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Les propos du Guide suprême lors de l’audience accordée aux familles des martyrs du 7 tir et celles des martyrs de la province de Téhéran

10e jour du mois béni de ramadan de l’an 1436 de l’hégire lunaire
Hosseiniyeh Imam Khomeiny (que son âme repose au paradis)

Grâce au nom de Dieu le Tout-miséricordieux le Très-miséricordieux
Louange au Seigneur des deux mondes, paix et bénédiction au vénéré prophète Abel Qassem al-Mostafa Mohammad et aux Gens de la Demeure

Chers frères et sœurs soyez les bienvenus ; vous avez embaumé ce Hosseiniyeh, le lieu de notre travail par le parfum exquis du souvenir des martyrs.
La reproduction des sciences fondamentales islamiques est l’un des bienfaits de la Révolution islamique à cette époque. Nous avions dans les ouvrages ou dans l’esprit un grand nombre de ces connaissances sublimes. Or la Révolution islamique a concrétisé ce savoir, lui a donné une réalisation objective. Une partie très importante de ce savoir consiste à l’ensemble des connaissances concernant le martyre. Ce qui est dit dans ce saint verset qui a été récité ; ce verset l’évoque explicitement : « Ne pense point morts ceux qui ont été tués dans le sentier de Dieu. Ils sont vraiment vivants, au contraire, auprès de leur Seigneur, et bien pourvus, se réjouissant de ce que Dieu leur donne par Sa grâce. Et ils mandent, à ceux qui restés derrière eux ne les ont point rejoints, cette bonne annonce : "Pas de crainte sur eux ; et ils ne seront point affligés." » (versets 169 et 170 de la sourate 3, le Saint Coran). Voilà une connaissance, un des plus grands savoirs islamiques ; [c'est-à-dire] le rôle ressuscitant et vivificateur de la mort en martyre dans l’ordre social musulman ; les martyrs donnent la bonne nouvelle à ceux qui les rejoignent – comme vous et moi – que point de crainte sur cette voie ni affliction ; tout ce qu’il y a c’est la joie, c’est la jubilation, c’est l’exaltation, c’est le moral, c’est l’espoir ; voilà une autre leçon. Une leçon qui se répète dans l’ensemble de l’histoire de la République islamique ; nos martyrs sont entrés sur cette scène avec motivation et joie ; ils ont œuvré, leurs efforts qui étaient sincères, ont eu la récompense divine et ils sont tombés en martyre ; ce martyre est indubitablement une grande manne et une grande récompense que Dieu accorde à ces serviteurs dévoués, aux mains pures et au cœur pur ; Il les a gratifiés. [Les martyrs]sont entrés sur cette scène avec joie, ils ont rencontré le Seigneur, avec l’agrément divin, et à l’épiphanie post-mortem, ils n’ont senti aucune peine ni aucune crainte dans leur cœur ; ils le font refléter dans la société, ils le versent sur les gens qui les rejoignent. C’est ce dont nous avons effectivement été témoin ces longues années durant : là où une mort en martyre survient, dans le sillage arrivent la gloire pour la famille du martyr, le sentiment d’honneur chez les proches du martyr ; l’enthousiasme, la jubilation spirituelle et la haute morale chez le peuple ainsi que les nombreux impacts sociaux ; parmi eux et le plus saillant s’avère l’événement du 7 tir [28 juin].
Le 7 tir n’était pas un événement de peu d’importance ; des figures saillantes et efficientes au sein de l’Ordre – 72 personnes – ont été décimées, toutes ensemble, à première vue. Une personnalité telle que le martyr Beheshti figurait parmi eux ; le martyr Beheshti était une des rares personnalités de son temps, il figurait parmi ceux que l’on trouve exceptionnellement dans les générations successives. Le fait d’arracher à la fois du peuple une telle personnalité, un nombre considérable de ministres compétents, de députés du Parlement, de militants politiques et révolutionnaires, que serait-il donc l’impact naturel d’un tel événement ? L’échec de la nation, l’échec de la Révolution, cela devrait être naturellement ainsi, mais ce fut justement l’inverse. L’inverse de cet événement, l’inverse de ce à quoi l’ennemi s’attendait, s’est produit. La nation s’est soudée,  le cours de la Révolution a pris sa véritable voie, a pris la voie juste ; les ennemis de la nation ont été démasqués, ils ont été dénigrés.
