occasion que sauf au moment du Hajj ? Un des aspects sociaux du Hajj est l’unité.
Un autre aspect social consiste à mettre en exergue la grandeur de l’Oumma islamique. Le fait que quelques millions de personnes se rassemblent dans des cérémonies déterminées est de montrer en bloc l’Oumma islamique. Supposons que d’un pays de 70 à 80 millions d’âmes, 50 mille, 60 mille, 70 mille personnes y participent ; en voilà le résultat ; cela montre la grandeur de l’Oumma islamique.
Un autre aspect est l’échange réciproque des expériences. Nombreux sont les pays islamiques qui ont vécu cette expérience ; supposez que la nation iranienne a une telle expérience quand il s’agit de confronter l’ennemi, d’identifier l’ennemi, de se méfier de l’ennemi, de ne pas se tromper dans la distinction de l’ami de l’ennemi ; nous avons une telle expérience. Nous ne nous sommes pas trompés dans la distinction de l’ami de l’ennemi ; depuis le début de la Révolution jusqu’ici nous avons compris et su que le véritable ennemi, l’ennemi acharné, entêté et belliciste est l’Arrogance mondiale et le sionisme. Nous l’avons su. Parfois ce même ennemi essentiel et réel s’exprime par la bouche d’autrui ; nous ne nous sommes pas trompés en disant voilà l’ennemi ; non nous avons précisé, nous avons dit que l’ennemi est l’Arrogance.
Constatez vous-mêmes, les slogans du peuple au 22 bahman [11 février], à la Journée de Qods, aux rassemblements immenses sont contre l’Arrogance, contre les Etats-Unis, contre les sionistes et le régime occupant sioniste ; leurs slogans sont contre eux. Ce alors que ces mêmes gens expriment leurs paroles de la bouche d’un tel ou tel pays islamique et accomplissent leur acte par le biais d’un tel ou tel pays islamique. Or, nous n’avons pas scandé des slogans contre ce pays islamique, notre nation n’a pas scandé de slogan contre ce pays islamique ; pourquoi ? Parce qu’elle est consciente qu’il n’est pas le véritable ennemi, on l’a dupé, on l’a instrumentalisé ; il s’agit de l’identification de l’ennemi, c’est notre expérience. Certains groupes, qui ont été des groupes islamiques et qui ont été dupés, se sont ralliés à celui qui est le véritable ennemi contre celui qui est l’ami ; ils ont agi et ils en ont essuyé un coup dur. Ils n’ont pas été reconnaissants envers la manne que Dieu le Très-haut leur a accordée.
Une des expériences de la nation iranienne est de créer l’unité. En fait, les différences dans les goûts sont-elles rares, à propos des questions politiques, à propos des questions intellectuelles, des questions idéologiques, les différends sont nombreux ; mais les populations en dépit de ces divergences, ont su préserver leur unité. Dans certaines régions de notre pays vivent des ethnies déterminées ; ces ethnies participent aux cérémonies du 22 bahman [11 février], aux cérémonies de la Journée de Qods, aux différentes cérémonies marquant la Révolution, à l’instar de tout un chacun du peuple. Nous avons une région kurde [langue], une région baloutche [langue], une région arabe [langue], une région turque [langue] ; parfois, leurs agissements sont dans l’intérêt de la Révolution, dans l’intérêt de la République islamique, sont plus saillants que ceux des autres endroits ; nous en avons aussi été témoins. Voilà l’unité islamique ; la nation iranienne l’a vécue.
