Dimanche matin, lors d'une audience accordée aux
étudiants de l'université des sciences et des technologies de
Téhéran, le Guide suprême de la Révolution islamique, l'Ayatollah
Khamenei a présenté les caractéristiques et les objectifs des
mouvements étudiants et a considéré l'université comme l'enceinte et la
source de deux courants essentiels, à savoir la science et la recherche
des idéaux, avant de rappeler que, si la nation et les responsables
respectent les principes islamiques, aucun pays ne sera en mesure de
porter atteinte à l'Iran.
Exprimant sa joie d'être présent au
milieu des étudiants, dans un milieu marqué par la sincérité, la
jeunesse et la fraîcheur du corps et de l'esprit, le Guide suprême de
la Révolution a ajouté que les étudiants, qui sont un des principaux
capitaux du pays, jouaient un rôle décisif à cette époque et dans
l'avenir.
L'Ayatollah Khamenei a rappelé l'élan et les
progrès, dans les divers domaines scientifiques ces dernières années,
et a souligné que ce mouvement devait se poursuivre sans répit, pour
rattraper au plus vite, les retards du pays.
Il a ensuite fait
allusion aux progrès réalisés dans le domaine des nouvelles sciences,
comme la nanotechnologie, la médecine, l'énergie nucléaire et les
nouvelles technologies, pour conclure qu'elles étaient la preuve des
capacités humaines et des possibilités existant dans le pays.
«L'objectif
principal du mouvement scientifique du pays est de transformer l'Iran
en une référence scientifique mondiale et ce souhait se réalisera grâce
aux efforts des chercheurs et des étudiants ».
Parlant de la
recherche de la perfection et des idéaux des étudiants, l'Ayatollah
Khamenei a rappelé l'Histoire de la formation des mouvements étudiants
et a déclaré que, d'après les documents historiques, ces mouvements
avaient toujours été épris de justice et n'avaient jamais hésité à
affronter l'Arrogance et le despotisme, et que quiconque se
considérait comme partisan de ce mouvement devait respecter ces
principes.
Il a déclaré que la mort de trois étudiants de
l'université de Téhéran, au cours d'une manifestation anti-américaine,
le 6 Décembre 1953, prouvait le caractère anti-impérialiste du
mouvement étudiant et a ajouté que les étudiants avaient adhéré au
mouvement des religieux, en 1963, et avaient soutenu le clergé qui
devint l'un des principaux agents de la victoire de la Révolution
islamique.
Citant l'initiative des étudiants dans la formation
du Corps des Gardiens de la Révolution et le Mouvement du Djihad pour
la construction, dans les premiers mois qui suivirent la victoire de la
Révolution islamique, il souligna que ces organismes furent les signes
de l'essence du mouvement étudiant qui avait prouvé ses principes
anti-hégémoniques, sa recherche de la justice et sa volonté de
combattre la corruption, par de glorieuses actions comme le grand
mouvement d'occupation du "nid d'espions" (l'ambassade des Etats-Unis),
la confrontation avec les groupes armés qui avaient assiégé
l'université, leur présence active dans la Guerre imposée et leur
opposition à tous les complots, au cours de ces trente dernières
années.
Le Guide suprême a comparé les organisations
étudiantes aux partis politiques et souligné que "les partis se
concurrencent pour prendre le pouvoir tandis que les étudiants
recherchent des idéaux", et qu'il n'était pas correct que les partis se
servent de ces associations pour accéder au pouvoir.
L'Ayatollah
Khamenei a invité les associations étudiantes à définir leurs objectifs
essentiels dont le principal est l'unité nationale face aux ingérences
des ennemis.
Dans une autre partie de son allocution, le Guide
suprême de la Révolution a considéré l'identité islamique du régime
comme la principale raison de la pérennité de la République islamique,
face aux complots et aux diverses pressions de l'ennemi. Il a également
déclaré que la République islamique s'était fixé pour principes, une
suite de rejets et d'accords, dont un profond et irréconciliable rejet
de l'Arrogance, en particulier les Etats-Unis et le réseau mondial du
sionisme.
Décrivant les questions rejetées par la République
islamique, l'Ayatollah Khamenei a insisté sur le rejet du colonialisme,
de la dépendance politique, de l'humiliation des nations par les
grandes puissances, de l'ingérence et de l'influence des pouvoirs
dominants et de la laïcité.
Il a souligné les
points approuvés par la République islamique : l'adoption d'une
identité nationale islamique, la défense des droits des opprimés dans
le monde et l'effort pour atteindre les sommets scientifiques.
L'Ayatollah
Khamenei a ajouté que si nous reculions d'un pas dans ces principes,
les hostilités se diminueraient pas pour autant et que ceux qui disent
que la République islamique doit changer d'attitude, en réalité,
l'invite à abandonner ses principes.
« Le régime islamique n'abandonnera jamais ses principes» a précisé le Guide suprême.
Evoquant
l'actuelle situation des Etats-Unis au Moyen-Orient, par rapport à ce
qu'elle était, il y a quinze ans, le Leader de la République islamique
a déclaré qu'aujourd'hui, les Etats-Unis étaient les plus haïs dans
l'opinion internationale et qu'ils avaient échoué dans leurs plans,
surtout en Palestine, au Liban, en Irak et en Afghanistan, et que la
République islamique d'Iran, qui était l'objectif principal de la
plupart de leurs complots, avait, elle, beaucoup progressé.
L'Ayatollah
Khamenei a ensuite abordé la question de l'énergie nucléaire comme l'un
des besoins du pays et un droit national « l'ennemi s'est focalisé sur
ce point, mais la nation a résisté et si le peuple et les responsables
avaient renoncé à ce droit indéniable, sans aucun doute, le chemin
aurait été ouvert à l'ennemi pour priver le peuple de ses autres
droits», a-t-il ajouté.
L'Ayatollah Khamenei a rappelé la
vaste campagne de propagande des Etats-Unis pour semer la discorde
entre les pays musulmans et la nation iranienne, et a indiqué que,
malgré ces manœuvres, les nations musulmanes avaient une grande estime
pour la République islamique, en raison de son soutien aux nations
musulmanes, en particulier à la nation opprimée et isolée de Palestine,
soutien qui fait partie des principes du régime islamique.
Au
début de cette rencontre, le doyen de l'Université des sciences et des
technologies, le Docteur Djalil Ameli, a présenté un compte rendu sur
les activités scientifiques de son université.