L’Honorable Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique a évoqué, jeudi 21 octobre, lors d’une assemblée grandiose et enthousiaste des oulémas, des enseignants, des directeurs des madrasas et des séminaristes de l’école théologique de Qom, les différentes dimensions de l’évolution aux howzas et en se référant aux études effectuées sur le rapport mutuel entre les écoles théologiques et l’Ordre islamique, il s’est penché sur les tactiques des ennemis de l’Islam pour saper l’Ordre islamique et isoler les howzas et le clergé.
Lors de cette rencontre qui a eu lieu à la salle de prière de l’Imam Khomeiny – que son âme repose au paradis – de l’enceinte de l’Imam du Temps de la Grande mosquée et l’enceinte atabaki du mausolée de la vénérable Maassouma – bénie soit-elle –, le Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré la ville sainte de Qom, la base des sciences des Gens de la demeure – bénis soient-ils –, une base qui sera à même, tel un cœur palpitant et actif, faire couler le sang de la connaissance, de l’éveil et de la sagacité, partout dans le corps de l’Umma islamique. « La ville de Qom n’a jamais pesé autant qu’aujourd’hui sur le destin politique de la région et du monde, et c’est cette position privilégiée qui lui vaut autant d’amis et d’adversaires », a affirmé le Guide Suprême de la Révolution islamique, avant de se féliciter : Cet ardent désir d’apprendre, cette fougue à vaincre l’ignorance qui anime ces dizaines de milliers d’étudiants, est un phénomène exceptionnel qui ouvre la voie à la divulgation, à la diffusion tous azimuts des sciences islamiques. Dans ce même sens, le Guide Suprême de la Révolution islamique a rappelé cette réalité qu’aucun ensemble valeureux ne sera pas respecté, s’il est isolé, neutre et figé, puisque seuls les êtres vivants et actifs pourront être efficaces, suscitant le respect des amis et mêmes des ennemis. Il a ensuite balayé d’un revers de main ce sophisme qui cherche l’immobilisme et l’apathie de l’école théologique de Qom, rappelant que sa marginalisation et sa passivité la conduiront son effacement progressif. « Le clergé chiite a toujours été dans le contexte même des événements socio-politiques, ce qui explique son influence profonde qu’aucun autre clergé musulman et non musulman ne bénéficie. », a constaté le Guide Suprême de la Révolution islamique. La seconde raison qui implique le dynamisme de l’école théologique dans les questions politiques à l’échelle internationale, c’est le renforcement de l’Islam. « Le clergé, a-t-il ajouté, est le pion et le serviteur de la religion ; son immobilisme portera indubitablement préjudice à la religion, ce qui est aux antipodes de la philosophie de l’existence même du clergé. »
L’Honorable Ayatollah Khamenei a souligné que la présence du clergé sur la scène incite les animosités, mais, a-t-il réitéré : il faut tenir compte de ce point que les inimités engendreront, si nous restons actifs et dynamiques, des occasions, puisqu’elles renforcent la motivation pour répondre aux ambiguïtés. Les annales de l’histoire en sont emplies des exemples qui ont été à l’origine de la propagation et de l’approfondissement des sciences islamiques. Plus loin dans ses propos, l’Honorable Ayatollah Khamenei, a réfuté l’aporie selon laquelle le religieux n’a pas à intervenir dans le domaine du temporel. « Que nous fassions preuve d’apathie, d’immobilisme ou de neutralité, cela n’empêche pas nos ennemis de nous