Au nom de Dieu
Clément et Miséricordieux
Chers invités, oulémas, penseurs, hommes politiques et moudjahids, je tiens à vous souhaiter la bienvenue en République Islamique d'Iran pour assister à la quatrième Conférence sur le soutien à la Palestine.
Durant la période qui a suivi la précédente Conférence tenue du 15 au 17 Rabi-ul-Awal 1427 de l'Hégire lunaire, jusqu'à la présente Conférence, à Téhéran, sont survenus des événement importants et déterminants qui ont donné une perspective claire de la question palestinienne et qui mettent en exergue nos obligations vis-à-vis de cette question primordiale du monde de l'Islam.
Parmi ces événements importants, figurent la défaite militaire et politique surprenante d'Israël face à la résistance islamique, dans la guerre de 33 jours du Liban, en 1427 de l'Hégire lunaire, et le revers humiliant du régime sioniste, dans la guerre criminelle de 22 jours contre le peuple et le gouvernement légitime palestinien, à Gaza. Ce régime usurpateur qui s’est montré, pendant des décennies, cruel et invincible, via son armée et son armement, et avec l'appui militaire et politique des Etats-Unis, a essuyé, à deux reprises, une défaite, face aux forces de la résistance qui faisaient la guerre, en s'appuyant sur Dieu et le peuple, plutôt que sur les armes et les équipements. En dépit des exercices et des entraînements militaires et bien que ce régime ait bénéficié des services des organes sophistiqués de renseignement, de la protection sans faille des Etats-Unis et de certains pays occidentaux et de la complicité des hypocrites du monde de l'Islam, il a plus que jamais ouvert la voie vers sa dissolution et sa chute, impuissant à faire face à la puissante vague du réveil islamique.
D'un autre côté, les crimes perpétrés par les criminels sionistes, dans la tragédie historique de Gaza, qui se sont traduits par le massacre d'envergure de civils sans défense, la destruction de leurs foyers, l’éventration de nourrissons, le bombardement des écoles et des mosquées, l'usage de bombes au phosphore et d'autres armes interdites, la fermeture des points d'acheminement de nourritures, de médicaments, de carburants et d'autres besoins de première nécessité du peuple, durant à peu près deux ans, ainsi que par beaucoup d'autres crimes, ont démontré que la nature barbare et criminelle des dirigeants de l’Etat factice d'Israël n'a pas changé par rapport aux premières décennies du déclenchement de la tragédie qui a endeuillé la Palestine, et que la même barbarie qui a suscité les massacres de Deir Yassin et de Sabra et Chatila, règne plus ouvertement, aujourd'hui, sur la mentalité et le coeur obscur de ces "Taqout" du temps; Et, de toute évidence, aujourd'hui, ces crimes sont commis à une plus vaste échelle et sont beaucoup plus dévastateurs, vu le recours à des technologie avancées.
Ceux qui parlaient de l'invincibilité du régime sioniste, en disant qu’il fallait faire preuve de "réalisme" et tendre une main de compromis et de reddition aux Usurpateurs, et ceux qui considéraient, à tort, les deuxième et troisième générations de politiciens sionistes comme des non criminels et qui espéraient s’entendre avec eux, tous ces deux groupes se sont rendus compte du caractère erroné de leur interprétation. En premier lieu, grâce à la vague du réveil de l'Ummah islamique et à l'épanouissement de l'arbuste de la résistance islamique, cette grandeur factice s'est effritée et des signes de faiblesse et d'impuissance sont apparus chez le régime usurpateur, tandis que, parallèlement, la nature agressive et insolente des meneurs de jeu du régime sioniste persistait, tout comme dans les premières décennies, ceux-ci ne renonçant à aucun crime, chaque fois qu'ils le jugeaient nécessaire.
