17e jour du mois béni de ramadan de l’an 1436 de l’hégire lunaire
Hosseiniyeh Imam Khomeiny (que son âme repose au paradis)
Grâce au nom de Dieu le Tout-miséricordieux le Très-miséricordieux
Chers frères et sœurs soyez les bienvenus. Comme je l’ai déjà dit, cette réunion et la rencontre avec nos chers et honorables professeurs se font en premier lieu avec pour objectif de rendre hommage au rang et à la place de l’enseignant. Il faut respecter les professeurs. Nous souhaitons que cette culture soit ancrée dans la société. Il s’agit d’un des plus grands enseignements de l’Islam. A ce propos nos oulémas anciens ont rédigé des ouvrages, ont relaté des hadiths, ont cité des versets coraniques. Cela vient donc en premier ; c’est un geste symbolique, pour rendre hommage aux professeurs. Les seconde et troisième objectifs qui sont aussi certes importants, c’est que j’entends les propos de mes chers frères et sœurs par leur voix même, oralement et que s’il y a des choses qui me semblent importantes de leur dire.
La réunion d’aujourd’hui est une très bonne réunion ; hélas, le temps nous manque ; et nous étions privés d’entendre le discours des autres professeurs, mais ce que les amis ont exprimé, était très bon ; il est nécessaire que nous fassions nous-mêmes le suivi de certains sujets évoqués, je le recommanderai et j’en ferai le suivi.
Il y a deux ou trois points dont je parlerai. Le premier point c’est que le professeur n’est pas seulement dans le sens de l’enseignant, il est aussi dans le sens du pédagogue. C’est un secret naturel et révélé à tout le monde. Celui qui apprend quelque chose, qui ouvre sur nous un chapitre du savoir, se fraie tout naturellement une place dans notre cœur et âme ; on pourrait dire que l’apprenant sent en lui un état de prégnance grâce à ce même apprentissage ; c’est une grande et exceptionnelle opportunité. Les jeunes gens qui refusent d’entendre les conseils des pères et des grands-pères ou de la mère et de la famille, mais qui seront profondément marqués par une parole du professeur ou un geste de la part du professeur, ne sont pas rares. Le professeur est de ce genre. L’enseignement va naturellement de pair avec la pédagogie ; il nous faut saisir cette opportunité. Si notre professeur est croyant, s’il est doté de l’honneur national, s’il a de la motivation révolutionnaire, s’il est persévérant, il transfèrera naturellement ces vertus à l’apprenant. Et si c’est l’inverse, ce sera la même chose. Si un tel professeur est juste et vertueux, sa chance de former des étudiants justes et vertueux sera beaucoup, et l’inverse aussi ce sera possible.
Aujourd’hui le pays a besoin des jeunes qui ont des bras puissants pour assurer sa progression, des jeunes dotés de motivation confessionnelle, de perspicacité religieuse, de dynamique, d’audace pour agir, de confiance en soi, de croyance en « nous pouvons », de l’espoir en l’avenir, en des horizons prometteurs et resplendissants, d’un esprit détaché – non pas du refus d’apprendre des étrangers, nous ne l’avons jamais recommandé et nous ne le recommandons pas ; nous sommes prêts à être le disciple de ceux qui savent plus que nous – l’esprit de détachement de prégnance, d’imposition et d’abus du transfert du savoir, ce qui, aujourd’hui dans le monde du savant qui est celui de la puissance arrogante, est monnaie courante – cet esprit de détachement devra exister chez le jeune – avoir une juste conception de la situation du pays : où sommes-nous et où nous voulons arriver et comment nous pouvons franchir cette voie – les propos d’aujourd’hui de ces enseignants comprenaient véritablement des points lumineux à ce propos – rester ferme devant les agressions, les offensives qui affectent l’indépendance nationale ; nous avons besoin des jeunes avec de telles qualités. Les professeurs sont à même de suggérer, d’injecter et de créer ces qualités, ces privilèges chez la jeune génération qui est en train d’apprendre les sciences ; le professeur est ainsi ; certes avec la méthode et la pratique et non pas des leçons de l’éthique. Je déconseille aux professeurs des sciences de donner des cours d’éthique à l’étudiant ; c’est une autre tâche. Nos professeurs et nos enseignants par leur conduite, leurs paroles, leur méthode et leurs opinions à propos de différents sujets pourront avoir ces effets sur leur étudiant, les suggérer, les créer. Lorsque nous avons dit que les professeurs sont les commandants de la guerre soft, c’est dans ce sens. Si ce jeune – comme nous l’avons dit – est l’officier de la guerre soft, le professeur est son commandant ; et ce commandement se fait ainsi.
C’est la même chose dans les guerres hard. A chaque fois que le commandant – le commandant du régiment, le commandant du bataillon, le commandant de la brigade – est présent au milieu du champ de bataille dans un point névralgique, c'est-à-dire que lui-même, il combat, il aura une influence extraordinaire sur les soldats. Cela n’est pas exclusif à nous, les autres aussi sont ainsi. Napoléon dormait tout habillé à côté de ses soldats à même le sol. Le secret des percées de Napoléon dans les guerres qui était à son époque une chose extraordinaire, était : les soldats ne recevaient pas uniquement oralement les ordres ; ils recevaient les ordres dans l’acte. Nos jeunes à l’époque de huit années de Défense ont ainsi agi ; le commandant de l’armée était parfois devant les éléments ordinaires sur la scène de la bataille ; il était présent aux premiers rangs du front ; et même parfois il faisait lui-même les opérations de reconnaissance ; le commandant de l’armée allait en personne faire les opérations de reconnaissance ! Une chose qui est chez les armées du monde absurde et inadmissible. Mais cela a eu lieu, et c’est cela-même qui est à l’origine de ces progressions et des faits extraordinaires à l’époque de la Défense sacrée. C’est également la même chose dans la guerre soft. Il incombe au professeur d’être présent en personne au milieu du champ de cette bataille profonde, vitale et sacrée – autrement dit ce que nous appelons « la guerre soft » est elle aussi une défense sacrée.