cherchons noise, de se montrer hostile à notre égard, a souligné l’Honorable Ayatollah Khamenei. Le Guide Suprême de la Révolution islamique s’est ensuite attardé sur les objectifs poursuivis par les ennemis de l’Islam, ceux-là même qui sont à l’origine du concept déviationniste de « Mollarchie » ou qui catégorise le clergé en « deux groupes loyal à l’Etat et en marge de l’Etat ». « Ces ennemis cherchent en réalité à dépouiller l’ordre étatique d’un inébranlable support idéologique, rationnel, incarné par les oulémas, à entamer le crédit et la réputation des religieux révolutionnaires. Il s’agit là d’un dessin maléfique qu’il faudrait affronter, a-t-il poursuivi. « L’Etat islamique n’est pas une mollarchie. Ce n’est pas des religieux qui y détiennent les rênes du pouvoir mais la loi de Dieu et les valeurs divines ». L’Honorable Ayatollah Khamenei a poursuivi son important discours, devant cette assemblée grandiose, en évoquant deux concepts et vérités à l’origine de valeur, autrement dit « l’appui théorique et scientifique de l’Ordre sur les écoles théologiques » et « l’attitude dynamique de howza et du clergé vis-à-vis de l’Ordre. En ce qui concerne le premier point, le Guide Suprême de la Révolution islamique a réitéré : en raison de la nature et l’essence religieuse de la République islamique, la théorisation à tous les niveaux notamment la politique, l’économie et la gestion, ainsi que les questions éducatives et d’autres questions liées à l’administration du pays, revient à des oulémas de la religion, c'est-à-dire à ceux qui connaissent l’Islam et sont experts en la matière. Aux yeux du Guide Suprême de la Révolution islamique, le vide de la théorisation dans les différentes dimensions de l’administration du pays et de la société, amènera à l’influence des théories occidentales et profanes. « Mon insistance sur la nécessité d’accorder un intérêt tout particulier aux sciences humaines dans les universités, relève de cette même réalité. Les sciences humaines en vogue, s’appuient sur une autre vision du monde qui est différente de l’idéologie divine, formant les futurs directeurs du pays sur la base des objectifs de l’idéologie occidentale et matérialiste. Il s’avère donc nécessaire que les écoles théologiques et les oulémas, dans le souci d’empêcher cette déviation, déterminent les théories islamiques à tous les niveaux et les mettent à la disposition des responsables. », a souligné le Guide Suprême de la Révolution islamique. Dans l’optique de l’Honorable Ayatollah Khamenei, les écoles théologiques en répondant aux ambiguïtés, cristallisent une autre dimension de l’appui de l’Ordre islamique sur les oulémas. « L’objectif des ennemis de l’Ordre en injectant de manière permanente des ambiguïtés de tout genre sur les plans religieux, politiques et idéologiques à la société consiste à détériorer les principes de l’Ordre islamique. Les oulémas et les érudits des howzas en effaçant ces ambiguïtés poussiéreuses de l’esprit de la société, aident l’Ordre islamique, et sous cet angle, l’Ordre est en réalité s’appuie sur les howzas. Quant à cette autre vérité qui est l’attitude dynamique des écoles théologiques vis-à-vis de l’Ordre islamique, l’Honorable Ayatollah Khamenei a qualifié le clergé et les howzas, notamment l’école théologique de Qom, la mère de l’Ordre ; rappelant ce point essentiel qu’une mère ne pourra jamais rester indifférente envers son enfant, elle le défendra s’il est nécessaire.