Certains de ces gens, qui étaient les auteurs de crime odieuse et qui, de longues années durant, s’étaient présentés parmi les gens, parmi les jeunes à travers des propagandes autrement – partisans de la liberté, partisans des valeurs -, ont été démasqués ; ils n’ont été qu’une poignée de terroristes dépourvus de bases intellectuelles, idéologiques et révolutionnaires ; ce sont ces mêmes individus qui peu de temps après cet événement se sont réfugiés à quelqu’un tel que Saddam Hossein ; ils ont également agi contre le peuple irakien ; ils se sont démenés aussi contre le peuple iranien ; ils se sont rendus aux champs de bataille et ont fait la guerre contre leur propre peuple ; plus de révélations ! C’étaient donc eux les auteurs ; il y avait aussi des mains dans les coulisses, ces gens-là aussi ont été démasqués ; il y avait ceux qui confirmaient cet acte, ce crime ; ces gens-là aussi ont été démasqués ; que ce soit à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur ; tout le monde a su ce qui s’est passé, que dans ce pays, qui sont ceux qui agissent contre le peuple iranien, qui lui sont hostiles. Il y avait aussi des gens qui ont gardé le silence, le silence teinté d’acquiescement – ils ont entendu ce récit et s’en sont contentés -, ces gens-là aussi ont été démasqués.
Le vénérable Imam en exploitant dûment et de manière opportune cet événement a défini le courant authentique de la Révolution. Il présenta ce courant au peuple iranien et il fixa aussi la voie de la Révolution – qui au début était en train de dévier, on voulait l’attacher à l’Est et à l’Ouest - , il sauva ainsi la Révolution ; c’était là le bienfait de cet événement. Oui nous avons payé cher, nous avons perdu des personnalités éminentes, il n’y aucun doute, mais quel en était l’effet? La nation musulmane, durant l’histoire de 1400 ans, est toujours redevable au sang des martyrs de Karbala. Y aurait-il un coût plus cher que perdre Hossein ibn Ali ? Y aurait-il une vie plus vénérée que celle des compagnons de Hossein ? Ils l’ont offerte. Ces coûts ont été payés, mais l’Islam a perduré, le Coran a perduré, le courant authentique de la foi perdura au sein de la société ; cette même chose se trouve dans l’événement du 7 tir, chez nos autres martyrs.
Un des impacts de cet événement se manifeste dans la joie spirituelle et la jubilation spirituelle du peuple. Autre impact de cet événement était de monter la force, la capacité et l’influence de la Révolution au sein de la société ; les ennemis ont su à qui ils avaient affaire ; ils ont compris que cet événement qui aurait fait imploser tout autre ordre, s’il avait lieu dans tout autre pays, n’a fait que renforcer davantage la nation iranienne ; ils ont compris que l’on ne peut pas agir avec brutalité et violence contre cette Révolution, cela ne fonctionne pas ; ils l’ont compris.
Parmi les impacts importants de cet événement, au fil du temps jusqu’aujourd’hui était les révélations ; des révélations sur les puissances arrogantes qui se disent les avocats des droits de l’homme. Ceux-là mêmes qui avaient commis ce crime et d’autres crimes terroristes dans ce pays, vivent en toute liberté dans les pays européens et aux Etats-Unis ; ils y rencontrent les autorités et les dirigeants ; on organise pour eux des discours avec pour thème les droits de l’homme ! Y aurait-il une plus importante révélation ? Cela montre que ceux qui se disent les avocats des droits de l’homme, les avocats de la lutte antiterrorisme sont à quel degré, hypocrites, sournois et menteurs ; tout le monde voit aujourd’hui cela devant leurs yeux.
Nous avons 17 mille martyrs d’attentats terroristes ; 17 mille martyrs d’attentats terroristes ! Ce chiffre est un chiffre négligeable ? Cette parole n’est pas sérieuse ? Ceux qui ont commis ces attentats terroristes, vivent aujourd’hui librement dans les pays occidentaux. Ces attentats ont été perpétrés contre qui ? C’était des attentats visant des commerçants, des paysans, des oulémas, des universitaires, des croyants jurisconsultes, des enfants, des femmes ; 17 mille martyrs d’attentats terroristes sont enregistrés dans les annales de l’histoire de la Révolution islamique. Eh bien, cela a deux aspects : d’une part, la révélation des figures qui prétendent aujourd’hui combattre le terrorisme ; c’est un miroir face à leur fausse prétention et montre dans quelle mesure ils sont des menteurs, dans quelle mesure ils sont hypocrites, dans quelle mesure ils sont abjects, dans quelle mesure ils sont plus vils que les terroristes barbares qu’ils soutiennent ; en même temps ils prétendent qu’ils sont antiterroristes et sont contre le terrorisme ; c’est un aspect de l’affaire. L’autre aspect c’est qu’une nation qui a offert 17 mille martyrs – outre les martyrs de la Défense sacrée – reste en même temps ferme et déterminée au service de la Révolution, sur le sentier de la Révolution, dans la confrontation de l’ennemi de la Révolution. La grandeur de cette Révolution, la grandeur de la nation se manifestent dans ces morts en martyre.  Cette parole divine : « Et ils mandent, à ceux qui, restés derrière eux, ne les ont point rejoints, cette bonne annonce : "Pas de crainte sur eux ; et ils ne seront point affligés." », c’est une bonne nouvelle que l’on donne à la nation iranienne, une bonne nouvelle que l’on donne aux musulmans. Ce savoir que nous avons dans les livres, que nous avons à l’esprit, ces chers martyrs – vos fils, vos époux, vos pères – ont déterminé cela dans la réalité, ils l’ont concrétisé, ils nous l’ont montré, l’ont montré aux générations futures.