Aujourd’hui nous avons quelque 70 mille membres des corps enseignants partout dans le pays, ce qui fait notre fierté. Je me souviens aux premières années de la Révolution – en la première moitié de la décennie 80 ou peut-être jusqu’à la seconde moitié – le nombre des membres des corps enseignants était quelque 5 ou 6 mille. Ce chiffre est arrivé aujourd’hui à quelque 70 mille ; ce qui fait la fierté du pays, la fierté de la Révolution et la fierté de nos universités.
Heureusement une grande partie de cette force grande et vaste embrasse des personnes croyantes, pratiquantes, religieuses, révolutionnaires qui ont foi en les principes de la religion et de la Révolution ; ce qui est très important. Cela aussi est un phénomène. Il faut reconnaître la valeur des éléments croyants et révolutionnaires au sein des corps enseignants. Je m’adresse à nos chers directeurs, aux responsables du Ministère de l’Enseignement supérieur et du Ministère de la Santé pour leur dire : soyez-en reconnaissants ! Les ministres et la direction des ministères devront saluer la présence de ces professeurs croyants, de ces professeurs fidèles aux valeurs religieuses qui restent campés sur leur parole et qui ne craignent pas ces campagnes propagandistes et ses méchancetés sournoises – dont nous sommes en courant d’un grand nombre – et qui n’ont pas cédé. Chers directeurs ! Rendez hommage aux éléments croyants, aux professeurs croyants au sein des universités.
Voilà le premier point à propos de l’importance du professeur. Si je le pouvais, j’aurais rencontré tous ces 70 mille professeurs partout dans le pays, je l’aurais fait certainement ; si je pouvais entendre de chacun d’eux une parole, je l’aurais certes entendue. Pourtant c’est évident, nous n’arrivons pas « cette datte douce et précieuse se trouve sur un haut palmier » [selon Hafez].
Le second point concerne la science. Heureusement aujourd’hui le mouvement scientifique a pris les dimensions d’un courant ; un courant institutionnalisé dans le pays ; il n’y a nulle doute à ce sujet. Durant ces dix, quinze dernières années, nos professeurs, nos savants, nos jeunes ont beaucoup travaillé dans ce sens ; nous en remarquons les effets dans la courbe ascendante du degré scientifique du pays. Nous sommes arrivés au 16e rang scientifique dans le monde ; ce qui est très important ; nous étions dans un rang beaucoup plus bas et plus en arrière ; faire parvenir le pays au 16e rang est très précieux.
Il y a ici quelques points à noter : le premier point consiste au fait qu’atteindre un tel haut rang relevait de la vitesse extraordinaire de la tâche. Selon les chiffres mondiaux, la vitesse du progrès scientifique du pays est 13 fois que la moyenne du monde. C’est ce que disent les centres de statistiques scientifiques du monde, ce que nous avons déjà annoncé à maintes reprises. Cette vitesse s’est ralentie aujourd’hui. Certains disent que nous avons restés en arrière sur le plan du progrès scientifique, tandis que d’autres disent : non, nous ne sommes pas restés en arrière, tous les deux courants présentent aussi des chiffres ; le point c’est là : oui apparemment nous sommes restés au 16e ou 15e rang – c’est juste – mais nous aurions dû progresser, autrement dit la vitesse devrait persister ; cette vitesse s’est ralentie aujourd’hui. Chers frères et responsables des ministères, faites attention à ce point : cette vitesse n’existe plus aujourd’hui. Agissez pour que la vitesse de la croissance scientifique ne se ralentisse pas ; encore selon les militaires de la guerre hard : que ce mouvement ne cesse pas de tourner. Bien sûr, je suis conscient que plus nous avancions, cette vitesse se réduira naturellement ; c'est-à-dire lorsque nous sommes très en arrière, il y aura plus de potentiels non-exploités ; et plus nous progressons, ces potentiels se réduiront normalement car ils sont exploités – je le sais – mais la vitesse nécessaire et appropriée dans les progrès scientifiques ne devra pas se ralentir.
Le second point c’est que le milieu scientifique reste à l’écart des affaires secondaires et marginales. Ne vous trompez pas ! Je ne dis pas qu’il n’y ait pas de politique aux universités – il se pourrait que d’aucuns se souviennent qu’il y a des années, j’ai parlé, dans cette même réunion du mois de ramadan devant les professeurs, d’un ton dur envers ceux qui voulaient mettre au placard la politique dans les universités ; ce qui a été à l’origine des reproches – non j’ai la conviction que le milieu universitaire, est celui de l’intelligence politique, de l’analyse politique, de la science politique et de la conscience politique ; je n’empêche pas cela ; non, mais je dis qu’il faut éviter les jeux politiques, la politisation, les affaires marginales. Ces affaires marginales portent atteinte à la tâche principale qui est la science, le progrès scientifique avec toutes les caractéristiques de cette tâche.
Un des actes les plus erronés qui s’est produit ces deux dernières années était l’affaire des boursiers. Si cela était même vrai – bien entendu on a mené des enquêtes et il a été montré que ce n’était pas vrai sous cette forme ; ce n’était pas comme l’avait traité la presse ; on nous a présenté des rapports précis, à l’appui des enquêtes – il ne fallait pas que l’on médiatise cette affaire. Un nombre de personnes avaient obtenu des privilèges de manière illégale ; très bien, il y a la procédure légale : annulez ces privilèges ; ce n’est pas besoin de faire de bruit, de soulever de tapage, de lancer des questions marginales ; c’est distiller du venin dans le milieu académique, qui devrait accomplir dans le calme sa tâche ; ce venin a été distillé malheureusement dans les universités du pays par des individus qui agissent sur la base de cette même vision qui repose sur les jeux politiques et la politisation ; pourquoi ? Hormis les injustices qui ont eu lieu – nombreux étaient ceux qui ont été traités injustement – c’était aussi contre la loi, contre la sagesse et aussi contre l’éthique ; alors que nous ne cessons de parler de l’éthique. « Ceux qui appellent au repentir, pourquoi se repentent-ils les plus moins ? » [Hafez]. Etait-ce juste du point de l’éthique ? Que l’on évite les affaires marginales. Ne permettez pas que le milieu académique soit sous l’emprise des affaires marginales.
