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Les propos du Guide suprême lors de l’audience accordée aux étudiants

au 24e jour du mois béni de Ramadan de l’an 1436 de l’hégire lunaire

Hosseiniyeh Imam Khomeiny (que son âme repose au paradis)

Grâce au nom de Dieu, le Tout-miséricordieux, le Très-miséricordieux

Louange au Seigneur des deux mondes, paix et bénédiction au vénéré prophète Abel Qassem al-Mostafa Mohammad et aux Gens de la Demeure

Soyez les bienvenus mes chers, vous les jeunes si appréciables ; je suis vraiment, du fond du cœur et profondément content de cette réunion. La présence enthousiaste, dynamique et motivée des jeunes sur les différentes scènes du pays est une question très importante, un événement majeur. J’ai noté un thème dont je vais parler ; je vais le dire ici-même : le jeune iranien est heureusement très motivé et très dynamique. Juste aux antipodes de ce qu’annoncent des centres partiaux et partiels de statistiques, en général d’origine étrangère ou carrément étrangers. Ils disent que le jeune iranien est déprimé ; ils font même une classification, disant que le jeune iranien se trouve à un tel degré de dépression – un très haut degré. Ce qui se passe aujourd’hui est de pur mensonge et de malveillance, et un prétexte à une série d’actes erronés ; le jeune iranien est déprimé, il faudrait donc que l’on lui prépare une ambiance joyeuse ; comment ? Par des concerts de musique, des réunions et des camps mixtes,  des libertés de ce type ; cela vient dans le sillage de ce constat. Non, c’est l’inverse, le jeune iranien d’aujourd’hui compte parmi les jeunes les plus joyeux, les plus actifs et les plus dynamiques. Constatez vous-mêmes dans le monde occidental, le jeune européen est déprimé ; le bilan des suicides est si élevé là-bas. La dépression est là où un jeune, sous pression psychique, prend un fusil et se rend à une plage apparemment sûre et tranquille et y ouvre le feu sur quelque 80 enfants ; un incident qui a eu lieu, il y a deux, trois ans plus tôt dans un pays européen, dont tout le monde est au courant et qui a été répercuté dans le monde ; c’est ça la dépression. La dépression est le fait que le jeune européen rallie Daech pour se suicider. Nous avons des rapports qui montrent qu’un grand nombre des éléments kamikaze de Daech sont de jeunes européens ; il veut se suicider, il réfléchit que ce suicide a plus d’émotion et c’est mieux que de se noyer dans un fleuve d’un pays européen. Il se rend donc là bas ; à cause d’une dépression totale, ils cherchent des émotions ; ce sont eux les déprimés. Le jeune iranien qui au 23e jour du mois de ramadan, qui a veillée la nuit passée, qui, observant le jeûne, descend dans la rue par cette chaleur torride de l’été pour participer à la marche et qui ensuite célèbre sous les rayons du soleil, la prière du vendredi, est des kilomètres loin de la dépression ; il est dynamique, il est actif.
Votre réunion d’aujourd’hui et les propos de mes chers enfants, de mes chers jeunes, qui embrassent une vaste gamme de questions, sont tous des signes de dynamisme ; cela a ses effets sur nous et des personnes comme moi ; autrement dit une telle dynamique imprègne votre interlocuteur et votre auditeur ; en tout cas je suis très satisfait de la réunion d’aujourd’hui et je remercie chacun de ceux qui ont intervenu.
J’ai noté pour ma part des points pour prendre la parole après ces messieurs et mesdames qui ont parlé ; j’ignore si oui ou non on aura le temps.
Une phrase évoquée par un des chers étudiants, disant que le slogan n’y peut rien ; oui si [le slogan] soit dans le sens où l’on ne fait que scander de slogans mais sans en agir dans le sillage, oui c’est vrai ; le seul slogan ne pourra rien faire ; or ne considérez pas le slogan une chose sans consistance ; les slogans sont aussi importants. Je n’oublierai jamais : dans les années d’avant la révolution à Machhad, nous avions une réunion d’étudiants, je disais de l’exégèse et un nombre d’étudiants qui étaient par rapport à la population de l’époque, beaucoup – quelques centaines d’étudiants ou moins - se rassemblaient dans un lieu et je donnais des cours d’exégèse ; passons, les détails sont longs. Une personne commença à scander des slogans dans cette réunion ; je faisais avancer cette réunion selon un programme, je la faisais avancer selon une prévision ; autrement dit je transférais les thèmes essentiels et des principes révolutionnaires à travers l’exégèse des versets coraniques ; je ne souhaitais pas susciter la sensibilité du régime par des actes superficiels pour qu’il nous empêche de faire notre travail. Je dis donc : je vous prie de ne pas scander slogans ; le slogan n’est ni parole ni acte ; ce n’est pas de parole car c’est seulement un mot ; ce n’est pas d’acte car c’est une voix qui sort de votre gorge ; j’ai dit cela là-bas dans mon discours. La semaine prochaine, au jour de la réunion, un étudiant dit : je voudrais protester contre ce qu’un tel a dit la semaine dernière ; on lui dit : très bien protestez. Il dit : « il a été dit que le slogan n’est ni verbe ni acte alors que par hasard, le slogan est aussi bien parole qu’acte. C’est le verbe parce qu’il véhicule une parole et un thème importants ; oui c’est une phrase, mais il véhicule un ensemble de thèmes et de sujets ; par conséquent vous qui êtes homme de parole – nous étions homme de parole, nous parlions,  nous nous exprimions – il faut appréciez le verbe. Et c’est de l’acte, car il est stimulant ; les slogans conduisent les gens sur la scène, ils les mobilisent, ils les orientent ; c’est donc de l’acte. Oui, contrairement à ce qu’a dit le professeur – c’est de moi qu’il parlait – qui a dit que le slogan n’est ni verbe ni acte, le slogan est aussi bien du verbe que de l’acte. » Ce jeune étudiant qui a prononcé en ce jour-là de telles paroles compte aujourd’hui parmi les responsables du pays que vous connaissez tous. Quant à moi, j’étais là et je me préparais à parler, lorsque j’ai entendu ses propos, je dis : ce monsieur a raison, il dit la vérité ; le slogan est aussi bien du verbe que de l’acte. A présent je vous dis la même chose ; si le slogan qui est choisi, est bon, consistant et substantiel, véhiculant une vérité intellectuelle, il sera donc aussi bien du verbe que de l’acte ; projeter un tel slogan pourra orienter et stimuler. Par conséquent si un quidam ne fait que répéter l’expression « l’économie de résistance » dont nous avons parlé et s’il ne cherche pas à l’accomplir, oui le seul parler de ce sujet ne pourrait rien faire. Mais cette même devise, « l’économie de résistance », si elle fait l’objet de quête des activistes du pays dont les plus importants sont vous, les étudiants, et si elle est répétée – Dieu le veut, si on a le temps, je le dirai avant l’azzan – elle sera alors importante.
Un nombre d’autres sujets qui sont dits, concernent les prises de positions dures envers les formations révolutionnaires ; un nombre de ces chers jeunes l’ont évoqué ici ; on m’a fait aussi un rapport. Ici même je le dis aux responsables qui se trouvent ici – aux ministres – qu’ils ne permettant sous aucune condition, aux personnes qui ont la clé des affaires en main, d’être durs envers les formations révolutionnaires et les formations islamiques. Que l’on ne le permette absolument pas, qu’ils ne leur limitent pas l’espace ; qu’ils permettent que les formations islamiques, les formations révolutionnaires accomplissent leur tâche. En fait, tout ce qui est dit ici, ce sont nos paroles ; ce sont des paroles que nous devions dire ; c’est la même tâche que nous devions accomplir ; ces jeunes aussi disent la même chose dont je dirai à présent le rôle très efficient de la répétition et de la répétition de ces paroles par les étudiants ; permettez qu’ils disent ces paroles ; permettez qu’ils travaillent ; permettez que les formations étudiantes, les formations révolutionnaires et islamiques – j’insiste surtout sur les formations révolutionnaires – aient les mains libres, qu’ils disposent des moyens ; ne les limitez pas.
Autre question, c’est celle des concerts dans les universités ; ce cher étudiant a souligné que l’université n’est pas le lieu de concert. C’est vrai ; je l’ai noté moi aussi et cette question figure parmi mes notes. Le fait que nous nous imaginions que pour redynamiser le milieu étudiant, d’emmener les étudiants à des camps mixtes ou d’organiser des concerts de musique dans les universités, figure parmi les démarches les plus erronées. Il y a d’autres moyens pour redynamiser les étudiants, pour les rendre actifs et pour les rendre joyeux ; il ne faut pas les conduire vers le péché, il ne faut pas les conduire vers ce qui fera déchirer les voiles de la vertu – heureusement le jeune croyant d’aujourd’hui persiste de les préserver ; il faut les diriger vers le paradis, non pas vers l’enfer. Oui, de tels projets n’ont aucune place dans les universités. J’ai constaté les signes de ce problème, il y a de longues années, - une démarche a été entreprise à l’université par une formation étudiante de l’époque – et j’avais même mis en garde mais, malheureusement on n’en pas fait le suivi et nous en avions subi les préjudices ; nous en avions subi de longues années les préjudices ; on ne doit plus permettre à présent de telles choses ; de telles choses ne sont pas signes de la tendance à la liberté et de la quête de la liberté. Ce sont les mêmes choses que les ennemis de la société iranienne, de la communauté musulmane et de la civilisation islamique, les ennemis de l’étudiant iranien, poursuivent pour empêcher que des personnes tels que des Shahriyar en soient issues, que des professeurs Chamran en soient issus ; qu’ils vivent avec pureté, qu’ils vivent vertueusement. Il ne s’agit pas uniquement de la question nucléaire, ces disciplines dont on vous parle, on dit dans nos statistiques que nous figurons parmi les huit pays du monde, parmi les neuf pays du monde, parmi les dix pays du monde et que nous avons enregistré ces progrès, ce sont pour la plupart du temps le fruit du travail des jeunes croyants, des jeunes révolutionnaires ; c’est la même chose à propos du nucléaire, à propos de la nano, mais aussi à propos de nombreuses autres disciplines de recherche qui existent aujourd’hui. Tout cela est entre les mains des jeunes croyants, des jeunes pratiquants, de jeunes révolutionnaires ; ce sont eux qui accomplissent de grandes tâches. Et par de tels actes erronés, on éloigne donc les jeunes du penchant révolutionnaire, du penchant islamique et de la tendance religieuse ? C’est le plus erroné acte que l’on pourrait faire ; bien entendu, j’ai confiance en tous les deux ministres, mais il faut qu’ils veillent sur leurs subalternes ; qu’ils veillent entièrement sur ceux qui ont les clés de telles tâches ; qu’ils soient au courant de ce qui se passe. Voilà un autre point.
Un autre point qu’a évoqué un cher étudiant était le fait que la chaire de pensée libre, dans le sens véritable du terme, soit mise en place. C’est totalement juste ; je suis d’accord que des chaires de libre pensée soient formées. Lorsque nous avons dit la chaire de libre pensée, nous entendions dès le début, cela ; un quidam qui vient et qui exprime son opinion opposée ; mais vous jeunes étudiants révolutionnaires musulmans, adeptes de la Velayat, parvenez à cette force de logique et à cette faculté d’argumentation qui saura vous permettre de vous placer avec sang-froid devant lui et d’annuler son raisonnement ; cela est appréciable, cela est juste. Et cela est aujourd’hui possible. Il se pourrait que dix ans plus tôt, douze ans plus tôt, quinze ans plus tôt, il ait été impossible, aujourd’hui c’est possible. Aujourd’hui les jeunes qui sont actifs dans le domaine de la religion, et qui ont la faculté de penser avec justesse, sont nombreux ; il n’y a pas de problème. Certes cela a ses propres coutumes et ses disciplines ; autrement dit la chaire de libre pensée a ses propres coutumes et ses disciplines ; il incombe aux sages des responsables des appareils de se réunir pour définir ces coutumes et disciplines – il faut diriger dûment ces chaires pour qu’elles puissent assumer leur tâche. Voilà un autre point.