60 ans se sont écoulés depuis l'occupation de la Palestine. Durant cette période, tous les moyens des puissances matérialistes ont été mis à la disposition des Usurpateurs, que ce soit de l'argent, des armes et les technologies les plus avancées ou les efforts politiques et diplomatiques, jusqu’à l'énorme réseau médiatique et d'informations impérialiste. Malgré la mise en marche de cette énorme et démoniaque entreprise, les Usurpateurs et leurs protecteurs, non seulement, n'ont pas pu résoudre la question de la légitimité de l’entité sioniste, mais encore, cette question est devenue encore plus complexe avec le temps. L'intolérance des médias occidentaux et sionistes et ceux des Etats protecteurs du Sionisme, face à une simple interrogation ou recherche sur l'holocauste - qui a servi, rappelons-le, de prétexte à l'usurpation de la Palestine -, constitue l'un des signes d'incompréhensibilité et d'ambiguïté en la matière. A l'heure actuelle, la sombre histoire du régime sioniste s'est plus que jamais dégradée aux yeux de l'opinion publique mondiale, et les interrogations sur les causes de la création de ce régime sont devenues plus soutenues. Les protestations sans précédent et spontanées, qui se sont élevées dans le monde, de l'est de l'Asie à l'Amérique latine, pour dénoncer les crimes de ce régime, ainsi que les manifestations populaires organisées, dans 120 pays du monde, y compris, en Europe et au Royaume Uni, et leur soutien à la résistance islamique, à Gaza, ainsi qu'à celle du Liban, dans leurs guerres respectives de 22 et 33 jours, tout ceci montre qu'une résistance mondiale- la plus sérieuse depuis 60 ans- s'est constituée contre le Sionisme. On peut donc dire que la résistance islamique libanaise et palestinienne a su réveiller la conscience mondiale.
Il s'agit là d'une grande leçon pour les ennemis de l'Ummah islamique qui ont voulu créer, par la force et la répression, un Etat et une nation factice et sur mesure, afin d’en faire, avec le temps, des vérités incontestables, et de banaliser cette soustraction injuste dans le monde de l'Islam; ce sera, également, une leçon pour l'Ummah islamique, elle-même, et, en particulier, pour sa vaillante jeunesse à la conscience éveillée et avertie, afin qu'ils sachent que les efforts déployés en faveur de la réhabilitation des droits bafoués ne resteront pas sans récompense et que la promesse de Dieu est vraie:
اذن للذين يقاتلون بانهم ظلموا و ان الله علي نصرهم لقدير. الذين اخرجوا من ديارهم بغير حق الا ان يقولوا ربنا الله و لو لا دفع الله الناس بعضهم ببعض لهدمت صوامع و بيع و صلوات و مساجد يذكر فيها اسم الله كثيرا و لينصرن الله من ينصره ان الله لقوي عزيز.
Dieu, Tout-Puissant, dit également:
ان الله لا يخلف الميعاد........
Et dit:
و لن يخلف الله وعده
Et dit:
وعدالله لا يخلف لله وعده و لكن اكثرالناس لا يعلمون
Et le Tout-Puissant:
فلاتحسبن الله مخلف وعده رسله ان الله عزيز ذو انتقام
Y aura-t-il une promesse plus explicite que celle de Dieu qui dit:
وعد الله الذين امنوا منكم و عملوا الصالحات ليستخلفنهم في الارض كما استختلف الذين من قبلهم و ليمكنن لهم دينهم الذي ارتضي لهم و ليبدلنهم من بعد خوفهم امنا يعبدونني لا يشركون بي شيئا و من كفر بعد ذلك فاولئك هم الفاسقون.
Un certain nombre de personnalités font preuve d’une totale mauvaise foi en recourant à l’argument fallacieux, selon lequel, un pays sous le nom d'Israël constituait une réalité de soixante ans et qu’il fallait s'accoutumer à cette idée. Je me demande pourquoi ils ne viennent pas tirer des leçons d'autres réalités qui se présentent à leurs yeux? Les pays des Balkans, du Caucase et de l'Asie du sud-ouest n'ont-ils pas retrouvé leur propre identité, après 80 ans de dépendance et de transformation en des satellites de l'ex-Union soviétique? Pourquoi la Palestine, qui fait partie du monde de l'Islam, ne devrait-elle pas renouer avec sa propre identité islamique et arabe? Et pourquoi les jeunes palestiniens qui comptent parmi les jeunes arabes les plus intelligents et les plus résistants ne devraient-ils pas réaliser leur propre volonté, face à cette réalité injuste?