« Le rapport des écoles théologiques et l’Ordre est celui du soutien, de coopération et d’aide mutuels. », a souligné le Guide suprême de la Révolution islamique, qui a ensuite évoqué un autre point « l’indépendance des écoles théologique ». « Est-ce que le soutien de l’Ordre aux écoles théologiques porte atteinte oui ou non atteinte à leur indépendance ? », s’est-il interrogé. En réponse à cette question, le Guide Suprême de la Révolution islamique s’est référé au maintien de l’indépendance historique des howzas, à différentes périodes que ce soit des gouvernements opposés à la religion à la tête du pouvoir ou des gouvernements chiites. « Les oulémas n’ont jamais admis d’être sous domination des gouvernements, même lorsqu’ils aidaient certains gouvernements chiites. Le clergé chiite a toujours veillé jalousement sur son indépendance, aujourd’hui et aussi dans le futur, il restera, grâce à Dieu, indépendant. », a réitéré le Guide Suprême de la Révolution islamique, qui, tout en insistant sur l’indépendance des écoles théologiques, il a appelé à la vigilance envers les démarches entreprises pour faire des amalgames à ce propos. « Il y a des gens qui cherchent à couper au nom de l’indépendance, les liens entre les howzas et l’Ordre. Mais il est évident que la dépendance est bien différente de coopération et du soutien. On peut avoir une coopération réciproque tout en étant indépendant. », a constaté le Guide Suprême de la Révolution islamique, pour l’Ordre islamique est redevable aux howzas. « Il incombe à l’Ordre de soutenir les écoles théologiques sans s’ingérer dans leurs affaires, puisqu’il y a des questions dans cet ensemble qui ne pourront être réglées que par les biens publics. », a rappelé le Guide Suprême de la Révolution islamique qui n’a pas pourtant résumé les soutiens de l’Ordre islamique aux écoles théologiques à des aides financières. «Aujourd’hui, grâce à Dieu et avec le soutien de l’Ordre, les plus importants tribunes nationales sont à la disposition des oulémas et des sources de référence. Il incombe à tous les gouvernements d’augmenter ces soutiens. », a souligné l’Honorable Ayatollah Khamenei avant d’ajouter : l’Ordre islamique et en son cœur les écoles théologiques sont deux courants immenses qui sont liés sous différents angles et d’innombrables dimensions ; ils ont en fait le même sort. Quoique tout préjudice porté à l’Ordre islamique, affecte les howzas et les hommes religieux, l’Ordre islamique est vivant et puissant, et il relèvera triomphalement tous les défis.
A la dernière partie de son discours devant l’assemblée des oulémas, des érudits et des séminaristes de l’école théologique de Qom, le Guide Suprême de la Révolution islamique a évoqué le sujet important qu’est « l’évolution au sein des howzas ». Il s’est attardé sur les différences fondamentales d’une « évolution correcte et positive » avec « une évolution erronée et déviationniste », et il s’est référé à des exemples bien clairs à ce propos. « Si on interprète l’évolution dans le sens de modification des lignes principaux des écoles théologiques, en l’occurrence le changement de méthode de jurisprudence, cela s’avère totalement déviationniste ; il s’agit d’une évolution vers le déclin. », a fait remarquer le Guide Suprême de la Révolution islamique, qui a évoqué, dans ce sens, la propension de certains dignitaires religieux à émettre à tout va des Fatwas, une propension qui répond soit à une forme de conformisme soit à des visées politiques bien orientées. « De quel droit certains se plaisent à émettre des fatwas et à qualifier d’illégitimes les activités nucléaires pacifiques de l’Iran pour la seule raison que ce pays est la cible des plus infondés des soupçons de la part des grandes puissances ? , s’est interrogé le Guide Suprême avant de recommander à une introduction de l’éthique révolutionnaire au cœur des enseignements théologiques. Selon le Guide suprême de la Révolution islamique, « abaisser la culture du martyr », «mettre en cause des années de défense sacrée » font partie des stratégies de choix des détracteurs de l’islam, à chaque fois que ceux-ci pointent leurs armes en direction des écoles et des centres théologiques.
Le Guide suprême de la Révolution islamique a ensuite recommandé aux écoles théologiques d’assumer une présence active sur les scènes de philosophie et de fiqh à l’échelle mondiale. « Il revient à howza, dans la perspective des théories des différentes écoles à propos de divers sujets, ainsi que pour tous les questions et besoins, avoir des réponses solides et persuasives. », a rappelé Guide suprême de la Révolution islamique, pour qui les moyens de communications modernes présentent une occasion propice pour la diffusion rapide des réponses des écoles théologiques aux besoins internes et mondiaux. En ce qui concerne l’impératif de l’évolution dans les écoles théologiques, l’Honorable Ayatollah Khamenei a vu dans le mouvement de neuf à neuf de l’idjtihad la base de cette évolution. « L’évolution et le changement sont inévitables ; il revient aux sources de référence, aux érudits et aux penseurs du howza de programmer ce mouvement, de l’orienter et de le gérer. », a souligné le Guide suprême de la Révolution islamique, pour qui l’adaptation des démarches et des activités des écoles théologiques aux besoins du peuple et de la société est un autre impératif de l’évolution positive au sein des howzas.