Un autre point qui a été évoqué, concerne ceux qui, en tant que représentants du leadership, parlent au nom du leadership. Bon, Dieu soit loué, ma langue fonctionne toujours ; ma propre parole anticipe leurs paroles. Ce que je dis moi-même, c’est ma parole ; les autres qui s’expriment – les représentants du leadership, les personnes désignées par le leadership, d’autres personnes dans le même genre qui sont nombreuses – ils ne parlent pas au nom du leadership ; faites attention à ce point. A propos de cette question précise que l’on a cité nommément, dont on a parlé nommément, la parole de cette personne est la sienne, entendez ma parole de ma propre bouche. Oui, il se pourrait qu’une personne parmi les personnes désignées par le leadership ait des points de vue différents des miens sur les plans politique et social, ce qui ne pose aucun problème ; de telles choses existent. Nombreux sont parmi les messieurs qui sont désignés par le leadership, qui pourraient avoir à propos d’une telle ou telle question politique ou sociale ou idéologique une autre opinion que celle du leadership ; nous ne considérons pas cela comme un problème ; l’important pour nous réside dans les prises de positions générales, les prises de positions révolutionnaires. En fait nous ne faisons pas pour chaque question des coordinations pour constater que nous avons oui ou non la même opinion sur une telle ou telle question ; il a exprimé effectivement sa propre opinion. Ce n’est pas non plus possible qu’à chaque fois qu’une chose est dite de la part de nos représentants, nous intervenions immédiatement : Monsieur ! Ce que vous avez dit est faux, ce que vous aviez dit est juste, c’est aux Relations publiques de l’annoncer ; ce n’est pas non plus possible ; oui quiconque dit quelque chose en mon nom, si j’en suis au courant et si c’est faux, nous trancherons immédiatement ; nous avons recadré de nombreuses fois, nous avons dit : arrangez-le vous-mêmes et la personne concernée l’a arrangé. Je ne crois pas qu’il soit sage que dès qu’un quidam dit quelque chose, nous émettions ici un communiqué comme quoi une telle personne n’aurait pas dû dire une telle chose ; ce n’est pas possible. Là où il est dit une chose contre notre opinion – bien entendu en mon nom ; si c’est de lui-même non – si une chose est dite en mon nom, nous informerons et nous disons : Monsieur, ce que vous aviez dit en nous citant, nous l’avions entendu, il faut que vous l’arrangiez vous-même. Voilà un autre point.
Un point à propos duquel (les chers étudiants) ont posé une question [consistait à savoir] que serait-il le devenir de la lutte contre l’Arrogance à l’époque post-négociations ? En fait est-ce que la lutte contre l’Arrogance pourrait-elle s’arrêter ? La lutte contre l’Arrogance, la lutte contre l’hégémonisme ne pourrait jamais s’arrêter. Justement cela figure parmi les thèmes que j’avais aujourd’hui notés pour vous en parler. Cela fait partie de nos tâches, fait partie de nos tâches fondamentales, fait partie des principes de la Révolution. Autrement dit sans la lutte contre l’Arrogance, nous ne serons plus les adeptes du Coran. La lutte contre l’Arrogance n’a pas de fin. A propos des exemples de l’Arrogance, les Etats-Unis en sont l’exemple parfait. Nous avons dit aux responsables qui sont en train de mener les négociations nucléaires – ils sont autorisés, les responsables de négocier face à face, bien entendu ce n’est pas inédit, mais non pas à ce niveau, à des niveaux plus inférieurs ; à ce niveau c’est pour la première fois- qu’ils ont uniquement le droit de négocier à propos du nucléaire ; vous n’êtes autorisés de négocier à propos d’aucun autre sujet et ils ne le font pas. L’autre partie évoque parfois des questions liées à la région dont la Syrie et le Yémen, nos responsables tranchent : nous ne négocions pas sur ces sujets et ils n’en parlent pas. Les négociations concernent uniquement le nucléaire ; et cela pour des raisons que j’ai dites ; j’ai déjà répété à maintes reprises qu’à propos du nucléaire nous avons opté pour cette tendance, pour cette approche. Je l’ai déjà expliqué en détail. La lutte contre l’Arrogance ne s’arrête jamais ; son devenir est totalement clair, préparez-vous pour poursuivre la lutte contre l’Arrogance.
Une autre question qui est évoquée récemment, concerne le mariage des jeunes ; tout le monde – fille et garçon – s’y intéresse certainement. Je tiens à recommander ici-même à ce cher jeune homme qui m’a demandé de conseiller aux parents, je conseille donc aux parents ; je les prie, je leur demande d’être un peu indulgents à propos des moyens du mariage. [Je conseille] aux parents qui sont trop exigeants, aucune de ces exigences n’est nécessaire. Oui, il y a naturellement des problèmes – le logement, l’emploi, et des questions de tel ordre – mais « S’ils sont besogneux, Dieu les mettra au large, de par Sa grâce… » (une partie du verset 32, sourate 24). C’est le Coran. Il se pourrait que le jeune ne dispose pas pour le moment de moyens financiers suffisants, mais Dieu le veut, après le mariage, le Seigneur le Très-haut, le gratifiera. Qu’ils n’endiguent pas la voie du mariage aux jeunes ; je prie les parents de faire attention à cette question.
Certes une des questions importantes est la coutume de demande de mariage pour marier les jeunes filles, malheureusement cette tradition s’est édulcorée ; alors qu’elle est nécessaire. Il y avait des individus – dans le passé c’était toujours en vogue, aujourd’hui aussi avec la population grandissante de la jeune génération dans notre société, il faut que cette coutume soit en vigueur – qui connaissaient de jeunes hommes qu’ils présentaient à la famille d’une jeune fille ; ils connaissaient de jeunes filles, qu’ils présentaient à la famille du garçon ; ils facilitaient et préparaient le mariage ; que l’on entreprenne de telles démarches. Plus nous parvenions à régler la question sexuelle des jeunes, plus ce sera dans l’intérêt du monde d’ici-bas et de l’Au-delà de notre société, dans l’intérêt du monde d’ici-bas et de l’Au-delà de notre pays ; ensuite ce sera aussi dans l’intérêt de la génération, sur laquelle j’insiste beaucoup. Je dis encore une fois ici au M. le ministre de la Santé ; j’ai reçu des rapports selon lesquels ce qui est mon souhait et qui est aussi le vôtre, c'est-à-dire la question d’empêcher la contraception – la contraception était une politique ; par conséquent il a été déterminé que l’on empêche cette politique – cela n’est pas appliqué comme il le doit. Il y a des endroits où la porte tourne sur le même gond.
Mes chers ! Le mois de ramadan, la saison de spiritualité, le printemps de spiritualité, le doux printemps arrive à sa fin ; nous vivons les derniers jours du mois de ramadan. Si la terre féconde de votre cœur et de votre âme pure, Dieu le veut, a été gratifié en ce mois par la pluie douce de la clémence et de la grâce divines, elle portera dans l’avenir ses fruits. Bien entendu, la saison de l’épanouissement spirituel ne s’achève jamais pour les jeunes ; oui le mois de ramadan a son caractéristique, il a sa spécificité ; mais la croissance spirituelle est toujours possible chez les jeunes. Les jeunes ne cessent de me poser des questions – dans leurs lettres, par ces moyens de communications qui existent – à propos de la spiritualité, de la perfection spirituelle, des choses de ce genre ; en fait il y a des individus qui font l’étalage de l’orientation et de ce genre de choses ; tous ne sont pas fiables ; certains cherchent leurs intérêts pécuniaires ; ces gens-là ne sont pas fiables. Ce que j’ai entendu des érudits et que je vais vous le dire, est un mot ; la plus importante tâche pour assurer l’élévation spirituelle consiste à s’écarter du péché ; c’est la plus importante tâche. Essayer d’éviter le péché. Les péchés sont variés ; il y a des péchés liés à la bouche, des péchés liés aux yeux, des péchés liés aux mains, il y a toutes sortes de péchés ; identifiez les péchés, veillez sur vous-mêmes. La piété ! C’est là la piété, la piété signifie veiller. Vous vous trouvez sur une route dangereuse, veillez attentivement, c’est de la piété ; veillez, évitez le péché ; c’est la plus importante voie de l’élévation spirituelle. Bien entendu, justement après, viennent les obligations ; parmi les obligations, la prière est la plus importante ; la prière faite en son temps, du fond du cœur. Du fond du cœur signifie lorsque vous prier, sachez que vous êtes en train de parler avec quelqu’un, vous avez un interlocuteur, faites attention à ce point. Parfois on perd sa concentration, pas de problème, dès que l’on se saisit, il faut revivifier ce même état d’âme, ce même sentiment que l’on s’adresse à un interlocuteur, il faut préserver cet état ; c’est donc cela « du fond du cœur ». La prière du fond du cœur, la prière en son premier temps, dans la mesure du possible la prière collective : respectez ces choses, vous parviendrez à l’élévation spirituelle. Vous deviendrez un ange, au-delà d’un ange ; sachez-le, vous êtes jeunes, votre cœur est pur, votre âme est pure, vous êtes exemptes de souillures ou c’est infime ; lorsque l’homme arrive à notre âge, ses problèmes seront nombreux ; par conséquent, si vous respectez cela, vous n’aurez besoin d’aucun autre conseil ; un rappel particulier ou d’autres choses de ce genre ne sont pas nécessaires. Indubitablement c’est très appréciable que vous vous familiarisez avec le Coran, récitez tous les jours quelques versets coraniques ; c’est très appréciable. [Soyez attentifs] aux obligations.