La question suivante est celle des sciences humaines. Nous sommes en retard à propos des sciences humaines. Ceux qui ont parlé des sciences humaines ont judicieusement mis l’accent sur l’importance des sciences humaines même dans l’industrie ; c’est juste. Ces chiffres qu’ont présentés nos chers frères, m’ont paru très intéressants lorsqu’ils ont dit que le progrès industriel est de 40% par exemple – ou 50% - concernant les questions liées au génie et les questions liées à la technologie ; entre 50 et 60% concernent les sciences humaines – en l’occurrence la direction, la coopération, la persévérance – ils disent vrai, cela est très important. A propos des sciences humaines, heureusement un nombre de nos frères ont dit aujourd’hui de bonnes choses ; des paroles qui émanent de notre cœur ; bien entendu ce sont aussi les paroles de notre langue ; nous avons déjà évoqué certaines de ces questions. Les sciences humaines sont très importantes. L’évolution dans les sciences humaines qui est, pour de nombreuses raisons, nécessaire et impérative, a besoin d’une spontanéité endogène et du soutien exogène. Heureusement cette spontanéité endogène existe aujourd’hui.
Je le vois [les comptes-rendus des travaux] aussi au Haut Conseil de la Révolution culturelle – ce même Conseil d’évolution et les amis qui y travaillent – que dans les universités, comme vous l’avez constaté vous-mêmes aujourd’hui dans les propos des amis qui ont parlé des sciences humaines, montrent comment ce bouillonnement endogène se trouve au sein des universités d’autant plus qu’il vient de la part des sages érudits et des hommes savants ; il faut aussi du soutien extérieur – des soutiens divers – un des exemples de ces soutiens est le respect des décrets du Conseil d’évolution par l’université et le Ministère. Ils ont un nombre de décrets, dont aujourd’hui un des frères a parlé à l’instant même ; que l’on rende opérationnel, tout ce qui a été élaboré. Tout ce qui est accompli, tout ce qui est fait, qu’il soit appliqué, qu’il soit opérationnel. Qu’il ne reste pas dans les bureaux, les livres et les fichiers – selon son expression qu’il ne reste pas dans les dédales du Ministère ou le Haut Conseil de la Révolution islamique- qu’il soit appliqué ; cela est absolument juste. Il incombe au Ministère de prendre en considération ce point. Monsieur le docteur Farhadi est ici ; ce sont des sujets auxquels je lui demande de faire attention et d’en faire le suivi ; cette tâche est un grand travail. Aujourd’hui, les rênes des sciences dans le pays et les rênes de l’université dans le pays sont aux mains de ces bons frères à nous ; il leur incombe d’en faire minutieusement le suivi dans le sens vrai du terme.
Un autre point est la question du budget de recherche et sa quote-part. Bien entendu, lorsque je parle de ces questions, des explications s’avèrent aussi nécessaires, cependant l’azzan [l’appel à la prière] est proche, et je ne peux pas développer beaucoup ce débat. Le budget de recherche est important ; il fait maintenant quelques années que j’insiste en cette même réunion et d’autres ainsi que lors des rencontres privées avec les responsables exécutifs du pays, sur cette question ; malheureusement les informations que l’on m’a remises ainsi que les rapports que l’on me donne, montrent que non, nos propos sont traités comme des conseils, une recommandation donnée par quelqu’un qui est en l’occurrence monté sur le minbar et qui donne une recommandation ; c’est dans cette vision que nos propos sont traités ; ce n’est pas ainsi ; il faut œuvrer. A présent, le document de la perspective vicennale a alloué 4% du budget public aux recherches ; or pour le moment nous ne pouvons pas remplir cet engagement dans une courte durée ; mais il faut que ces mêmes 1,5% ou 2% qui sont possibles et dont on parle, se réalise. Les budgets qui sont en vigueur pour le budget, sont encore des centièmes de pour cent ; c’est un des points et un autre consiste à dépenser les ressources financières des recherches de manière juste et programmée ; il faut qu’elles soient dépensées correctement, de manière juste et opportune.
Le point suivant est la question de la carte globale scientifique ; en fait, la carte exhaustive scientifique est complétée, elle est arrivée à un point appréciable grâce au travail assidu des amis et un document approprié et complet a été préparé pour le pays, ce qui est très opportune. Ceux qui sont experts en la matière, une fois la carte globale scientifique préparée – comme l’on m’a présenté des comptes-rendus – l’ont confirmée ; c’est-à-dire qu’il n’y a pas un problème majeur, un problème important à propos de ce que le Haut Conseil de la Révolution culturelle a préparé ; non il n’y a pas de problème ; autrement dit elle a été confirmée ; or cette carte exhaustive scientifique devra devenir opérationnelle, dont le premier pas est le discours. J’entends des amis qui ont voyagé dans différentes villes et qui se sont rendus aux universités du pays, dire que nombreux sont les professeurs – alors qu’en serait-il les étudiants –et mêmes les directeurs qui ne sont pas très au courant de la carte exhaustive scientifique. Oui, c’est un point faible de notre travail. Si nous voulons qu’un vœu se réalise, le premier pas consiste à transformer ce vœu en un discours admis ; la question de la science est du même genre, qui s’est transformée en un discours et s’est introduite naturellement dans le processus de la pratique, elle est devenue opérationnelle et s’est transformée en un courant ; cette question aussi est du même genre. Les sujets concernant la carte exhaustive scientifique du pays devront se transformer en un discours qui sera sérieusement appliqué et opérationnel. C’est un point.