Aujourd’hui aussi les martyrs sont en train de remonter le moral du peuple iranien. Il y a quelques jours, les dépouilles de 270 martyrs sont arrivées à Téhéran, vous avez été témoins de l’événement qui s’est produit : quel enthousiasme, quelle ferveur ! Aux antipodes des désespoirs, aux antipodes du marasme et de l’immobilisme ; dynamique, disponibilité, enthousiasme, amour, idéal : c’est l’œuvre des martyrs.
Pour être juste, nous avons très peu travaillé sur le thème des martyrs. Cet événement du 7 tir a un potentiel surprenant pour être présenté ; présenter bien sûr les figures saillantes qui en ont été victimes mais aussi montrer comment la nation iranienne a su se retenir en plein milieu d’un événement si choquant,  a su se préserver, non seulement il n’est pas intimidé mais par contre son moral se renforce ; présenter les ennemis, montrer ainsi quelles créatures viles et quelles  politiques abjects se trouvent derrière l’événement du 7 tir, [il faut présenter]ces mains criminelles ; il faut présenter une figure telle que le martyr Beheshti. Une telle potentialité se trouve dans l’événement du 7 tir et d’autres événements – bien sûr l’essentiel est l’événement du 7 tir. Nous avons manqué à notre tâche. Nous ne les avons pas présentés. Que de choses on aurait-pu faire et il faut faire ; les appareils concernés, nous tous nous manquons à notre tâche. Et il paraît qu’il faudrait confier aussi cette tâche à la tranche culturelle, croyante, révolutionnaire et populaire de la société ; ces jeunes que vous constatez partout dans le pays accomplir spontanément des tâches – ils accomplissent des tâches sur le plan culturel, ils accomplissent des travaux artistiques, ils revivifient des vérités, ils font preuve de talent, ils exploitent les talents potentiels – ce sont eux qui doivent aussi accomplir cette tâche. Par le langage de l’art, par le langage de l’image, en employant des instruments modernes, ils devront pouvoir [présenter] cet événement, ces personnalités ; présenter une personnalité telle que le martyr Beheshti au monde entier, présenter une personnalité telle que le martyr Rajaï, présenter le martyr Bahonar. Chacune de ces personnalités a trouvé le martyr dans les événements du 7 tir ou dans d’autres attentats ; ils méritent qu’on leur fasse un portrait grandiose, il va de soi que l’on peut en faire le portrait.
Ces livres qui relatent le récit des martyrs, que je lis parfois, sont de véritables leçons ; j’en tire leçon ; ces livres stimulent le moral ; ils expliquent la grandeur de ces personnalités, leurs traits saillants, leur majesté incommensurable, les services qu’ils ont rendus en se sacrifiant ; conscients de leur sacrifice, ils sont entrés sans crainte sur la scène. Les martyrs du 7 tir ignoraient qu’un tel événement leur était réservé ? C’était évident. Le jour où quiconque s’engage sur ce sentier, il sait qu’il avance dans un champ de mines ; les événements affluaient de toutes parts, mais ils sont entrés avec courage sur la scène et ont agi. Les bienfaits des martyrs sont nombreux, autrement dit par de tels expressions on ne parviendra pas à rendre vraiment hommage comme ils le méritent, aux martyrs ; on ne pourrait pas vraiment exprimer sa reconnaissance envers tout ce qu’ils ont fait, envers le service qu’ils ont rendu. Idem pour les familles des martyrs. A cette réunion d’aujourd’hui, sont présentes des familles qui ont offert trois martyrs, trois martyrs ou plus ; comment l’homme pourrait supporter la perte de son cher enfant, de ses chers proches ; c’est facile d’en parler. Il y a des familles qui avaient deux enfants, elles ont sacrifié leurs deux fils sur le sentier de Dieu, sur la scène de la Défense sacrée ; des dames sont ici présentes qui ont offert aussi bien leur époux que leur enfant sur le sentier de Dieu ; c’est facile d’en parler ! Nous lisons dans l’histoire de l’Aube de l’Islam qu’au cours de la bataille d’Uhud, une dame chargea les corps de trois martyrs sur une monture qu’elle conduisit à Médine ; nous restions tout étonnés : comment une telle chose serait-il possible ! Cela nous paraît vraiment comme un conte ; maintenant nous avons devant nos yeux ces vérités légendaires. Avec le moral au plus haut, avec un bon moral, un moral qui pourrait même rendre joyeuses les personnes dont le moral est au bas niveau, leur donner du moral, de leur donner de volonté et de la renforcer. Aujourd’hui notre pays a besoin de cette ferme volonté.