Une des obligations est celle des étudiants. La couche étudiante est une couche sociale privilégiée, une couche spéciale et cela pour des raisons que j’ai déjà répétées à maintes reprises dans ces réunions du mois béni de ramadan, tout au long de ces années, et que je ne voudrais plus répéter ; elle a des obligations. La première obligation étudiante est l’idéalisme. D’aucuns propagent cette idée que l’idéalisme est contre le réalisme. Non monsieur, l’idéalisme est contre le conservatisme et non pas le réalisme. Le conservatisme signifie que vous capitulez devant les réalités – qu’elles soient amères, qu’elles soient mauvaises – et vous ne faites aucun mouvement ; c’est ainsi le conservatisme. L’idéalisme signifie que vous constatiez les réalités et que vous en ayez une juste conception ; exploitez les réalités positives, luttez contre les réalités négatives et caduques, combattez-les. Voilà le sens de l’idéalisme ; ayez les yeux rivés vers les idéaux. C’est la première obligation de l’étudiant.
Que sont-ils donc les idéaux ? Parmi les points que j’ai notés ici en tant qu’idéal, il y a en premier lieu la mise en place de la société islamique, de la civilisation islamique ; c'est-à-dire la revivification de la pensée de l’Islam politique ; un certain nombre de gens ont essayé, depuis des siècles passés, d’écarter tant qu’il est possible, l’Islam du quotidien, de la politique, de la gouvernance de la société, et de le résumer en des affaires individuelles ; ils ont au fur et à mesure limité les affaires individuelles aux questions liées au cimetière, à la tombe et aux cérémonies de mariage et de telles choses ; non l’Islam a pour mission « que pour que l’on lui obéisse, par la permission de Dieu » (verset 64, sourate 4), cela ne concerne pas uniquement l’Islam, tous les messagers sont ainsi. Les religions divines sont descendues pour être appliquées au sein de la société, pour être réalisées véritablement dans la société ; cela doit se produire. C’est un des plus importants idéaux.
Un autre idéal est celui de la confiance en soi, autrement dit cette expression « nous pouvons », ce qui était également évoqué dans vos propos ; c’est un idéal. Il nous incombe de chercher le concept de la confiance en soi et d’avoir la foi en la puissance et la compétence nationales ; en tant qu’idéal, il faut le chercher. Evidemment, la quête d’un idéal nécessite des moyens qu’il faut les réunir.
Un autre idéal que j’ai noté, consiste à la lutte contre l’ordre de l’hégémonie et l’Arrogance. L’ordre de l’hégémonie équivaut ce système qui s’échafaude sur la base du rapport du dominant avec le dominé ; autrement dit les pays du monde ou les agglomérations  humaines dans le monde sont partagés entre dominant et dominé. Ce qui se passe aujourd’hui dans le monde [c’est le fait que] certains sont dominants tandis que d’autres sont dominés. Le problème avec l’Iran c’est justement la même chose ; sachez-le. Le problème avec la République islamique c’est que l’Iran n’a pas accepté cet ordre dominant-dominé, qu’il n’est pas hégémonique, qu’il s’est émancipé du joug de domination et qu’il reste campé sur sa position. Si l’Iran a réussi à progresser – progrès scientifique, progrès industriel, progrès économique, progrès social et à étendre son influence régionale voire mondiale – cela montrera aux peuples que l’on pourrait refuser d’être dominé, se tenir sur ses propres pieds et progresser. Ils ne veulent pas que cela arrive ;  voilà la cause de tous les problèmes ; le reste n’est que de prétexte.
Parmi d’autres idéaux figure la quête de la justice. La même chose qu’un certain nombre des frères ont dit ici. La quête de la justice est très importante ; elle a différentes branches ; il ne faut pas se contenter du nom ; il faut vraiment la chercher. En l’occurrence, il s’agit de mode de vie islamique. En l’occurrence c’est la quête de la liberté ; la liberté non pas dans le sens erroné et déviationniste occidental, selon lequel la liberté signifie qu’une fille doit vivre ainsi, qu’un garçon doit vivre ainsi ; maudits soient ceux qui sont hostiles aux traditions islamiques et à la tradition du mariage, qu’ils sont ouvertement hostiles à la tradition du mariage ; un certain nombre de nos chartes et de nos appareils culturels propagent malheureusement cela ; il faut les combattre. La question de la quête de la liberté est dans la pensée, dans l’acte individuel, dans l’acte politique, dans l’acte social et dans la société, d’autant que le sens de la quête de la liberté dans la société est l’indépendance.
La croissance scientifique compte parmi les idéaux ; parmi d’autres idéaux figure le travail et le labeur tout en évitant  la paresse et en achevant un projet. Parmi d’autres idéaux figure la fondation de l’université islamique ; voilà des idéaux.
Evidemment, il se pourrait que quelqu’un demande comment il faut être en quête de ces idéaux ? Nous, nous n’avons pas d’impact sur le pays ; il y a des directeurs, qui assument leur tâche ; quant à nous, nous scandons ici des slogans, nous parlons. C’est une erreur dans la compréhension de cette question ; ce n’est jamais comme ça. C’est l’étudiant qui édifie la décision, c’est l’étudiant qui édifie le discours. Lorsque vous êtes en quête d’un idéal, vous dites, vous répétez et vous y persistez. Cela crée un discours dans la société, cela est à l’origine d’une décision ; un quidam décideur dans un tel centre de prise de décision de la gestion du pays, quand quelque chose se transforme en un discours, se voit obliger d’en faire le suivi. Un exemple évident c’est ce même discours du mouvement de software et la relance du mouvement scientifique qui sont évoqués, qui se répètent, qui a heureusement été accueilli favorablement et qui est devenu un discours. Le mouvement de la société a été lancé sur cette base ; il fait dix, quinze ans que nous avançons ainsi sur le plan scientifique et nous progressons. C’est la même chose dans tous les domaines ; l’étudiant est à même d’être efficace. Un des chers étudiants citant le regretté martyr Beheshti, a relaté que ce dernier avait dit : « L’étudiant est le muezzin de la société ; lorsqu’il reste endormi, le peuple aussi s’endort » ; en fait, c’est une bonne interprétation ; vous pouvez être parmi ceux qui réveillent ; vous pouvez être parmi ceux qui édifient le discours ; ne croyez nullement que vos activités étudiantes sont des tâches inefficaces.
Ne perdez pas votre temps pour rien ; nombreux sont nos jeunes gens – étudiants et non étudiants – qui perdent leur temps. Ils surfent dans ces réseaux sociaux et ce genre de choses, ils participent à des réunions vaines et des débats inutiles. Ne perdez pas votre temps, utilisez à bon escient votre temps, occupez-vous  aussi bien de vos cours que de vos activités au sein de la formation ; occupez-vous des deux tâches.
Eh bien, l’azzan est passé, parmi des sujets dont je voulais vous parler, j’en ai dit une petite partie, la grande partie n’est pas dite ; que devrons-nous faire à votre avis ? … Soyez prêts après l’Iftar, à condition que je sois en forme, [nous continuerons]. Bien sûr, si je parle, ce sera bref.