Il fait maintenant 35, 36 années que nous avons cette expérience qu’il faut que l’unité et l’entente soient créées au sein de la nation ; grâce à l’unité et l’entente nous avons enregistré de grands succès ; un certain nombre de pays n’ont pas su cela, ils ne l’ont pas compris, et ils ne l’ont pas encore compris. En raison d’une divergence infime – ou différend interconfessionnel, différend interethnique ou même différend inter-partite – dans leur pays, ils s’accrochent les uns avec les autres et se frappent comme s’il s’agissait des ennemis ; décidément, Dieu sublime leur retire Ses mannes. « Ne les as-tu pas vus, ceux qui échangent pour de la mécréance le bienfait de Dieu, et font en sorte que leur peuple s’installe dans la demeure de la perdition,
dans la Géhenne où ils tomberont ? – Et quel mauvais gîte ! » (versets 28 et 29, sourate 14) ; lorsque nous n’avons pas reconnu la manne que le Seigneur a accordée, a gratifiée, a allouée, et que nous n’en avons pas rendu grâce, nous en sommes ingrats, Dieu le Très-haut changera donc d’attitude vis-à-vis de ce peuple ; « Il ne changera pas le bienfait accordé à un peuple tant qu’ils ne changent pas ce qu’ils ont en eux-mêmes. » (verset 53, sourate 8) ; tant que vous et moi nous avançons sur la voie droite, nous progressons sur la voie droite, nous nous adaptons à la volonté divine –dans la mesure du possible ; bien sûr en ce qui concerne le parfait, nous sommes encore très infimes pour en être à la hauteur - Dieu Sublime nous accordera Ses bienfaits ; mais dès que nous nous détruisons nous-mêmes, que nous semons la discorde, que nous complotons les uns contre les autres, que nous nous disputons, Dieu le Très-haut nous retire Ses bienfaits ; point de népotisme ou de favoritisme de la part de Dieu envers aucun peuple. « Il ne changera pas le bienfait accordé à un peuple tant qu’ils ne changent pas ce qu’ils ont en eux-mêmes. » (verset 53, sourate 8) ; Il vous a accordé un bienfait, Dieu ne vous retirera pas ce bienfait à moins que vous-mêmes, vous détruisiez la donne, lorsque vous avez détruit la donne, le bienfait vous sera retiré. C’est l’expérience du peuple iranien qui a su préserver le bienfait divin. Que ces expériences soient donc transmises.
Les pays islamiques sont aujourd’hui confrontés à un complot ; aujourd’hui, le complot n’est pas contre le chiisme, contre l’Iran ni contre telle ou telle religion particulière, le complot vise plutôt l’Islam. Car le Coran appartient à l’Islam ; ce centre, ce foyer qui crie : « Et jamais Dieu ne donnera voie aux mécréants contre les croyants. » (verset 141, sourate 5) n’est pas le chiisme, c’est le Coran ; par conséquent ils en sont contre. Ils sont contre tout centre, toute gorge qui éveillent les gens, qui éveillent les peuples ; ils sont contre tout bras qui lutte contre l’Arrogance, ce bras est celui de l’Islam. Cette gorge est celle de l’Islam. C’est pourquoi ils sont contre l’Islam.
Les méthodes de confronter l’Islam et l’animosité contre l’Islam sont variées. C’était aux premières années de l’avènement de la Révolution islamique que nous avions été informés que le régime sioniste avait chargé un nombre de personnes, leur avait donné de l’argent pour qu’ils réfléchissent sur l’Islam et le chiisme, qu’ils étudient, qu’ils mènent des recherches ; à quoi donc servent ces recherches ? Ces recherches ont pour objectif de savoir comment ils parviendraient à neutraliser ce facteur immense, cet éveil, cette prise de conscience ; comment ils pourraient frapper les peuples musulmans qui ont pris conscience, qui ont compris qu’ils sont puissants, qui ont compris qu’ils pourront agir. Ils ont donc dépensé des sommes faramineuses. Ce que je viens de dire n’en était qu’une ; ils ont créé des dizaines de centres et de foyers – nous en connaissons un nombre et nous nous en doutons d’autres – en Europe, aux Etats-Unis, au sein du régime sioniste, dans certains pays qui sont leurs vassaux, et cela pour trouver les solutions. Et constatez donc comment ils comptent parmi leur travail nécessaire de diviser, d’engendre la violence, de déshonorer l’Islam, de démembrer les pays islamiques, de mettre face à face les nations musulmanes, de mettre face à face les membres d’un peuple ; supposez qu’une fois le moyen est le Blackwater américain et une autre fois le moyen en est le Daech irakien ou syrien, ou d’autres choses semblables. Ils cherchent et trouvent des moyens pour semer la discorde.