Il reste également des questions secondaires, un autre point important ; il s’agit du document de réaménagement de l’Education supérieure. Le point évoqué par un des amis comme quoi « si tous les cas que nous envisageons, sont prioritaires, cela ne signifie pas que nous n’avons absolument pas de priorité » est une parole juste et digne. Lorsqu’on a dit : « Nous voulons progresser dans des disciplines industrielles déterminées et investir dans ces branches sur les différents plans humain, financier, travail et compétence », c’est aussi une parole juste. Je l’ai déjà dit, il y a un temps, à propos du sport ; j’ai dit que nous sommes à mêmes d’être au premier ou deuxième rang dans deux ou trois disciplines sportives ; eh bien, embrassons ces disciplines ; dans certaines disciplines sportives non, nous n’avons pas l’espoir d’être au premier ou deuxième rang ; j’entends par là du sport à l’échelle championnat et dans les compétitions mondiales. On a agi justement dans ce sens, c'est-à-dire que l’on s’y est engagé dans une certaine mesure, cela a été aussi bien utile qu’efficace ; sur ce terrain aussi c’est la même chose. Examinons les branches scientifiques pour savoir lesquelles disciplines scientifiques, laquelle université et laquelle région du pays sont prioritaires ; le réaménagement scientifique du pays est dans ce sens. Nous devons suivre dans lesquelles universités lesquelles disciplines, y investir et en demander des réponses et nos revendications. C’est une autre question qui devra être complétée dans le document, devenir opérationnel et mettre en application.
Ce que je tiens à dire au terme de mes propos, c’est ce point : chers frères, chères sœurs ! Soyez reconnaissants de ce travail, ce métier dont vous professez. On ne peut trouver aujourd’hui un métier aussi noble et respectueux parmi les métiers et professions dont nous disposons. Vous vous êtes chargés de grandes tâches que vous êtes en train d’accomplir. Il faut qu’au Ministère des sciences, la volonté et le travail laborieux se décuplent au fil des jours, si nous voulons que ces travaux s’effectuent.
J’ai bien sûr noté des points, en l’occurrence l’augmentation des étudiants dans les différentes étapes d’études en master et en doctorat – ce qui a connu heureusement une courbe ascendante durant ces dernières années, ce qui est un grand privilège – cependant il faut effectuer une planification précise de ce qui sera le résultat de ce phénomène important. Dans les différentes étapes de l’enseignement supérieur, les étudiants devront faire des recherches sur un thème, écrire quelque chose, préparer un traité ; ce qui nécessite un système, ce qui nécessite une vision à l’échelle macro, à une orientation générale pour préparer ce dont a besoin le pays et l’utiliser. Sinon, nous avons gâché, nous avons gâché les ressources, aussi bien le professeur que l’étudiant, l’argent, la gestion et tous les autres moyens. Ces visions à l’échelle macro, ces planifications macro, cette institutionnalisation exhaustive aux différentes questions liées au Ministère des sciences sont des travaux fondamentaux qui devront être effectués, pour que, Dieu le veut, les problèmes du pays soient réglés.
Votre tâche à vous les professeurs est importante. Ce qu’accomplit l’appareil de la direction scientifique du pays est important – qui sont essentiellement les ministères et la vice-présidence scientifique –, que l’on accorde une grande importance à cette tâche ; que ce calendrier et cette évaluation véritable s’appliquent à cela ; sachez donc quel travail important est en train de se faire.
Comme l’ont évoqué dans leur propos, certains des amis, l’objectif de l’ennemi de la nation iranienne est d’empêcher que ce pays et ce peuple arrivent à la place qui leur revient dûment, cette place civilisationnelle, car ils sont conscients que ce mouvement a été lancé dans le pays ; les sanctions visent justement cela. Oui, j’ai la ferme conviction que l’objectif de ces sanctions n’était pas uniquement le nucléaire ni les droits de l’Homme ni le terrorisme. Ils ont dit : pourquoi ce quidam n’a pas pleuré pour les chants élégiaques d’Ali Asghar ? Il répondit : ce serviteur de Dieu a lui-même décapité une centaine d’Ali Asghar, vous demandez alors pourquoi il n’a pas pleuré pour les chants élégiaques d’Ali Asghar ? Ils forment eux-mêmes des terroristes, ils sont eux-mêmes contre les droits de l’Homme ; ils cherchent à faire pression sur un pays à travers les droits de l’Homme. La question n’est pas là ; il s’agit d’un calcul plus élevé et au-delà de cela ; autrement dit une nation, un mouvement, une identité ont vu le jour, basé sur des sources et des piliers qui sont juste aux antipodes des principes du système de l’arrogance, du système de l’iniquité et de l’injustice ; ils ne veulent pas que cela arrive à un point concret. Nous sommes dans une telle situation ; nous sommes en une telle place. Il nous faut agir, il nous faut œuvrer. Les sanctions engendrent certes des problèmes mais ne peuvent pas endiguer le progrès, il nous incombe d’exploiter nos capacités. Vous les professeurs vous assumez sur cette scène un rôle ; le ministère des sciences et les ministères qui sont en rapport aux sciences ont des rôles de premier plan et essentiels. Soyez reconnaissants à ces rôles, agissez dans leur sens –Dieu le veut - ; sollicitez l’aide du Seigneur le Très-haut. Ce verset divin que nos amis ont récité : « Ho les croyants ! Si vous aidez Dieu, Il vous aidera, et raffermira vos pas. » (verset 7, la sourate 47, le Saint Coran), est la promesse indéfectible de Dieu.
Seigneur ! Par ces jours et ces nuits, par le sang pur de l’Emir des croyants – béni soit-il – et les sangs purs qui sont versés sur le sentier de Dieu durant ces années – dans notre pays des martyrs se sont manifestés et ont apparu – par ces sangs, par ces combats et par leur sacralité, fait avancer notre nation, au fil des jours vers la gloire et le salut véridique. Seigneur ! Les itinérants de cette voie, ceux qui œuvrent sur ce sentier, dont les professeurs, les étudiants et ceux qui travaillent pour la science, gratifie tous et tout dans Ton immense mansuétude ; familiarise l’âme pur de notre vénérable Imam et les âmes pures des martyrs avec les martyrs de l’Aube de l’Islam.