Après la prière et l’Iftar (rupture du jeûne)


Grâce au nom de Dieu, le Tout-miséricordieux, le Très-miséricordieux

J’ai donc dit que si le milieu étudiant accorde une ferme conviction à un sujet et qu’il le suive dans les différentes activités étudiantes, cela marquera l’avenir du pays. Cette idée n’est pas juste comme quoi nous pensions que seraient-ils donc les impacts de nos activités en tant qu’étudiants, de nos efforts sur les réalités du pays ? Non, ils auront leurs effets, ils auront de grands effets. Les mécanismes de cette prégnance sont ce que j’ai dit, cela devienne un discours, en premier lieu dans le milieu étudiant, ensuite progressivement dans l’environnement du pays, et cela se transformera en un élément édificateur de décision ; oui, il se pourrait que vous ne soyez pas dans un tel ou tel organisme un décideur mais vous pourriez être un édificateur de décision. Suivons donc nos idéaux. Je vais évoquer des exemples des idéaux, cependant cela ne se résume pas à ces seuls exemples ; cherchez dans le recueil des propos de l’Imam, dans l’ensemble des sciences de la Révolution islamique, à travers l’étude minutieuse du Coran et de La Voie de l’éloquence, répertoriez les idéaux, classifiez-les, arrangez-les, travaillez sur ces idéaux, persistez sur ces idéaux. Autrement dit les réalités ne devront pas nous faire éloigner des idéaux ; les réalités devront, tout comme les escaliers, nous faire approcher des idéaux. Si une réalité entrave, il faudra la combattre, il faudra en tenir tête, il faudra la surmonter ; l’idéalisme s’avère ainsi. Evidemment, son antipode – comme je l’ai déjà dit – c’est le conservatisme ; autrement dit faire un compromis avec les réalités, en accepter même la mauvaise, en accepter aussi la bonne ; au nom de « que pourrait-on faire, on n’a pas d’autre solution » passons le quotidien, évidemment, il est donc clair qu’adviendra-t-il à un tel peuple.
Si les formations étudiantes et le courant étudiant veulent parvenir à une telle prégnance, elles ont à remplir des nécessités. Il faut respecter ces nécessités ; une de ces nécessités consiste à travailler sur les concepts islamiques, en d’autres termes il faut travailler en profondeur sur les questions ; la vision superficielle portera préjudice. Certes aujourd’hui, à travers les propos des étudiants – dans certains de ces propos, je ne dis pas lesquels – j’ai constaté des signes de réflexion profonde. J’ai constaté qu’heureusement, le jeune étudiant a un regard profond envers les différentes questions ; ce qui en est la première condition.
On lance parfois un slogan, des slogans en apparence islamiques mais le contenu est différent. En l’occurrence parmi les choses qui sont ces jours-ci très à la mode, que l’on constate à travers les textes, les dires, [c’est] « l’Islam clément » ; en fait c’est une belle expression, son « Islam » est beau ainsi que son « clément » est beau ; mais qu’en est-il donc le véritable sens ? Quelle est la définition de l’Islam clément ? Dieu le Très-haut est aussi bien clément que miséricordieux mais aussi « l’Inexorable Châtieur » ; Il est aussi bien le détenteur du paradis que celui de l’enfer. Dieu Sublime ne traite pas sur le même pied le croyant et le mécréant : « Quoi ! Celui qui est croyant est-il comme celui qui est pervers ? Ils ne sont point égaux ! » (verset 18, sourate 32, le Coran). Comment évalue-t-il l’Islam clément, dont on parle, le croyant, le mécréant, l’impie, l’ennemi, le mécréant qui n’est pas ennemi ? Lancer ainsi un terme sans en sonder les profondeurs, est un acte erroné, et probablement déviationniste. Certaines personnes qui emploient cette expression de « l’Islam clément » dans leurs propos, dans leurs écrits ou déclarations suggèrent cette idée chez l’homme que cet « Islam clément » est un mot-clé à des concepts qui puisent dans le libéralisme, c'est-à-dire ce qui est appelé en Occident le libéralisme. En fait l’interprétation de libéralisme et le titre de libéralisme pour la civilisation occidentale, la culture occidentale, l’idéologie occidentale sont faux ; car en vérité, ils ne sont ni libéraux ni ne croient en le libéralisme dans le sens vrai du terme. Passons, le libéralisme est une expression. Si l’Islam clément fait allusion à cela, ce n’est ni l’Islam ni clément, absolument pas. La pensée libérale puise son origine dans la pensée européenne des XVIIIe et XIXe siècles – autrement dit le pilier intellectuel de l’humanisme qui est le déni de la spiritualité, de Dieu et de ce genre de chose. Puisqu’il n’y a pas de dieu, c’est donc selon le goût et la tendance. Les concepts humains sont ainsi ; même à propos des vérités scientifiques, des vérités émanant des laboratoires, vous pouvez constater différents goûts. On fait un diagnostic à propos d’un produit comme quoi il est bon pour une telle maladie ou un tel problème. Quelque temps plus tard, les scientifiques annoncent que non, ce produit n’est pas efficace et même il est nuisible ! Autrement dit, ce qui ne s’appuie pas sur la Révélation divine, est exposé à l’erreur, au défaut, à l’ambiguïté dans la pensée et à ce genre de choses. Lorsque la pensée n’est pas divine, elle repose sur le goût, et quand elle repose sur le goût, les valeurs seront à ce moment-là définies sur la base des intérêts des groupes puissants.