L'autre grand paradoxe survient, lorsque l'on présente la négociation comme le seul moyen de sauver le peuple palestinien!!! Négociation avec quel interlocuteur?!!! Avec un régime usurpateur, oppresseur et égaré, qui ne croit en aucun autre principe que celui de la force? Qu'ont-ils gagné ceux qui se sont satisfaits de cet instrument de persuasion et de tromperie? Premièrement, le statut de l'Autorité autonome qu'ils ont pu obtenir des Sionistes- en dehors du fait qu'il était humiliant et offensant- s’est soldé par le paiement d’un lourd tribut, à savoir, la reconnaissance de la propriété du régime usurpateur sur quasiment la totalité de la Palestine. Deuxièmement, l'exercice même de cette petite autorité a été, à maintes reprises, foulée aux pieds, sous divers prétextes. La séquestration de Yasser Arafat dans son bureau, à Ramallah, ainsi que les humiliations et les offenses qui lui ont été imposées, ne pourront pas être aussi facilement effacées des mémoires. Troisièmement, aussi bien sous Yasser Arafat que, notamment, après lui, les Sionistes ont traité avec les responsables de l'Autorité autonome comme s’ils dépendaient de leurs propres services de police, leur ordonnant expressément de poursuivre et d'arrêter les moudjahids palestiniens, en leur imposant un contrôle de renseignement et policier, avec, dans l’objectif, de semer la graine de la discorde et de la haine entre les groupes palestiniens, pour les dresser les uns contre les autres. Et, enfin, quatrièmement, cet acquis minime, qui a, enfin, été obtenu, on le doit au djihad des moudjahids et à la résistance des hommes vaillants, ainsi qu’à la constance et à la persévérance des femmes. Sans les Intifadas, les Sionistes n’auraient jamais accepté ce peu d'acquis, et ceci, en dépit de l’aptitude des Présidents traditionnels palestiniens à faire des concessions ou à négocier avec les Etats-Unis et le Royaume Uni qui ont commis le plus grand des péchés en créant et en soutenant cette tumeur cancéreuse? Sont- ils des parties prenantes plutôt que des médiateurs dans cette affaire? Le gouvernement américain n'a jamais interrompu son soutien inconditionnel au régime sioniste, voire, à ses crimes flagrants, comme ce qui s'est passé, récemment, à Gaza. Même, le nouveau Président américain qui est arrivé au pouvoir avec le slogan du changement dans les politiques de l'administration Bush, parle d’engagements sans réserve vis-à-vis de la sécurité israélienne, même au prix de défendre le terrorisme étatique, l'injustice, le langage de la force et le massacre des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants palestiniens, pendant 22 jours. Il s'agit là, indubitablement, de la même voie erronée poursuivie sous Bush.
Les négociations avec des instances dépendantes des Nations-unies constituent une autre approche infructueuse. Dans le cas palestinien, l'Organisation des Nation-unies a été, clairement, mise à l’épreuve, et ce, de manière scandaleuse, attitude rarement vue dans d'autres cas. En effet, le Conseil de sécurité a reconnu, rapidement, l'occupation de la Palestine par les groupes terroristes, jouant, ainsi, un rôle primordial dans la création et la continuité de cette injustice historique, et, ensuite, pendant des décennie, il a toujours observé un silence de circonstance vis-à-vis des génocides, des expatriations, des crimes de guerre et d'autres crimes perpétrés par ce régime ; et lorsque l'Assemblée Générale a considéré, dans son vote, le Sionisme comme une doctrine raciste, non seulement, le Conseil de sécurité ne l'a pas accompagné, mais, au contraire, il s'en est totalement éloigné. Les pays oppresseurs du monde qui sont membres permanents du Conseil de sécurité, instrumentalisent l'Assemblée Générale. C’est pourquoi, non seulement, le Conseil de sécurité ne contribue pas au maintien de la sécurité dans le monde, mais, au contraire, il vient en aide à ces pays-là, chaque fois qu'ils veulent utiliser des principes, tels que les Droits de l'homme et la démocratie, pour étendre leur domination, dissimulant leurs démarches illégitimes sous une couverture de tromperies et de mensonges.
Sauver la Palestine ne se réalise pas en se livrant à la mendicité, auprès de l'Organisation des Nations-unies ou d’une puissance hégémonique, et, a fortiori, auprès du régime usurpateur. Ceci ne sera possible que par la résistance et par l'unité des Palestiniens, en s'appuyant sur l'Unicité de Dieu qui est la source inépuisable du mouvement djihadiste.
Cette résistance s’appuie, d'une part, sur les groupes de moudjahids palestiniens et tout le peuple croyant et résistant de la Palestine résidant à l'intérieur et à l'extérieur du pays, et, d'autre part, sur les nations et les pays musulmans, dans le monde entier, représentés, en particulier, par les oulémas, les intellectuels, les élites politiques et les universitaires.
Ces deux piliers solides une fois bien ancrés, les opprimés du monde entier se verront soutenus par les consciences éveillées et averties, ainsi que par les coeurs et les pensées qui n’ont pas été métamorphosés par la propagande de l'empire médiatique de l'Arrogance et du Sionisme. C’est ainsi que l'appareil de l'Arrogance sera exposé à un ouragan de pensées, de sentiments et d'actions.