Va salam alaykoum va rahmat Allah
Hosseiniyeh Imam Khomeiny (que son âme repose au paradis)
Grâce au nom de Dieu le Tout-miséricordieux le Très-miséricordieux
Chers frères et sœurs soyez les bienvenus. Comme je l’ai déjà dit, cette réunion et la rencontre avec nos chers et honorables professeurs se font en premier lieu avec pour objectif de rendre hommage au rang et à la place de l’enseignant. Il faut respecter les professeurs. Nous souhaitons que cette culture soit ancrée dans la société. Il s’agit d’un des plus grands enseignements de l’Islam. A ce propos nos oulémas anciens ont rédigé des ouvrages, ont relaté des hadiths, ont cité des versets coraniques. Cela vient donc en premier ; c’est un geste symbolique, pour rendre hommage aux professeurs. Les seconde et troisième objectifs qui sont aussi certes importants, c’est que j’entends les propos de mes chers frères et sœurs par leur voix même, oralement et que s’il y a des choses qui me semblent importantes de leur dire.
La réunion d’aujourd’hui est une très bonne réunion ; hélas, le temps nous manque ; et nous étions privés d’entendre le discours des autres professeurs, mais ce que les amis ont exprimé, était très bon ; il est nécessaire que nous fassions nous-mêmes le suivi de certains sujets évoqués, je le recommanderai et j’en ferai le suivi.
Il y a deux ou trois points dont je parlerai. Le premier point c’est que le professeur n’est pas seulement dans le sens de l’enseignant, il est aussi dans le sens du pédagogue. C’est un secret naturel et révélé à tout le monde. Celui qui apprend quelque chose, qui ouvre sur nous un chapitre du savoir, se fraie tout naturellement une place dans notre cœur et âme ; on pourrait dire que l’apprenant sent en lui un état de prégnance grâce à ce même apprentissage ; c’est une grande et exceptionnelle opportunité. Les jeunes gens qui refusent d’entendre les conseils des pères et des grands-pères ou de la mère et de la famille, mais qui seront profondément marqués par une parole du professeur ou un geste de la part du professeur, ne sont pas rares. Le professeur est de ce genre. L’enseignement va naturellement de pair avec la pédagogie ; il nous faut saisir cette opportunité. Si notre professeur est croyant, s’il est doté de l’honneur national, s’il a de la motivation révolutionnaire, s’il est persévérant, il transfèrera naturellement ces vertus à l’apprenant. Et si c’est l’inverse, ce sera la même chose. Si un tel professeur est juste et vertueux, sa chance de former des étudiants justes et vertueux sera beaucoup, et l’inverse aussi ce sera possible.
Aujourd’hui le pays a besoin des jeunes qui ont des bras puissants pour assurer sa progression, des jeunes dotés de motivation confessionnelle, de perspicacité religieuse, de dynamique, d’audace pour agir, de confiance en soi, de croyance en « nous pouvons », de l’espoir en l’avenir, en des horizons prometteurs et resplendissants, d’un esprit détaché – non pas du refus d’apprendre des étrangers, nous ne l’avons jamais recommandé et nous ne le recommandons pas ; nous sommes prêts à être le disciple de ceux qui savent plus que nous – l’esprit de détachement de prégnance, d’imposition et d’abus du transfert du savoir, ce qui, aujourd’hui dans le monde du savant qui est celui de la puissance arrogante, est monnaie courante – cet esprit de détachement devra exister chez le jeune – avoir une juste conception de la situation du pays : où sommes-nous et où nous voulons arriver et comment nous pouvons franchir cette voie – les propos d’aujourd’hui de ces enseignants comprenaient véritablement des points lumineux à ce propos – rester ferme devant les agressions, les offensives qui affectent l’indépendance nationale ; nous avons besoin des jeunes avec de telles qualités. Les professeurs sont à même de suggérer, d’injecter et de créer ces qualités, ces privilèges chez la jeune génération qui est en train d’apprendre les sciences ; le professeur est ainsi ; certes avec la méthode et la pratique et non pas des leçons de l’éthique. Je déconseille aux professeurs des sciences de donner des cours d’éthique à l’étudiant ; c’est une autre tâche. Nos professeurs et nos enseignants par leur conduite, leurs paroles, leur méthode et leurs opinions à propos de différents sujets pourront avoir ces effets sur leur étudiant, les suggérer, les créer. Lorsque nous avons dit que les professeurs sont les commandants de la guerre soft, c’est dans ce sens. Si ce jeune – comme nous l’avons dit – est l’officier de la guerre soft, le professeur est son commandant ; et ce commandement se fait ainsi.
C’est la même chose dans les guerres hard. A chaque fois que le commandant – le commandant du régiment, le commandant du bataillon, le commandant de la brigade – est présent au milieu du champ de bataille dans un point névralgique, c'est-à-dire que lui-même, il combat, il aura une influence extraordinaire sur les soldats. Cela n’est pas exclusif à nous, les autres aussi sont ainsi. Napoléon dormait tout habillé à côté de ses soldats à même le sol. Le secret des percées de Napoléon dans les guerres qui était à son époque une chose extraordinaire, était : les soldats ne recevaient pas uniquement oralement les ordres ; ils recevaient les ordres dans l’acte. Nos jeunes à l’époque de huit années de Défense ont ainsi agi ; le commandant de l’armée était parfois devant les éléments ordinaires sur la scène de la bataille ; il était présent aux premiers rangs du front ; et même parfois il faisait lui-même les opérations de reconnaissance ; le commandant de l’armée allait en personne faire les opérations de reconnaissance ! Une chose qui est chez les armées du monde absurde et inadmissible. Mais cela a eu lieu, et c’est cela-même qui est à l’origine de ces progressions et des faits extraordinaires à l’époque de la Défense sacrée. C’est également la même chose dans la guerre soft. Il incombe au professeur d’être présent en personne au milieu du champ de cette bataille profonde, vitale et sacrée – autrement dit ce que nous appelons « la guerre soft » est elle aussi une défense sacrée.