Aujourd’hui, il y a un phénomène appelé la valeur à l’américaine ; vous l’entendez à travers les propos des Américains, [ils disent] les valeurs américaines, nos valeurs. Lorsqu’au XVIIIe siècle, les Etats-Unis se sont sortis du colonialisme britannique et qu’ils se sont présentés un pays à l’autre bout du monde – ces mêmes personnes qui étaient à cette époque-là, George Washington et son entourage et ses successeurs - les fondateurs des Etats-Unis indépendants ont fixé des valeurs ; ces valeurs s’appellent les valeurs américaines. Ces mêmes valeurs, dans une perspective d’évaluation, sont dans leur majorité problématiques ; ces mêmes choses qui aboutissent aujourd’hui à cette attitude mondivore de l’ordre de l’hégémonie ; or ces mêmes valeurs – ces mêmes choses qui ont aussi des aspects positifs, de bons aspects – sont aujourd’hui jetées aux oubliettes dans la société américaine et le système politique des Etats-Unis contemporains. Il y a quelques années, j’ai fait des recherches sur les propos de ces messieurs qui, il y a deux cents ans, deux cent et quelques années plus tôt, étaient les soi-disant pères fondateurs des Etats-Unis – les propos qu’ils ont dits, la charte qu’ils ont élaborée en tant que charte américaine et les valeurs américaines – et je les comparais avec la conduite des messieurs d’aujourd’hui, j’ai constaté que de nombreuses choses ont été transgressées. A ce moment-là j’ai eu cette idée à l’esprit que quelqu’un devrait rappeler au peuple américain : voici ces valeurs dont vous parlez ; ces valeurs n’existent plus aujourd’hui dans le comportement de l’administration américaine et du régime étatsunien ; qui est maintenant ce qui est. Si cette expression de « l’Islam clément » fait allusion à une telle chose, eh bien, c’est à cent pour cent faux.
Si par l’Islam clément on entend le fait que nous ayons un regard de clémence envers tous les êtres du monde, un regard d’amitié, cela aussi n’est pas juste. Cela est aussi contraire au Coran. Le texte véridique du Coran est contre un tel dire. Oui, il ne considère pas l’affabilité, l’amitié et l’équité comme exclusives aux musulmans ; il dit : vous qui avez la compétence, agissez avec équité et amitié envers les non-musulmans, à condition qu’ils ne vous soient pas hostiles et qu’ils n’aient pas l’intention de le faire. L’Emir des croyants a déclaré dans son célèbre sermon : « On m’a informé que des hommes de cette armée ont agressé des femmes musulmanes et non musulmanes dont le pacte de vie dans la société islamique fournissait les besoins » (sermon 27, La voie de l’éloquence) et à la fin l’Emir des croyants constatait que l’homme musulman ferait mieux de mourir de chagrin en raison de cette catastrophe ; pourquoi mourir de chagrin ? Car l’armée de Moaaviya a agressé des femmes non-musulmanes – des femmes du « pacte », c'est-à-dire chrétiennes ou juives qui sont tributaires de l’Islam – ils les ont offensées et par exemple ils leur ont arraché leurs bracelets et leurs parures de leurs bras et les ont pillées. Le vénéré imam dit : l’homme devra mourir de chagrin de cet incident amer. Oui envers les non-musulmans qui ne sont pas hostiles, on agit ainsi. Le Coran dit : Dieu ne vous empêche pas, à l’égard de ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures de leur faire la charité et d’être envers eux à la balance. » (verset 8, sourate 60) mais il dit aussi : « Vous combattez, n’est-ce pas, un peuple qui a violé ses serments et voulu bannir le Messager. Et c’est eux qui vous ont entrepris les premiers. » (verset 13, sourate 9). Contre ceux qui ont brisé leur pacte, qui se sont employés à perturber le foyer de votre messager et de vous-même, ceux qui ont commencé les premiers l’hostilité, vous ne voulez pas lutter ? Il s’agit du verset coranique ; et il interroge d’un ton de reproche et de blâme : Allez-vous les redouter ? et ensuite il dit : Dieu a plus de droit à ce que vous Le redoutiez, si vous êtes croyants ! et non pas ces gens-là ; c’est aussi le Coran qui le dit. Si l’Islam clément signifie qu’il faut envers les ennemis qui se démènent contre l’Islam, contre l’Iran, contre la nation iranienne, contre le progrès de l’Iran et qu’ils ne lésinent sur rien dans ce sens, adopter un visage affable et se conduire avec un cœur pur et sincère, non ce n’est pas de l’Islam. Je déconseille de telles directives montées de toute pièce ; je recommande aux directives véridiques de l’Islam. Il incombe aux formations étudiantes de travailler sur les directives de l’Islam. N’avons-nous pas de livres ? Nous avons beaucoup de livres. Il faisait un temps où nous devions uniquement faire référence aux ouvrages du martyr Motahari – certes ces ouvrages se trouvent toujours au summum et ils sont très précieux – mais aujourd’hui, outre ces livres, nous disposons de nombreux ouvrages ; [les étudiants] pourront choisir les méthodes d’études et de recherches, qu’ils étudient, qu’ils travaillent, qu’ils discutent, qu’ils organisent des réunions de débats, autrement des conférences, des tables rondes ; c'est-à-dire qu’ils fassent promouvoir le niveau. C’est un autre impératif.
Un des impératifs efficients c’est que vous puissiez attirer les étudiants. Les formations sont une minorité étudiante. Si on rassemble l’ensemble de vos formations, vous ne serez pas majoritaire devant la foule immense d’étudiants. Il faut que vous parveniez à créer en vous-mêmes des attraits qui retiendraient l’intérêt de l’étudiant. Comment l’attrait est-il créé ? A mon avis, il y a de nombreuses voies ; vous êtes jeunes, votre initiative est plus que nous – pour nous aussi, à l’époque où nous étions jeunes, c’était la même chose, une dizaine de méthodes pour chaque question venaient à notre esprit ; mais aujourd’hui, votre esprit fonctionne mieux – cherchez les initiatives pour rendre plus attrayants les ensembles étudiants.

Evidemment, l’attraction via des camps mixtes est à cent pour cent erronée et fausse. Certains cherchent à créer de l’attraction ainsi. Un ensemble étudiant, qui sous le titre alambiqué de l’ensemble consulaire, scientifique et expert ou même sous le titre islamique, réunit filles et garçons pour les emmener à la montagne, pour les emmener en voyage, pour les emmener en Europe, des camps hors du pays ! Tout cela est indubitablement de trahir le milieu étudiant, de trahir la génération future ; nul doute que l’attraction ne passe pas par cette voie. Comme ils l’ont dit, j’insiste aussi à mon tour, le moyen de rendre attrayant vos formations ne consiste pas à organiser des concerts de musique. Je l’ai déjà dit, qu’une fois – il y a des années bien entendu – les formations étudiantes ont fait la même chose. Nous nous sommes interrogés pourquoi ces ensembles étudiants font ça ? C’était très surprenant pour moi. [Quand] je leur ai posé la question, ils ont répondu : nous voulons recruter des étudiants. Evidemment on en a subi plus tard les préjudices.

Je me souviens d’une affaire que Seyyed Qotb a relaté dans un de ses ouvrages, une affaire que j’ai mentionnée à mon tour, en le citant dans un de mes ouvrages datant de longues années plus tôt – cela date des années d’avant la Révolution -, je l’ai reprise en le citant. Il raconte : « j’étais en train de me promener dans une ville américaine, lorsque j’arrive à une église, j’ai constaté une salle de réunion qui jouxtait l’église. Il y avait un programme que l’on avait mis là-bas : « le programme du soir » ; j’ai lu le programme ; il était écrit en l’occurrence la musique d’un tel genre, ensuite la musique d’un tel genre, ensuite le chant d’un tel genre, ensuite un dîner léger, ensuite une réunion d’une telle. Je me suis intéressé à m’y rendre pour comprendre de quoi s’agit-il ? » Il poursuit : je m’y suis donc rendu le soir, j’ai constaté oui il y avait une salle comme un cabaret ! Les filles, les garçons, les jeunes s’y rendaient, s’y asseyaient, se familiarisaient ; il y avait aussi là-bas des programmes sur la scène ; de la musique et de ce genre de choses ; quant à moi, je regardais ce qui se passait là-bas. Ensuite ils ont servi un dîner léger, ils nous l’ont servi et nous en avons pris, ensuite on servit une boisson, quelque chose. Le point intéressant c’est là. Il raconte : « quelques heures sont passées, à la fin de la nuit, j’ai constaté qu’un pasteur, - le pasteur de cette église dont cette salle était à proximité – s’est rendu dignement sur la scène et il commença à appuyer sur les boutons d’électricité ; un certain nombre de ces lampes se sont éteintes et le pasteur est ensuite parti. Quant à moi, j’ai aussi quitté la salle et je suis parti.» Il raconte : « le lendemain je suis allé trouver ce pasteur, je lui dis de quoi s’agit-il donc ? Mais vous êtes un religieux, vous êtes du clergé, vous êtes le propagateur de la religion ; pourquoi donc vous vous êtes conduit ainsi hier soir avec tous ces jeunes, quels étaient ces programmes ? Il répondit : monsieur vous ne comprenez pas, je suis obligé de faire cela pour conduire ces jeunes à l’église. » Il raconte : « je lui dis – selon mon expression – que le diable l’emporte cette église ! Laisse-les donc aller au cabaret ; si on fait ici tout ce qui se passe dans les cabarets, eh bien laisse-les s’en aller au cabaret pour les faire là-bas ; pourquoi ils doivent venir à l’église ?