Nous avons été témoins de cette réalité, durant les derniers jours de la glorieuse résistance de Gaza. Les larmes d'un directeur occidental d'une ONG internationale, devant les caméras, les sympathies témoignées par les militants des organisations humanitaires, les grandes manifestations populaires, dans les capitales européennes et les villes américaines, les démarches courageuses d'un certain nombre de Chefs d'Etat latino-américains....voilà quelques signes qui prouvent que le monde non musulman n'est pas encore totalement soumis aux forces maléfiques et dépravées- baptisées, dans le Saint Coran "le Satan"- et que le terrain reste ouvert à la vérité.
Or, la résistance et la patience, dont font preuve les moudjahids et le peuple palestinien, et le soutien tous azimuts qui leur a été apporté par tous les pays islamiques, seront susceptibles de rompre le maléfice diabolique de l'usurpation de la Palestine. L'énorme énergie de l'Ummah islamique est à même de résoudre les difficultés du monde de l'Islam, y compris, le problème grave et immédiat de la Palestine.
Je m'adresse à vous, sœurs et frères musulmans, dans le monde entier, ainsi qu'à toutes les consciences éveillées de tous les pays et de toutes les nations. Déployez vos efforts, afin de rompre le maléfice de l'immunité des criminels sionistes. Traduisez en justice les dirigeants politiques et militaires du régime sioniste impliqués dans la tragédie de Gaza, pour qu’ils soient châtiés à la mesure de leurs crimes. C'est le premier pas à franchir. Les dirigeants politiques et militaires du régime usurpateur doivent être jugés. La punition du criminel rendra insurmontable l’obstacle qui se dressera devant les crimes de ceux qui en ont la motivation et l’obsession. Si les auteurs de grands crimes restent libres, d'autres auront les mains libres pour commettre les leurs. Si, après la guerre de 33 jours du Liban et les tragédies épouvantables qu’elle a engendrées, l'Ummah islamique avait, sérieusement, exigé que les Sionistes aventuristes soient traduits en justice, et si cette juste revendication était intervenue, après les effusions de sang provoquées par le bombardement des cortèges de noces, en Afghanistan, ou après les crimes perpétrés par la société « Blachwater », en Irak, ou encore après le scandale provoqué par la révélation des tortures infligées par les soldats américains aux prisonniers d’Abou Ghraïb, nous n’aurions pas été témoins, aujourd'hui, du Karbala de Gaza. Dans toutes ces affaires-là, Nous, les Etats et les peuples musulmans, nous n’avons pas assumé le devoir qui nous incombait, au nom de la raison et de la justice, d'où les conditions que nous constatons aujourd'hui.
Il est particulièrement regrettable de voir qu'un certain nombre de pays et d'hommes politiques internationaux mettent, clairement, aux oubliettes leur conscience morale et humaine. Leur sensibilité n’est aucunement ébranlée par les offensives de 22 jours, à Gaza, contre un peuple sans défense, offensives qui ont laissé plus de 1.350 tués et environ 5.500 blessés, dont nombre d'enfants. Non seulement, les assassins et les criminels ne sont pas châtiés, mais, au contraire, ils sont récompensés. La sécurité d'un régime sanguinaire devient une chose sacrée qui doit être à jamais défendue, tandis que, de l'autre côté, l'opprimé est accusé et condamné, qu'il s'agisse d'un gouvernement élu par le vote écrasant des électeurs ou qu'il s'agisse d'un peuple qui a mis au pouvoir ce gouvernement. Voilà le jugement rendu par un système politique à qui font défaut toute conscience morale ou vertu. Chaque fois que ces pays-là sont confrontés à l'indignation profonde de l'opinion publique, ils se livrent à des jeux politiciens, sans se demander d’où vient cette indignation, et ce cercle vicieux continue.
Cher sœurs et frères, partout, dans le monde de l'Islam! Tirons leçon de ces expériences.
De nos jours, notre grande Ummah jouit d’une grande puissance grâce au réveil islamique. La solution aux nombreuses difficultés des pays islamiques réside dans le zèle et la solidarité que manifestera l'ensemble de ces pays, et en ce sens, la question palestinienne constitue la question la plus urgente du monde de l'Islam.