Aujourd’hui nous avons quelque 70 mille membres des corps enseignants partout dans le pays, ce qui fait notre fierté. Je me souviens aux premières années de la Révolution – en la première moitié de la décennie 80 ou peut-être jusqu’à la seconde moitié – le nombre des membres des corps enseignants était quelque 5 ou 6 mille. Ce chiffre est arrivé aujourd’hui à quelque 70 mille ; ce qui fait la fierté du pays, la fierté de la Révolution et la fierté de nos universités.
Heureusement une grande partie de cette force grande et vaste embrasse des personnes croyantes, pratiquantes, religieuses, révolutionnaires qui ont foi en les principes de la religion et de la Révolution ; ce qui est très important. Cela aussi est un phénomène. Il faut reconnaître la valeur des éléments croyants et révolutionnaires au sein des corps enseignants. Je m’adresse à nos chers directeurs, aux responsables du Ministère de l’Enseignement supérieur et du Ministère de la Santé pour leur dire : soyez-en reconnaissants ! Les ministres et la direction des ministères devront saluer la présence de ces professeurs croyants, de ces professeurs fidèles aux valeurs religieuses qui restent campés sur leur parole et qui ne craignent pas ces campagnes propagandistes et ses méchancetés sournoises – dont nous sommes en courant d’un grand nombre – et qui n’ont pas cédé. Chers directeurs ! Rendez hommage aux éléments croyants, aux professeurs croyants au sein des universités.
Voilà le premier point à propos de l’importance du professeur. Si je le pouvais, j’aurais rencontré tous ces 70 mille professeurs partout dans le pays, je l’aurais fait certainement ; si je pouvais entendre de chacun d’eux une parole, je l’aurais certes entendue. Pourtant c’est évident, nous n’arrivons pas « cette datte douce et précieuse se trouve sur un haut palmier » [selon Hafez].
Le second point concerne la science. Heureusement aujourd’hui le mouvement scientifique a pris les dimensions d’un courant ; un courant institutionnalisé dans le pays ; il n’y a nulle doute à ce sujet. Durant ces dix, quinze dernières années, nos professeurs, nos savants, nos jeunes ont beaucoup travaillé dans ce sens ; nous en remarquons les effets dans la courbe ascendante du degré scientifique du pays. Nous sommes arrivés au 16e rang scientifique dans le monde ; ce qui est très important ; nous étions dans un rang beaucoup plus bas et plus en arrière ; faire parvenir le pays au 16e rang est très précieux.
Il y a ici quelques points à noter : le premier point consiste au fait qu’atteindre un tel haut rang relevait de la vitesse extraordinaire de la tâche. Selon les chiffres mondiaux, la vitesse du progrès scientifique du pays est 13 fois que la moyenne du monde. C’est ce que disent les centres de statistiques scientifiques du monde, ce que nous avons déjà annoncé à maintes reprises. Cette vitesse s’est ralentie aujourd’hui. Certains disent que nous avons restés en arrière sur le plan du progrès scientifique, tandis que d’autres disent : non, nous ne sommes pas restés en arrière, tous les deux courants présentent aussi des chiffres ; le point c’est là : oui apparemment nous sommes restés au 16e ou 15e rang – c’est juste – mais nous aurions dû progresser, autrement dit la vitesse devrait persister ; cette vitesse s’est ralentie aujourd’hui. Chers frères et responsables des ministères, faites attention à ce point : cette vitesse n’existe plus aujourd’hui. Agissez pour que la vitesse de la croissance scientifique ne se ralentisse pas ; encore selon les militaires de la guerre hard : que ce mouvement ne cesse pas de tourner. Bien sûr, je suis conscient que plus nous avancions, cette vitesse se réduira naturellement ; c'est-à-dire lorsque nous sommes très en arrière, il y aura plus de potentiels non-exploités ; et plus nous progressons, ces potentiels se réduiront normalement car ils sont exploités – je le sais – mais la vitesse nécessaire et appropriée dans les progrès scientifiques ne devra pas se ralentir.
Le second point c’est que le milieu scientifique reste à l’écart des affaires secondaires et marginales. Ne vous trompez pas ! Je ne dis pas qu’il n’y ait pas de politique aux universités – il se pourrait que d’aucuns se souviennent qu’il y a des années, j’ai parlé, dans cette même réunion du mois de ramadan devant les professeurs, d’un ton dur envers ceux qui voulaient mettre au placard la politique dans les universités ; ce qui a été à l’origine des reproches – non j’ai la conviction que le milieu universitaire, est celui de l’intelligence politique, de l’analyse politique, de la science politique et de la conscience politique ; je n’empêche pas cela ; non, mais je dis qu’il faut éviter les jeux politiques, la politisation, les affaires marginales. Ces affaires marginales portent atteinte à la tâche principale qui est la science, le progrès scientifique avec toutes les caractéristiques de cette tâche.
Un des actes les plus erronés qui s’est produit ces deux dernières années était l’affaire des boursiers. Si cela était même vrai – bien entendu on a mené des enquêtes et il a été montré que ce n’était pas vrai sous cette forme ; ce n’était pas comme l’avait traité la presse ; on nous a présenté des rapports précis, à l’appui des enquêtes – il ne fallait pas que l’on médiatise cette affaire. Un nombre de personnes avaient obtenu des privilèges de manière illégale ; très bien, il y a la procédure légale : annulez ces privilèges ; ce n’est pas besoin de faire de bruit, de soulever de tapage, de lancer des questions marginales ; c’est distiller du venin dans le milieu académique, qui devrait accomplir dans le calme sa tâche ; ce venin a été distillé malheureusement dans les universités du pays par des individus qui agissent sur la base de cette même vision qui repose sur les jeux politiques et la politisation ; pourquoi ? Hormis les injustices qui ont eu lieu – nombreux étaient ceux qui ont été traités injustement – c’était aussi contre la loi, contre la sagesse et aussi contre l’éthique ; alors que nous ne cessons de parler de l’éthique. « Ceux qui appellent au repentir, pourquoi se repentent-ils les plus moins ? » [Hafez]. Etait-ce juste du point de l’éthique ? Que l’on évite les affaires marginales. Ne permettez pas que le milieu académique soit sous l’emprise des affaires marginales.