Si l’on doit entraîner nos jeunes vers la débauche, la dépravation et la musique illicite et ce genre de choses, pourquoi donc on s’appelle islamique ? Cela n’est plus islamique ; c’est non-islamique ; c’est contre l’Islam. Par conséquent l’attraction dont je parle pour les formations islamiques, n’est pas de ce genre d’attraction ; cela est contre l’intérêt, contre le juste, c’est trahir le milieu étudiant ; l’attraction se fait via des moyens corrects.

Un des moyens pour créer de l’attraction est de trouver de paroles neuves : « sois porteur de parole neuve, puisque le nouveau est plus doux ». De nouvelles initiatives, de nouvelles paroles ne signifient pas des paroles montées de toutes pièces ; nombreuses sont des vérités que l’on rencontre en étudiant le Coran, en étudiant La voie de l’éloquence et les hadiths. En l’occurrence moi-même, qui fais maintenant 60, 70 dix ans que je travaille dans ces branches et je m’en occupe, parfois lorsque j’allume la télé et qu’un de ces messieurs est en train de parler, ils disent un point que je constate qu’il est nouveau pour moi ; je ne le savais pas jusqu’à présent, je ne l’avais pas utilisé et dès maintenant je vais l’utiliser. Autrement dit pour quelqu’un qui depuis 60 ans ou plus de 60 ans – je porte le turban depuis plus de 60 ans – a été dans le milieu des sciences religieuses, il y a encore de paroles qui sont nouvelles ; nous lisons tant le Coran, je suis tant en rapport avec les hadiths, il fait de longues années que je donne des cours sur le Coran, il fait de longues années que je donne des cours sur La voie de l’éloquence, cependant un jeune étudiant en théologie prononce sur le plateau de la télévision, une parole qui m’est nouvelle, j’en profite ; de nouvelles paroles sont très nombreuses ; que l’on les cherche et qu’on les trouve ; toutefois pour se faire, il faut des personnes qui soient des experts en la matière, des personnes qui soient compétentes. La parole neuve ne concerne pas uniquement la religion, il y a aussi des paroles neuves politiques, des paroles neuves sociales, des paroles neuves concernant les questions internationales. Quand vous évoquez au sein de votre formation une parole neuve, le jeune sera intéressé, cela est attrayant donc ; la parole neuve est attrayante.

Une autre méthode consiste à utiliser une partie des procédés artistiques, qui sont moins utilisés ; [en l’occurrence] le théâtre, le théâtre étudiant. Malheureusement, dans nos milieux artistiques, le théâtre est né mauvais dès le début. Autrement dit, notre théâtre était ou le théâtre de loisir vain comme le spectacle dit ru howzi, de ce genre, ou bien le théâtre de protestation sans orientation c'est-à-dire sans direction juste et déterminée. Ensuite c’était au tour d’un théâtre dans un discours d’illusion, comme si le théâtre devait avoir un discours ambigu, symbolique et mystérieux, alors que ce n’est pas comme ça. Le théâtre signifie un acteur devant le spectateur sur la scène contrairement au cinéma, contrairement à un film que vous voyez sur le grand écran ; au théâtre, l’homme sent les hommes, il entend leur parole de leur bouche même. Dans cela on peut trouver de nombreux points édifiants. Le théâtre, le théâtre étudiant. Les groupes artistiques pourront se réunir et exprimer les concepts véridiques islamiques dans le sens propre du terme. En ce même Hosseiynieh, il y a de longues années – une vingtaine d’années plus tôt – on a monté pour nous une pièce sur la scène ; il s’agissait de l’histoire du prophète Jacob, une pièce a duré longtemps ; cela a duré une heure, deux heures. Lorsque la pièce fut terminée, j’ai dit au metteur en scène que j’aurais lu peut-être une centaine de fois ou des centaines de fois l’histoire du prophète Jacob dans le Coran mais ce que j’ai compris ce soir de l’histoire de Jacob à travers ta pièce, je ne l’avais pas eu en lisant le Coran. Est-ce une affaire infime ?

La caricature. La caricature est une des méthodes artistiques très efficiente. L’humour. Les œuvres basées sur l’humour que les jeunes ont fait et font dans ce domaine sont heureusement très bonnes. Ce sont de très bonnes œuvres. Les activités étudiantes ne résument pas uniquement à annoncer les positions par une déclaration, ce qui est un travail répétitif et il se pourrait qu’il n’ait plus d’attraction ; à titre d’exemple écrivons un livre et publions-le, ou bien organisons une réunion étudiante ; mais ce n’est pas uniquement cela ; bien sûr ce sont de bonnes choses mais on peut aussi proposer des initiatives. Par exemple supposons, composer un hymne, ou créer des revues audio, composer un hymne, la poésie sont un travail artistique ; que l’on s’en occupe. Il y a des questions dont l’effet décuplera avec la poésie, en récitant la poésie et avec l’art. Utilisez ces méthodes. Bien sûr, ce sont les cas que j’ai énumérés, il se pourrait que si j’énumère les initiatives, je ne dis que sept ou huit cas ; vous qui êtes jeunes, réunissez-vous, réfléchissez, il se pourrait qu’une vingtaine, une trentaine de cas d’initiatives vous viennent à l’esprit. Profitez-en pour assurer l’attraction.

Une des voies pour assurer l’efficience des formations et les rendre plus attractives, est la persuasion intellectuelle ; la persuasion intellectuelle, il faut pouvoir persuader l’autre. Il est supposé que vous agissiez correctement, travaillez correctement vous-mêmes. En fait, lorsqu’une vérité s’est intégrée dans votre pensée, dans votre esprit, vous pouvez obtenir la faculté de persuasion intellectuelle. Vous persuadez votre interlocuteur ; de persuasion intellectuelle ; persuadez votre interlocuteur ; la persuasion intellectuelle. Si nous voulions imposer avec brutalité, violence et force à autrui, il se pourrait que, par exemple sous l’effet d’émotions, il l’accepte pour le moment mais cela ne sera pas durable.

Les communistes, à l’époque où ils étaient présents [faisait avancer avec force]. Maintenant, alors qu’heureusement l’échec du communisme est considéré dans le monde comme l’échec de la pensée marxiste, ce qui est juste d’ailleurs. En fait j’ai entendu que dans nos universités, il y a des courants qui sont en train de réanimer de nouveau le marxisme ; nonobstant ce n’est que de souffler dans un four éteint, ce n’est que de frapper l’eau, cela ne sert à rien. Avec toutes ces prétentions creuses, tout ce tapage, tant de victimes qu’ils ont faites et ce genre de choses, les régimes communistes après 60 ans, 70 ans, n’ont eu que d’infamie ; autrement dit leurs mensonges ont été mis au grand jour, leur incompétence, leur inefficacité ont aussi été prouvées ; par conséquent ils ne retournent plus. Cependant, j’ai entendu que certains individus [le cherchent] ; si c’était vrai et si pour l’heure des courants marxistes étaient actifs sous forme intellectuelle dans nos universités, l’argent américain serait sans nul doute dans leur sillage ; parce qu’il n’y a pas de motivation. On donne de l’argent. Puisque cela pourrait mettre en lambeaux les étudiants, ce qui est pour eux un bienfait. Une des démarches pour diviser consiste à réanimer les marxistes.