On entend, parfois, certain dire que la Palestine constitue un problème arabe. Qu'est ce que cette phrase signifie? C’est une bonne chose, si on entend par là que l'Arabe ressent davantage de liens de parenté à ce sujet et qu'il veut déployer davantage d'efforts et de services, en la matière, et nous l’en félicitons. Mais si cela veut dire que les dirigeants d'un certain nombre de pays arabes ne prêtent pas la moindre attention à la voie de "Ya-lal Moslemin" criée par le peuple palestinien et qu'ils coopèrent avec l'ennemi usurpateur et oppresseur dans une affaire importante, comme celle de la tragédie de Gaza, en entravant les efforts déployés par d'autres qui se précipitent pour assumer leur devoir, dans ce cas-là, aucun Musulman et aucun Arabe vaillant et consciencieux ne pourra admettre la phrase précitée, et le reprochera, certes, aux gens qui la prononcent. Ceci nous rappelle la logique de "Akhzam" qui frappait son père et criait contre les gens qui voulaient intervenir, et après lui, ce fut au tour de son fils de passer à tabac son grand père. Cette histoire est devenue un proverbe en langue arabe:
ان بني رملوني بالدم شنشنه اعرفها من اخزم
Il est un devoir absolu pour tous les Musulmans de venir en aide au peuple palestinien et de leur apporter un plein soutien. Les pays qui reprochent à la République islamique d'Iran et à un certain nombre d'autres pays musulmans d'avoir aidé la Palestine, peuvent prendre en charge cette aide, pour dispenser les autres de ce devoir islamique, et s'ils n'en ont pas la capacité et le courage, il vaudrait mieux qu’ils manifestent leur reconnaissance vis-à-vis des actions responsables et courageuses des autres pays, plutôt que de chercher à y faire obstruction.
Chers participants ici présents à cette Conférence, vous êtes tous des personnalités clairvoyantes et intelligentes. Aujourd'hui, notre devoir historique n'est pas de répéter les allégations et les théories impuissantes du passé, mais de chercher à présenter un mécanisme susceptible de libérer la Palestine du joug du régime sioniste. Notre proposition s'appuie sur un mécanisme en pleine conformité avec la démocratie qui pourrait s’accorder avec la logique que partagent toutes les opinions mondiales. D'après cette proposition, tous les ayants droit, dans le territoire palestinien, les Musulmans, les Chrétiens et les Juifs, participent à un référendum, afin de choisir leur propre système, et y participent, également, tous les Palestiniens qui ont souffert d’années d'exil et d'expatriation.
Les pays occidentaux doivent savoir que le refus de cette solution sera une offense faite à la démocratie dont ils se targuent d’être les protagonistes, sous peine de se voir exposés à une nouvelle épreuve révélatrice. La précédente épreuve a, également, eu lieu, en Palestine, lorsqu’ils n'ont pas voulu accepter les résultats des élections en Cis-Jordanie et à Gaza, à l'issue desquelles le gouvernement du Hamas est arrivé au pouvoir. Ceux qui admettent la démocratie, aussi longtemps que les résultats que ce système a mis en place leur conviennent, sont des bellicistes et des aventuristes, et ils ne pensent qu'à formuler des mensonges et des tromperies, lorsqu'ils parlent de la paix.
A l'heure actuelle, la construction de Gaza est l'une des questions les plus immédiates dans l'affaire palestinienne. Le gouvernement du Hamas, qui a été élu à une majorité écrasante par les Palestiniens et dont la résistance victorieuse face au régime sioniste a ouvert un chapitre éclatant, dans l'histoire des cent dernières années de la Palestine, doit être le centre de toutes les activités relatives à la construction. Il convient que les frères égyptiens ouvrent les voies d'acheminement des aides et permettent aux pays et aux peuples musulmans d'assumer les devoirs qui leur incombent.
Pour terminer, je tiens à rendre hommage aux martyrs de la guerre de 22 jours qui, par leur sang versé, ont transformé Gaza en source de fierté et de dignité pour l'Islam et pour les Arabes, et souhaite solliciter pour eux le pardon et la clémence divine. Je rends également hommage à tous les martyrs de la Palestine, du Liban, de l'Irak et de l'Afghanistan, aux martyrs de l'Islam, ainsi qu'à l'âme pure de l'Imam Khomeyni.
J'implore Dieu, Tout-Puissant, pour la dignité de l'Islam et des Musulmans et pour le rapprochement accru des peuples musulmans, ainsi que pour le réveil croissant du monde de l'Islam.
Wassalamou Alaykom Wa Rahmatoullah wa barakatohoh