La question suivante est celle des sciences humaines. Nous sommes en retard à propos des sciences humaines. Ceux qui ont parlé des sciences humaines ont judicieusement mis l’accent sur l’importance des sciences humaines même dans l’industrie ; c’est juste. Ces chiffres qu’ont présentés nos chers frères, m’ont paru très intéressants lorsqu’ils ont dit que le progrès industriel est de 40% par exemple – ou 50% - concernant les questions liées au génie et les questions liées à la technologie ; entre 50 et 60% concernent les sciences humaines – en l’occurrence la direction, la coopération, la persévérance – ils disent vrai, cela est très important. A propos des sciences humaines, heureusement un nombre de nos frères ont dit aujourd’hui de bonnes choses ; des paroles qui émanent de notre cœur ; bien entendu ce sont aussi les paroles de notre langue ; nous avons déjà évoqué certaines de ces questions. Les sciences humaines sont très importantes. L’évolution dans les sciences humaines qui est, pour de nombreuses raisons, nécessaire et impérative, a besoin d’une spontanéité endogène et du soutien exogène. Heureusement cette spontanéité endogène existe aujourd’hui.
Je le vois [les comptes-rendus des travaux] aussi au Haut Conseil de la Révolution culturelle – ce même Conseil d’évolution et les amis qui y travaillent – que dans les universités, comme vous l’avez constaté vous-mêmes aujourd’hui dans les propos des amis qui ont parlé des sciences humaines, montrent comment ce bouillonnement endogène se trouve au sein des universités d’autant plus qu’il vient de la part des sages érudits et des hommes savants ; il faut aussi du soutien extérieur – des soutiens divers – un des exemples de ces soutiens est le respect des décrets du Conseil d’évolution par l’université et le Ministère. Ils ont un nombre de décrets, dont aujourd’hui un des frères a parlé à l’instant même ; que l’on rende opérationnel, tout ce qui a été élaboré. Tout ce qui est accompli, tout ce qui est fait, qu’il soit appliqué, qu’il soit opérationnel. Qu’il ne reste pas dans les bureaux, les livres et les fichiers – selon son expression qu’il ne reste pas dans les dédales du Ministère ou le Haut Conseil de la Révolution islamique- qu’il soit appliqué ; cela est absolument juste. Il incombe au Ministère de prendre en considération ce point. Monsieur le docteur Farhadi est ici ; ce sont des sujets auxquels je lui demande de faire attention et d’en faire le suivi ; cette tâche est un grand travail. Aujourd’hui, les rênes des sciences dans le pays et les rênes de l’université dans le pays sont aux mains de ces bons frères à nous ; il leur incombe d’en faire minutieusement le suivi dans le sens vrai du terme.
Un autre point est la question du budget de recherche et sa quote-part. Bien entendu, lorsque je parle de ces questions, des explications s’avèrent aussi nécessaires, cependant l’azzan [l’appel à la prière] est proche, et je ne peux pas développer beaucoup ce débat. Le budget de recherche est important ; il fait maintenant quelques années que j’insiste en cette même réunion et d’autres ainsi que lors des rencontres privées avec les responsables exécutifs du pays, sur cette question ; malheureusement les informations que l’on m’a remises ainsi que les rapports que l’on me donne, montrent que non, nos propos sont traités comme des conseils, une recommandation donnée par quelqu’un qui est en l’occurrence monté sur le minbar et qui donne une recommandation ; c’est dans cette vision que nos propos sont traités ; ce n’est pas ainsi ; il faut œuvrer. A présent, le document de la perspective vicennale a alloué 4% du budget public aux recherches ; or pour le moment nous ne pouvons pas remplir cet engagement dans une courte durée ; mais il faut que ces mêmes 1,5% ou 2% qui sont possibles et dont on parle, se réalise. Les budgets qui sont en vigueur pour le budget, sont encore des centièmes de pour cent ; c’est un des points et un autre consiste à dépenser les ressources financières des recherches de manière juste et programmée ; il faut qu’elles soient dépensées correctement, de manière juste et opportune.
Le point suivant est la question de la carte globale scientifique ; en fait, la carte exhaustive scientifique est complétée, elle est arrivée à un point appréciable grâce au travail assidu des amis et un document approprié et complet a été préparé pour le pays, ce qui est très opportune. Ceux qui sont experts en la matière, une fois la carte globale scientifique préparée – comme l’on m’a présenté des comptes-rendus – l’ont confirmée ; c’est-à-dire qu’il n’y a pas un problème majeur, un problème important à propos de ce que le Haut Conseil de la Révolution culturelle a préparé ; non il n’y a pas de problème ; autrement dit elle a été confirmée ; or cette carte exhaustive scientifique devra devenir opérationnelle, dont le premier pas est le discours. J’entends des amis qui ont voyagé dans différentes villes et qui se sont rendus aux universités du pays, dire que nombreux sont les professeurs – alors qu’en serait-il les étudiants –et mêmes les directeurs qui ne sont pas très au courant de la carte exhaustive scientifique. Oui, c’est un point faible de notre travail. Si nous voulons qu’un vœu se réalise, le premier pas consiste à transformer ce vœu en un discours admis ; la question de la science est du même genre, qui s’est transformée en un discours et s’est introduite naturellement dans le processus de la pratique, elle est devenue opérationnelle et s’est transformée en un courant ; cette question aussi est du même genre. Les sujets concernant la carte exhaustive scientifique du pays devront se transformer en un discours qui sera sérieusement appliqué et opérationnel. C’est un point.