Ces mêmes individus qui étaient membres du parti Toudeh, qui étaient vingt ans derrière les barreaux, qui ont lu, sans pression ni force, sur le plateau de la télévision de la République islamique, « la lettre de reconnaissance de leurs fautes » qu’ils avaient écrite ; vous ne pouvez pas vous en souvenir ; cela date des premières  années [décennie] 1980. Dix, douze membres du parti Toudeh sont venus sur le plateau de la télévision de la République islamique – à cette époque j’étais président, je fus très surpris, nous les amis actifs et les hauts responsables du pays, nous fûmes surpris comment ils sont venus ; je connaissais certains de ces gens là de près ; certains d’entre eux étaient avec nous en prison ; nous avions rencontré certains d’autres après la prison et nous les connaissions ; leurs prétentions creuses n’avaient pas de bornes – ces gens-là sont donc venus, ils se sont assis sur les choses, l’un d’eux commença en tant qu’animateur à poser aux autres des questions et il démontrait les cas de trahison du parti Toudeh au pays. Ensuite chacun d’entre eux qui ne parlaient plus, cet animateur qui était d’eux-mêmes, disait : monsieur à un tel moment vous avez fait une telle chose, vous avez dit une telle parole ; il se voyait donc obliger de dire oui ; comme je l’ai dit, ce n’est pas nous qui voulions leur arracher des aveux, c’était eux-mêmes qui arrachaient les aveux d’eux-mêmes. Cela compte parmi les documents les plus précieux de la Radiotélévision ; que l’on le préserve ; ce sont des choses très précieuses. Eh bien, après tous propos, ceux-là mêmes écrivent des livres, des essais pour défendre le marxisme, c’est ridicule.
Les marxistes là où ils ont fait de révolution et ont pris le pouvoir, ont fait avancer leurs programmes avec violence et force, même dans les milieux étudiants. Comme vous le savez en Afghanistan, notre voisin, après Zaher Chah et après lui Davoud, un gouvernement marxiste est monté au pouvoir ; au début c’était avant notre Révolution et après il coïncida avec les premières années de la Révolution et continua – au moment où le gouvernement marxiste a été proclamé en Afghanistan, j’étais à Iranshahr en exil ; ce fut là que j’ai entendu qu’un gouvernement marxiste avait pris le pouvoir en Afghanistan et je n’étais pas au courant de l’affaire ; au fur et à mesure les informations se divulguaient – à l’Université de Kaboul, des formations liées au parti du peuple qui avait pris le pouvoir par coup d’Etat, se rendaient dans les pièces des étudiants, ils traînaient dehors ceux des étudiants qu’ils croyaient opposés, ils les molestaient si brutalement qu’ils mourraient ou qu’ils allaient mourir ; ces mêmes individus capturaient ces étudiants et les livraient aux forces gouvernementales pour les jeter en prison ; en d’autres termes, ils avaient même souillé le milieu universitaire de ces pressions et violences ; [or] ce n’était pas ainsi parmi nous. Cette même Université de Téhéran fut le lieu de coups et de violences, mais de la part de ces mêmes groupes marxistes, de la part des Monafeqin, les Mujahedin du peuple ; c’étaient eux qui avaient transformé ce lieu en un dépôt d’armes ; non pas les jeunes musulmans.

Dès les premiers mois de l’avènement de la Révolution, j’allais toutes les semaines à la mosquée de l’Université de Téhéran pour prononcer des discours pour les étudiants, et aussi pour répondre à leurs questions ; toutes les semaines. Les étudiants, les jeunes musulmans révolutionnaires s’y rendaient, s’asseyaient dans le calme, écoutaient et s’en allaient ; ils étaient nombreux ; il n’y avait ni chambre de la guerre ni fusil ni de slogans erronés ; c’était à l’aube de la Révolution, dans un milieu étudiant, à Téhéran, et moi qui à cette époque je n’étais pas encore président, j’étais membre du Conseil de la Révolution – autrement dit tous les éléments d’être révolutionnaire étaient réunis, je me rendais à l’université afin de parler avec les étudiants, dans un milieu calme, un milieu raisonnable ; il se pourrait que parmi les frères et les sœurs qui étaient en ces années étudiants, se trouvent parmi vous qui se souviennent de ce temps-là ; ce jour-là où les groupes communistes avaient investi l’université, ce qui était une grande menace, était par hasard ce jour où – je ne me souviens plus c’était le lundi ou le dimanche – je me rendais en ce jour de la semaine à l’Université de Téhéran. Comme d’habitude je m’y suis rendu. Un nombre de jeunes Pasdar qui m’accompagnaient, m’ont dit : n’y allez pas c’est dangereux ; j’ai dit : lequel danger ? Allons-y. Nous nous sommes rendus à la mosquée ; il n’y avait personne ; par conséquent nous sommes rentrés. Celui qui avait insécurisé le milieu universitaire, qui avait semé le chaos, qui voulait par coup et violence sinon par balle injecter ses idées à autrui, ce n’était pas les groupes islamiques ; c’était ou bien les groupes marxistes ou bien le groupe des Mujahedin du peuple qui était la version déguisée des marxistes ; leur nom était islamique, leur for intérieur, leur pensée, leur idéologie, tout était de purs textes marxistes. Nous n’avons pas cela en Islam, nous avons en Islam la persuasion ; ce concept de « Pas de contrainte en religion ! » (verset 256, sourate 2) est aussi dans le Coran. C’est ainsi, ce qui signifie que l’on ne peut transférer la pensée religieuse que par la persuasion. Essayez de persuader ; cela crée d’attrait. Ce qui est par conséquent l’un des éléments d’attraction.

Un autre élément est la présence des professeurs de valeur. Profitez de la présence de ces professeurs. En ce jour, devant les professeurs qui s’étaient rendus ici, j’avais dit : en les premières années de la Révolution tout le corps des enseignants de nos universités partout dans le pays n’était évalué qu’à quelque quatre ou cinq mille de personnes ; aujourd’hui, heureusement ils sont quelque 80 mille personnes. La majorité de ces 80 mille personnes sont des musulmans révolutionnaires, engagés et bons. Il y a également bien entendu des personnes qui sont indifférentes – il y en a même dans notre Université, je suis au courant – ; il y en avait des gens, j’espère qu’il n’y en a plus, qui ciblaient les étudiants brillants, ils cherchaient à les exhorter d’immigrer à l’étranger ; [ils disaient] monsieur, pour quoi faire, tu es resté ici ? C’est inutile de rester ici ? Va-t’en. Autrement dit, le professeur au lieu d’exhorter l’étudiant à rester dans le pays, l’encourage à immigrer du pays, à s’en aller ; nous en avons de ce type, mais ils sont minoritaires ; la quasi-majorité sont des professeurs de valeur, des professeurs croyants, c’est la même chose aussi bien au ministère des Sciences qu’au ministère de la santé ; profitez-en dans les formations ; demandez-leur de venir et d’accorder leur temps, [même] du dehors de l’Université. On a mentionné ici nommément un de nos meilleurs frères qui intervient lors des sermons de la prière du vendredi ; très bien, profitez-en de sa présence et de celle des personnes d’autres comme lui ; invitez-les aux formations.
 
Evidemment il s’agit là de l’aspect démonstratif de l’affaire, il y en a aussi l’aspect par abstraction, ce qui consiste à n’employer absolument pas des éléments qui ont démontré qu’ils ne sont pas fiables ; ne les employez absolument pas. Un certain nombre de gens ont montré, ont démontré qu’ils ne sont pas fiables. Pour qui ils ne sont pas fiables ? Pour la personne de moi-même ? Non – je suis très à l’aise dans mon attitude vis-à-vis d’une telle ou telle personne ; je suis en mesure de rencontrer tout le monde ; je peux communiquer facilement avec les autres ; il se pourrait qu’il n’y ait personne qui aurait un problème avec moi sauf sur le plan de croyance – ils ont prouvé leur non fiabilité à l’Ordre, au pays, ils l’ont démontré à la République islamique ; aussi bien pour son islamité que pour son aspect république ; ces mêmes personnes qui ont lancé en 2009 ces jeux, ont été évidemment hostiles à l’aspect république de l’Ordre de la République islamique. Sans aucune logique, ni une parole admissible et appréciable face aux personnes équitables. Ils ne sont pas fiables ; je déconseille absolument d’employer ces gens-là, sans aucune condition ; je ne le recommande ni à vous ni à aucun étudiant ni à aucune université. Il y a de nombreux bons professeurs ; employez de telles personnes.

Une chose qui me paraît très nécessaire pour les formations, qui est bien, consiste à saisir la donne actuelle du pays. De la situation du pays, on n’entend pas uniquement la donne intérieure et les problèmes existants, ce ne sont pas les mêmes sujets qu’ils ont évoqués – les problèmes des villages, la quête du juste, l’économie de résistance, les problèmes qui prévalent, les problèmes liés à la direction, la direction dans l’esprit du Jihad etc. – cela est certes une partie des  réalités. Il y a aussi d’autres réalités majeures : mes chers frères et sœurs, faites attention !

