Le Guide suprême de la Révolution islamique a reçu, le lundi 28 juin, le président et les responsables du pouvoir judiciaire, estimant l’appareil judiciaire, une des parties très sensibles de l’Ordre islamique. Il a tenu à souligner l’impératif du soutien de toutes les institutions du pays à la Justice. « Il incombe principalement à la Justice d’éviter de s’écarter du sentier du juste et de l’équité, de ne pas se laisser influencer par les ascendants de la politique politicienne au moment de prononcer un verdict.
Lors de cette audience qui a eu lieu le 7 tir du calendrier iranien (28 juin) au jour marquant l’anniversaire de la mort en martyr de l’Ayatollah Seyyed Mohammad Hosseini Beheshti et de 72 autres responsables de l’Ordre à l’époque, étaient aussi présent des familles des martyrs honorés de l’événement du 7 tir, le Guide suprême les qualifiant des hommes à la fois chevronnés et dévoués. « A la tête de ces martyrs figure, le martyr Ayatollah Beheshti qui était un homme croyant, engagé, sincère, authentique et décidé. », a décrit le Guide suprême de la Révolution islamique avant de rappeler le trait saillant du martyr Ayatollah Beheshti qui était toujours déterminé à accomplir la tâche à laquelle il croyait profondément, ne craignant pas la mort sur ce chemin. « Ce vénéré martyr était un homme logique, fidèle aux principes, il avait foi en les principes sur lesquels il ne négociait jamais avec personne. », a souligné le Guide suprême de la Révolution islamique avant de faire remarquer que ce sont de telles caractéristiques qui font émerger sur la scène des hommes influents imprégnant à jamais l’histoire. « D’aucuns ne font que parler sans concrétiser leur verbe. Il y aussi des gens qui concrétisent leur parole, mais n’ont pas la résistance nécessaire devant les difficultés, les tourments, les tempêtes, les sarcasmes et les animosités, et ils s’arrêtent donc au beau milieu du chemin, et il y a aussi ceux qui après s’être arrêté, rebroussent même le chemin. », a constaté le Guide suprême de la Révolution islamique avant de préciser : l’homme qui marquera l’histoire par son empreinte, qui perdure à jamais dans les annales de l’histoire, sera celui qui agira sur la base de ces convictions pures, qui tiendra sa parole, qui accomplira sa tâche avec courage et foi, liant ce mouvement à la patience que le Seigneur gratifiera.
Le Guide suprême de la Révolution islamique a rappelé que la mort en martyr de l’Ayatollah Beheshti et des 72 compagnons de la Révolution a favorisé la consolidation de la logique de la République islamique, de l’Imam Khomeiny – que son âme repose au paradis - ainsi que la stabilisation du jeune ordre islamique.
"Certes, l'événement du 7 tir 1360 (28 juin 1981), était, dans les conditions de cette époque, extrêmement traumatisant; il a, pourtant, eu un impact considérable et constructif sur la Révolution islamique.", a souligné le Guide suprême de la Révolution islamique, avant d’ajouter «Tant que la culture du martyre gardera sa place primordiale, au sein de la société iranienne, aucune puissance, ni les Arrogants actuels, ni les autres puissances, ne pourront venir à bout de la RII ou du peuple iranien. » Plus loin, dans son discours, l'honorable Ayatollah Khamenei a considéré l'instance judiciaire comme un des plus importants et des plus névralgiques organes de l'Ordre islamique, auquel toutes les autres instances doivent apporter leur soutien. "L'un des devoirs importants de ce pouvoir consiste à veiller à ne pas sortir du chemin de la justice et de l'équité, à s'éloigner des tapages et campagnes politiques et à éviter la haine et l'hostilité, dans les jugements et les prises de décision.", affirme le Guide suprême. "L'un des grands dangers vient de ce que les campagnes d'intoxication politiques et de certains partis, journaux ou médias étrangers peuvent influer sur le jugement équitable et le processus de l'examen des dossiers.", a averti l'Honorable Ayatollah Khamenei, ajoutant qu'il fallait, donc, rester ferme, sur le chemin de la justice, et ne pas se laisser influencer par des sentiments, des amitiés ou des animosités. "Le pouvoir judiciaire doit préserver son statut qui lui permet de garantir aux opprimés qu’ils pourront être rétablis dans leurs droits en faisant appel à cette instance.", a ponctué le Guide suprême de la Révolution islamique avant d’insister que le recrutement des éléments croyants, érudits et justes par l’appareil judiciaire est une question essentiel. Pour l’Honorable Ayatollah Khamenei un autre point important à noter est d’optimiser les structures administratives de l’appareil judiciaire. « Le changement constant des structures ne signifie nullement déstabiliser l’ensemble organisationnel de la Justice mais il faut toujours avoir un regard critique tout en préservant sa stabilité. », a souligné le Guide suprême de la Révolution islamique avant d’appeler tous les appareils à soutenir la Justice afin que le pouvoir judiciaire puisse accomplir dûment sa tâche ô combien difficile. L’Honorable Ayatollah Khamenei a ensuite recommandé à tout un chacun de profiter des instants précieux qu’offrent les jours bénis du mois de rajab, pour prier et se repentir.
Au début de cette audience, l’Ayatollah Sadiq Amoli Larijani, président du pouvoir judiciaire a présenté un compte rendu du bilan de ces dix derniers mois. « Préparer et élaborer le programme quinquennal du pouvoir judiciaire, la mise en marche de l’Institut de recherche et d’enseignement de droit au sein de Howaz de Qom afin de former et de recruter des juges efficaces et chevronnés, le travail accompli dans le sens de favoriser l’indépendance de la Justice, l’emploi de la nouvelle technologie, l’élaboration du nouveau statut de la supervision de la cour suprême du pays et l’annulation de l’application élargie de l’alinéa 18, du statut exécutif en vue d’éviter le prolongement du procès, sont des démarches effectuées durant ce temps au sein de la Justice. », a expliqué l’Ayatollah Sadiq Amoli Larijani, qui a ensuite évoqué la sédition postélectorale de l’année passée et l’échec des fauteurs de trouble. « La Justice combattra avec fermeté les fauteurs de trouble, tous ceux qui menacent la sécurité de la société ainsi que les corruptions économiques. », a-t-il ponctué.