Il s’agit de nos expériences ; il s’agit des faits, il s’agit des choses que la nation iranienne a suivies de près et qu’elle a comprises. Lorsque nous insistons tant sur l’unité entre les écoles islamiques, entre chiite et sunnite, entre les peuples musulmans, ce n’est pas de parole ; nous connaissons la douleur, nous en connaissons le remède ; nous sommes inquiets pour l’Oumma islamique, ce qui fait que nous en faisons le suivi. Cela va de soi pour la nation iranienne, mais pour de nombreux peuples cela n’est pas ainsi. Le Hajj est donc une opportunité pour le transmettre, pour le faire répercuter, pour le dire. Certes, il en a des détracteurs. Ceux qui souhaitent que ces divergences persistent, ne veulent pas que ces échanges de vue, ces rapports, ces amitiés et cette transmission d’expériences s’effectuent ; il faut donc trouver la voie.
Une des tâches importantes dans le Hajj concerne ces mêmes aspects individuels et personnels. Le fait que nous insistons tant sur les aspects sociaux du Hajj, ne devra pas nous en faire oublier les aspects individuels : supplier, s’humilier, obéir, invoquer. C’est une bonne opportunité. Aucun lieu ne sera la Masjid al-Haram, aucun lieu ne sera la mosquée du Prophète, une telle opportunité est à votre disposition, est à la disposition du pèlerin. C’est vraiment de l’ingratitude de la part de ceux qui abandonnent tout cela pour se rendre au bazar, à la porte de cette boutique, à la porte d’une autre. On a dit que l’on empêche cette balade dans les marchés ; mais il m’arrive des rapports que malheureusement non, il y a encore des pèlerins qui sont toujours aux prises avec ce malheur : aller à ce bazar, chez un tel boutiquier, chez un tel commerçant – la femme d’une manière, l’homme d’une autre – acheter une camelote le double de son prix, l’embarquer dans l’avion, l’emporter à Téhéran ou d’autres villes ; c’est incorrect, c’est très incorrect. Il faut rappeler à notre peuple que c’est une conduite erronée. On peut faire des courses partout, on peut aller partout au bazar, on peut acheter partout des marchandises, on peut jeter partout de l’argent par la fenêtre – c’est en fait jeter de l’argent par la fenêtre, on peut gaspiller partout l’argent – va t’occuper des choses que l’on ne peut pas faire partout alors que là on peut le faire ; il s’agit de contempler la Kaaba, de célébrer le namaz à la Mosquée sacrée, de baiser l’endroit où le Prophète a posé son pied. Le Grand Prophète a marché dans cette ville, il a parlé, cet espace est empli des ondes de la parole du Grand Messager de l’Islam ; ne serait-il pas dommage de ne pas respirer dans cet espace ! A quel autre endroit dans le monde pourrait-on trouver cela ? Que nos pèlerins en soient reconnaissants, sinon aller au bazar, se balader et de telles choses on peut les accomplir partout dans le monde, on peut les faire aussi à Téhéran, on peut les faire aussi à Ispahan, on peut les faire aussi à Tabriz, on peut les faire aussi à Machhad ! Partout dans le monde on peut les faire. Va chercher ce que l’on ne peut pas faire dans ces lieux et qui est propre au Hajj ; ce sont donc nos recommandations.
Nous souhaitons que le Seigneur le Très-haut vous accorde à vous tous, Inchallah, l’occasion d’un Hajj admissible. Nous aussi, pour notre part, nous vous demandons de prier pour nous.
Va salam alaykoum va rahmat Allah