Lors d’une audience accordée mercredi 5 décembre aux participants de la première Conférence des chefs des pouvoirs judiciaires des pays islamiques à Téhéran, le Guide suprême de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei a déclaré que le statut des lois islamiques peut efficacement répondre à l'attente de l'humanité des temps modernes, en particulier dans le respect de la justice. L'ayatollah Khamenei a observé que la solution aux problèmes du monde musulman réside dans «la confiance en soi et la confiance en Dieu», et a demandé aux corps judiciaires islamiques d’être autonome dans leurs arrêts et décisions, de retourner aux enseignements divins et de revoir les fondements de la juridiction islamique.
Soulignant que la Conférence de Téhéran est une occasion propice à de nouveaux échanges entre les savants et les Ulémas musulmans, l’Ayatollah Khamenei a précisé que «l’Umma islamique doit saisir toutes les occasions pour renforcer la coopération existante entre ses membres et promouvoir les échanges de points de vue jusqu'à la réalisation des aspirations du monde musulman.»
Le Leader de la République islamique a considérée la loi islamique comme l'un des systèmes de droit les plus développés du monde actuel. Et il a regretté que l’Occident refuse de considérer la loi islamique comme capable de répondre aux exigences des temps modernes. Il a également regretté l’influence judiciaire occidentale subie par les organismes judiciaires des pays islamiques.
L'ayatollah Khamenei a de plus estimé que l'absence de justice, de sécurité et de fraternité, ainsi que la libre hégémonie des superpuissances sont les fruits de la domination culturelle occidentale dans le monde. « Aujourd'hui, le monde a soif de justice et de sécurité » a déclaré l'ayatollah Khamenei avant de distinguer que «dans les pays prétendument civilisés de l'Ouest, qui professent la libre pensée, les musulmans vivent dans la discrimination, ceci alors que dans les pays islamiques dont l'Iran, les minorités religieuses vivent une vie tranquille et sont libres de célébrer leurs pratiques religieuses».
Le Guide suprême de la Révolution islamique a souligné que la culture et la civilisation occidentales sont incapables de garantir la justice et la sécurité aux êtres humains contrairement aux lois islamiques qui peuvent et pourront répondre à toutes les exigences de l'humanité, y compris celle de la justice.
Pour l'ayatollah Khamenei l'attitude dominatrice de l'Ouest, l'agression sioniste contre le peuple palestinien et le silence de la civilisation occidentale sont de bons exemples des discriminations existantes dans le monde. "Dans ces conditions, les musulmans doivent prendre des mesures unanimes pour atteindre les objectifs de la communauté, tout en recourant à l’aide de Dieu", a recommandé l'ayatollah Khamenei.
Le Leader de la République islamique d’Iran a exhorté à la fin de son allocution les autorités judiciaires musulmanes à suivre les décisions prises à la Conférence de Téhéran.
Au début de la séance, le chef du pouvoir judiciaire de la RII, l'ayatollah Hachémi Chahroudi avait rendu un rapport à l'audience sur l'agenda de la conférence et des décisions.
Ce chef de la magistrature a précisé que les statuts de l'Union des organes judiciaires des pays islamiques seront établis au secrétariat de la conférence de Téhéran et présentés pour adoption lors de la prochaine conférence prévue qui se tiendra en Arabie saoudite.