Dans l’optique du Guide suprême de la Révolution islamique, l’immense considération manifestée à l’égard des hautes autorités religieuses est un autre point positif de la conduite des écoles théologiques. « Les sources de références sont le summum scientifique des howzas. Personne ne peut l’atteindre facilement. Il incombe au howza d’accorder un respect immense envers les sources de références. », a indiqué le Guide suprême de la Révolution islamique, selon qui la purification de l’âme est un des piliers incontournables de la pérennité d’une évolution positive au sein des écoles théologiques.
« Il faut aussi accorder une attention toute particulière dans le train de conduite et d’éthique des howzas, aux penchants révolutionnaires, puisque les ennemis et leurs avatars cherchent à briser cette ambiance révolutionnaires, pour parvenir à leurs objectifs néfastes. », a fait remarquer l’Honorable Ayatollah Khamenei, avant de préciser à ce propos : peu importe l’opposition d’un tel ou tel individu aux penchants révolutionnaires, ce qui est important c’est le fait que l’ennemi cherche à travers ces oppositions à lancer des campagnes de désinformation. Il incombe donc aux écoles théologiques d’en tenir compte sérieusement.
Le Guide suprême de la Révolution islamique a ensuite appelé les jeunes et les séminaristes pleins d’effervescence et révolutionnaires des écoles théologiques, l’espoir du pays. Il leur a pourtant recommandé : Veillez sur tout excès. Agissez de manière que personne ne puisse vous accuser d’extrémisme. Toute personne révolutionnaire devra avoir une juste conception des complications de l’époque, tout en préservant son enthousiasme, et avoir toujours une attitude logique et rationnelle, en résistant aux pressions et aux problèmes.
Le Guide suprême de la Révolution islamique a aussi jugé nécessaire d’éviter d’accuser d’extrémisme les forces révolutionnaires. « Une telle calomnie est déviationniste, ce que l’ennemi poursuit directement ou indirectement. », a constaté l’Honorable Ayatollah Khamenei, qui a tenu à souligner l’impératif de la gestion de ces évolutions. « Une évolution complexe, large et tous azimuts au sein des écoles théologiques ne sera pas possible sans une gestion puissante et correcte. Une équipe, qui est confirmée par les sources de référence, les érudits et les penseurs de howza doit se charger de cette gestion. », a ajouté le Guide suprême de la Révolution islamique, qui a recommandé un plus grand intérêt aux sciences rationnelles, à la philosophie, au dogme et à l’exégèse.
Au terme de ses propos devant l’assemblée des oulémas, des professeurs, des érudits et des séminaristes de l’école théologique de Qom, le Guide suprême de la Révolution islamique a estimé un phénomène béni, la présence des milliers de séminaristes femmes. « La formation des érudites, des chercheuses, des faqihs, et des philosophes dans les écoles théologiques des femmes, et la présence de ces penseurs sur les scènes mondiales pourront être une source de fierté pour la Révolution et l’Iran. », a indiqué le Guide suprême de la Révolution islamique.
Au début de cette rencontre, l’Ayatollah Moqtadaï, directeur des écoles théologiques a évoqué la place notoire de l’école théologique de Qom en tant que berceau de la Révolution islamique. « Les oulémas et les séminaristes sont le pionnier dans la défense de l’Ordre islamique. Ils considèrent comme leur devoir de préserver le velayat-e faqih face aux complots et aux courants déviationnistes et de répondre aux ambiguïtés. », a souligné l’Ayatollah Moqtadaï avant de souhaiter qu’ eu égard à la conception profonde des potentiels scientifiques et spirituels des écoles théologiques et de leur rôle dans l’édification de civilisation et la défense des sciences authentiques de l’Islam, des pas de géant soient franchis pour parvenir à la situation idéale.