Il reste également des questions secondaires, un autre point important ; il s’agit du document de réaménagement de l’Education supérieure. Le point évoqué par un des amis comme quoi « si tous les cas que nous envisageons, sont prioritaires, cela ne signifie pas que nous n’avons absolument pas de priorité » est une parole juste et digne. Lorsqu’on a dit : « Nous voulons progresser dans des disciplines industrielles déterminées et investir dans ces branches sur les différents plans humain, financier, travail et compétence », c’est aussi une parole juste. Je l’ai déjà dit, il y a un temps, à propos du sport ; j’ai dit que nous sommes à mêmes d’être au premier ou deuxième rang dans deux ou trois disciplines sportives ; eh bien, embrassons ces disciplines ; dans certaines disciplines sportives non, nous n’avons pas l’espoir d’être au premier ou deuxième rang ; j’entends par là du sport à l’échelle championnat et dans les compétitions mondiales. On a agi justement dans ce sens, c'est-à-dire que l’on s’y est engagé dans une certaine mesure, cela a été aussi bien utile qu’efficace ; sur ce terrain aussi c’est la même chose. Examinons les branches scientifiques pour savoir lesquelles disciplines scientifiques, laquelle université et laquelle région du pays sont prioritaires ; le réaménagement scientifique du pays est dans ce sens. Nous devons suivre dans lesquelles universités lesquelles disciplines, y investir et en demander des réponses et nos revendications. C’est une autre question qui devra être complétée dans le document, devenir opérationnel et mettre en application.
Ce que je tiens à dire au terme de mes propos, c’est ce point : chers frères, chères sœurs ! Soyez reconnaissants de ce travail, ce métier dont vous professez. On ne peut trouver aujourd’hui un métier aussi noble et respectueux parmi les métiers et professions dont nous disposons. Vous vous êtes chargés de grandes tâches que vous êtes en train d’accomplir. Il faut qu’au Ministère des sciences, la volonté et le travail laborieux se décuplent au fil des jours, si nous voulons que ces travaux s’effectuent.
J’ai bien sûr noté des points, en l’occurrence l’augmentation des étudiants dans les différentes étapes d’études en master et en doctorat – ce qui a connu heureusement une courbe ascendante durant ces dernières années, ce qui est un grand privilège – cependant il faut effectuer une planification précise de ce qui sera le résultat de ce phénomène important. Dans les différentes étapes de l’enseignement supérieur, les étudiants devront faire des recherches sur un thème, écrire quelque chose, préparer un traité ; ce qui nécessite un système, ce qui nécessite une vision à l’échelle macro, à une orientation générale pour préparer ce dont a besoin le pays et l’utiliser. Sinon, nous avons gâché, nous avons gâché les ressources, aussi bien le professeur que l’étudiant, l’argent, la gestion et tous les autres moyens. Ces visions à l’échelle macro, ces planifications macro, cette institutionnalisation exhaustive aux différentes questions liées au Ministère des sciences sont des travaux fondamentaux qui devront être effectués, pour que, Dieu le veut, les problèmes du pays soient réglés.
Votre tâche à vous les professeurs est importante. Ce qu’accomplit l’appareil de la direction scientifique du pays est important – qui sont essentiellement les ministères et la vice-présidence scientifique –, que l’on accorde une grande importance à cette tâche ; que ce calendrier et cette évaluation véritable s’appliquent à cela ; sachez donc quel travail important est en train de se faire.
Comme l’ont évoqué dans leur propos, certains des amis, l’objectif de l’ennemi de la nation iranienne est d’empêcher que ce pays et ce peuple arrivent à la place qui leur revient dûment, cette place civilisationnelle, car ils sont conscients que ce mouvement a été lancé dans le pays ; les sanctions visent justement cela. Oui, j’ai la ferme conviction que l’objectif de ces sanctions n’était pas uniquement le nucléaire ni les droits de l’Homme ni le terrorisme. Ils ont dit : pourquoi ce quidam n’a pas pleuré pour les chants élégiaques d’Ali Asghar ? Il répondit : ce serviteur de Dieu a lui-même décapité une centaine d’Ali Asghar, vous demandez alors pourquoi il n’a pas pleuré pour les chants élégiaques d’Ali Asghar ? Ils forment eux-mêmes des terroristes, ils sont eux-mêmes contre les droits de l’Homme ; ils cherchent à faire pression sur un pays à travers les droits de l’Homme. La question n’est pas là ; il s’agit d’un calcul plus élevé et au-delà de cela ; autrement dit une nation, un mouvement, une identité ont vu le jour, basé sur des sources et des piliers qui sont juste aux antipodes des principes du système de l’arrogance, du système de l’iniquité et de l’injustice ; ils ne veulent pas que cela arrive à un point concret. Nous sommes dans une telle situation ; nous sommes en une telle place. Il nous faut agir, il nous faut œuvrer. Les sanctions engendrent certes des problèmes mais ne peuvent pas endiguer le progrès, il nous incombe d’exploiter nos capacités. Vous les professeurs vous assumez sur cette scène un rôle ; le ministère des sciences et les ministères qui sont en rapport aux sciences ont des rôles de premier plan et essentiels. Soyez reconnaissants à ces rôles, agissez dans leur sens –Dieu le veut - ; sollicitez l’aide du Seigneur le Très-haut. Ce verset divin que nos amis ont récité : « Ho les croyants ! Si vous aidez Dieu, Il vous aidera, et raffermira vos pas. » (verset 7, la sourate 47, le Saint Coran), est la promesse indéfectible de Dieu.
Seigneur ! Par ces jours et ces nuits, par le sang pur de l’Emir des croyants – béni soit-il – et les sangs purs qui sont versés sur le sentier de Dieu durant ces années – dans notre pays des martyrs se sont manifestés et ont apparu – par ces sangs, par ces combats et par leur sacralité, fait avancer notre nation, au fil des jours vers la gloire et le salut véridique. Seigneur ! Les itinérants de cette voie, ceux qui œuvrent sur ce sentier, dont les professeurs, les étudiants et ceux qui travaillent pour la science, gratifie tous et tout dans Ton immense mansuétude ; familiarise l’âme pur de notre vénérable Imam et les âmes pures des martyrs avec les martyrs de l’Aube de l’Islam.
Va salam alaykoum va rahmat Allah