Que tout le monde le sache : aujourd’hui le pays [a besoin] d’identifier l’ennemi. Identifions l’ennemi, les ennemis mondiaux qui se masquent par de belles paroles médiatiques et propagandistes et les exposent devant les yeux de tout le monde. Identifions, identifions les Etats-Unis. Constatez donc en ces mêmes derniers jours : demain c’est le 7 tir [28 juin], où l’événement du Parti a eu lieu ; en 1366  [1987], en un tel jour le 7 tir, ce fut le bombardement chimique de Sardasht qui s’est produit ; oui, Saddam l’a commis ; mais qui était derrière Saddam ? Les Américains y étaient, les Occidentaux y étaient, tous ceux qui lui avaient donné les bombes chimiques, lui en avaient également donné le feu vert ; et ils ont aussi gardé le silence devant ce crime immense et ce massacre terrible ; le 11 tir[2 juillet] – quelques jours après – a eu lieu l’attentat coûtant la vie au martyr Qodoussi, perpétré également par ces mêmes criminels ; le 12 tir [3 juillet] – quelques jours après cet attentat – a eu lieu le crash de l’Airbus dans le golfe Persique. Constatez comment du 7 au 12 tir combien d’attentats et massacres ont eu lieu ? Combien de femmes, d’enfants, d’oulémas, d’hommes politiques ont été la cible des crimes perpétrés par les éléments des Etats-Unis ? Si les services secrets américains n’étaient pas les auteurs de ces événements, ils ont au moins aidé, ils ont au moins encouragé. Identifions ces ennemis. Selon des amis, il serait approprié d’annoncer la semaine « des droits de l’homme à l’américaine», l’intervalle entre le 28 juin au 3 juillet. Vraiment les droits de l’homme à l’américaine ont été durant ces quelques jours très manifestes dans notre pays, et des exemples sont innombrables. Nous avons donc besoin d’identifier l’ennemi. Ceux qui, aujourd’hui, essaient de donner à ce monstre – les politiques des Etats-Unis et les politiques de leurs félons– une image justifiable, ceux-là trahissent, ceux-là commettent des crimes. Ceux qui camouflent cette vérité évidente, qui couvrent cette hostilité barbare sous les voiles de justification, ceux-là trahissent cette nation. Notre pays et notre peuple ont besoin d’identifier l’ennemi, de sonder l’ennemi dans ses couches les plus profondes.
Ils ont besoin de se préparer aux confrontations. Cette confrontation n’est pas toujours une confrontation difficile ; ce n’est pas aussi une confrontation sur le champ de bataille militaire ; la confrontation la plus difficile est celle qui a lieu sur le champ de la guerre soft, sur la scène de la culture, sur la scène de la politique, sur la scène de la vie sociale. La chère nation iranienne a aujourd’hui besoin du message des martyrs ; elle a besoin de ce message. Notre nation a besoin de ce message plein d’espérance, de ce message révélateur, de ce message comblé de joie et marqué de moral spirituel que nos martyrs nous donnent ; et le peuple est redevable aux martyrs, redevable à vous les familles des martyrs, nous vous sommes tous redevables. Ceux qui en sont réticents, ceux qui ne tolèrent pas que le nom des martyrs soit évoqué avec grandeur, et là où on cite un martyr ou on mentionne le nom des martyrs ou on rend hommage au souvenir des martyrs, ils se sentent blessés, ces gens-là sont étrangers aux intérêts du peuple, ils sont des étrangers même si leur acte de naissance est iranien ; ils sont en vérité des étrangers ; ils ne sont pas francs et loyaux envers la nation iranienne.
Va salam alaykoum va rahmat Allah