Une réalité c’est que dans ce pays, après le décès de l’Imam, un ensemble de personnes ont voulu de mettre tout à fait de côté les idéaux de la Révolution. Un certain nombre se sont trompés dès le début, et ils l’ont annoncé. Ils ont écrit des articles dans les journaux, ils ont parlé. Ils ont commis ici une erreur stratégique ou une erreur tactique et ils ont révélé leur intention cachée : ils voudraient mettre de côté totalement les idéaux. Ils sont devenus à présent plus mûrs. Ils ne le disent plus maintenant ; ils disent qu’ils voudraient mettre de côté une partie des idéaux mais ils ne le disent plus explicitement ; au lieu de parler ils agissent. Et ces  insensés avant d’agir, ils ont commencé à parler. En fait, ils ont éveillé ceux qui ne pensaient pas que ce soit ainsi. Cela a commencé dès ce jour, et ils ont agi sans relâche. Ils n’agissent pas uniquement à l’intérieur du pays ; ils agissent aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ; ils utilisent aussi bien l’élément intellectuel que l’élément scientifique, ils ont également utilisé l’élément artistique, ils ont aussi utilisé l’élément politique, et cela pour éliminer les idéaux dans le pays ; autrement dit pour que la nouvelle génération oublie totalement les idéaux. Constatez maintenant vous-mêmes, constatez,  le dynamisme et l’existence des idéaux dans le pays, en dépit d’eux, sont dans quelle mesure. Avant le couchée du soleil je l’ai dit ; nos progrès scientifiques saillants dans leur majorité sont créés par nos jeunes gens qui ont foi en les valeurs ; les réunions religieuses et spirituelles sont dans leur majorité composées des jeunes ; la plus grande partie des éléments participants aux manifestations concernant la République islamique et la Révolution sont les jeunes ; ces mêmes jeunes qui n’ont ni vécu la guerre, ni vu l’Imam, ni vu la Révolution, ce qui ne leur est même pas bien expliqué. Je vous dis, vous mes chers – en fait certains de vous pourraient être mes enfants, un certain nombre de vous pourraient être mes enfants et d’autres mes petits-enfants – vous n’êtes pas même au courant de nombreux événements, avec tout ce qui est dit c'est-à-dire les questions du début de la Révolution, des questions liées à la Révolution, les détails de la Révolution, les détails de l’époque de la Défense sacrée, ne sont pas bien expliquées – bien entendu des livres ont été rédigés or avec des tirages de deux mille, trois mille, quatre mille, cinq mille, dix mille ; je lis ces ouvrages sur les questions liées à la Défense sacrée ; je mets du temps, j’en donne un coup d’œil, le les lis – il s’agit d’une petite partie des réalités. Vous n’en êtes pas au courant. Or, un jeune qui n’a pas de justes informations sur ces réalités si brillantes, attrayantes et admirables, fait preuve d’un tel penchant aux idéaux. Autrement dit, en dépit de ceux qui ne pouvaient pas tolérer le bien de ce pays, et qui voulaient que les idéaux de ce pays soient anéantis et éliminés, les idéaux, après le décès de l’Imam ont suivi un cours ascendant jusqu’à nos jours. C’est une des réalités du pays.

Une des réalités du pays est la présence extraordinaire de la République islamique dans la région. Non pas une présence matérielle et physique, mais une présence spirituelle. Une des choses que les Américains évoquent dans leurs négociations – leurs négociations secrètes, les négociations dans les coulisses – lors des entretiens qu’ils ont avec des éléments des gouvernements de la région et avec ces mêmes rétrogrades arabes ; des assises où ils bavardent, ils causent, ils font des confidences en vérité, c’est qu’ils se plaignent de l’Iran ; ils attendent des Etats-Unis à faire pression ; et que disent les Etats-Unis ? : que dois-je faire, je ne peux pas ! Le résumé de leur causerie est ça ! Toutes ces reproches, ces plaintes, ces inquiétudes, ces lamentations ont pour origine le fait que l’influence de l’Iran s’est élargie. Il fait maintenant une centaine de jours que les Saoudiens bombardent le Yémen ; non pas les centres militaires du Yémen auxquels ils n’ont pas beaucoup d’accès ; ils bombardent les hôpitaux, les mosquées, les maisons, le bazar, les places publiques ; ils massacrent des foules de femmes et d’hommes, de petits et de grands ; cent jours, ce n’est pas chose infime cent jours ! La guerre de 33 jours au Liban a duré 33 jours, la plus longue guerre dans la région que le régime sioniste a déclenché ces dernières années, était celle de l’année passée à Gaza, qui a duré cinquante et quelques jours. Il fait cent jours que ces gens-là bombardent.
Maintenant j’ouvre ici une parenthèse : l’Occident libéral qui se prétend l’avocat de la liberté, ne dit rien de rien ! Et le Conseil de sécurité a publié une résolution qui compte parmi les plus honteuses résolutions des Nations unies, ce que l’on ne peut jamais oublier ; au lieu de dénoncer l’auteur des bombardements, il a dénoncé les victimes des bombardements ! Ce sont des libéraux, voilà le libéralisme ! Or un certain nombre de nos gens simplistes se démènent, écrivent des articles, publient leurs photos en soutien à cette méthode de gouvernance, cette méthode de gestion de la société et d’autres choses de même type, qui reposent sur le mensonge, la perfidie, la trahison, l’indifférence face à l’iniquité voire même l’implication dans l’injustice.
En fait c’est une réalité, l’une des réalités c’est : la grande influence de la République islamique. J’ai dit aux présidents de la République, à l’actuel président mais aussi aux précédents – je les respecte tous, je les aide tous, je soutiens tous, tous les présidents que le peuple a élus, - j’ai dit toujours : quand vous vous rendez aujourd’hui à chaque pays islamique, le peuple de cette région, s’il est libre, si on lui permet, et si vous voulez allez parmi eux, vous réservera un tel accueil qu’il ne le fait pas pour ses propres dirigeants ; voilà donc ce que signifie l’influence, l’influence c’est ainsi.
Acharné contre une telle influence, il fait cent jours qu’ils bombardent le Yémen ; car ils disent que vous avez de l’influence sur le Yémen. Eh bien qu’avons-nous fait au Yémen ? Nous avons envoyé des armes au Yémen ? Nous avons envoyé des troupes au Yémen ? Ils recrutent des autres pays des mercenaires, ils leur donnent leurs pétrodollars, ils les habillent de l’uniforme de l’armée saoudienne, ils les mettent sous la gifle d’Ansarallah ! Ce sont eux qui s’immiscent, quelle est donc notre ingérence au Yémen ?
En fait quant à l’influence, il s’agit d’une influence que Dieu a octroyée. Pourrait-on donc lui porter atteinte ? Supposer que notre vénérable Imam, s’asseyait ici, parlait ; ses paroles étaient transmises de bouche à l’oreille, par exemple partout en Afrique ou partout en Asie ; cette parole aurait une telle influence que les habitants d’un tel pays lointain en Afrique ou en Asie, appelaient leur enfant Rouhollah. C’est ainsi que s’avère l’influence ; sans que même une seule page de papier soit mise en avant pour ça. En fait, lorsqu’une parole se révèle efficiente, lorsqu’une parole s’avère juste, si elle émane du cœur, elle saura imprégner le cœur, on n’y peut rien faire évidemment : « Dis : mourez de rage ! » (verset 119, sourate 3) ; tu ne peux rien ; selon le regretté Martyr Beheshti – on l’a cité qui a dit : mourez de cette colère ! Que doit-on faire ; c’est une autre réalité. Une autre réalité de la République islamique ; faites attention, autrement dit ne regardez pas tout d’un œil négatif.

Oui, on attend davantage de nous ; j’attends beaucoup des autres et de moi-même ; il faut accomplir plus de travail ; il faut enregistrer plus de progrès. Il faut terminer vraiment la décennie du progrès et de la justice avec le progrès et la justice. J’admets tout cela, mais l’autre partie de l’affaire concerne les progrès, les succès et les réalités. En fait, ce sera avec de telles réalités que les formations étudiantes pourront travailler. Travaillez sur les questions internationales de la République islamique, sur la crise au Yémen, sur la crise en Irak, sur la crise en Syrie, des analyses extraordinaires, le regard vers l’avenir. Voilà un autre point : si vous voulez que l’influence du milieu étudiant sur le pays soit comme je l’ai dit, il faudra agir ainsi : influez sur le milieu étudiant, le milieu étudiant influe à son tour sur le pays.

Bien sûr, il y a des formations qui sont comme des récipients jetables, qui sont uniquement mises sur pied pour les élections ; elles ne servent que pour les élections. Certaines formations sont de ce genre ; ils lancent des formations, ils n’ont pas honte ces gens-là. Ils disent même qu’ils ont lancé ces formations pour qu’ils nous servent dans les élections d’un tel endroit. Mais, c’est une insulte à l’étudiant ; c’est un regard instrumentaliste envers l’étudiant, d’autant plus qu’il s’agit d’un étudiant de l’élite, qui devrait maintenant s’engager dans cette formation ; c’est une insulte à l’étudiant. Combien coûtent donc les élections pour que l’on humilie un étudiant pour cette raison ; un étudiant de l’élite ? Je ne crois pas en de telles formations, je ne crois pas qu’elles soient dans l’intérêt du pays, ou qu’elles pourraient être utiles pour le pays ; je ne conseille pas leur mise en place ; cependant les formations qui sont vraiment islamiques, qui sont engagées, qui sont au service de la Révolution, de l’Islam et de l’avenir du pays, ces formations pourront s’avérer très utiles.

Va salamalaykoum va rahmat Allah