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L'Ayatollah Khamenei lors de la rencontre avec les cadres de l'armée de l'air :

Négociation Iran-US: contre toute rationalité, intelligence et dignité

À l’occasion de l’anniversaire du serment historique des aviateurs et du personnel de l’armée de l’air à l’Imam Khomeini, le 19 Bahman 1357 (8 février 1979), le Guide suprême des forces armées a reçu ce matin un groupe de commandants et de membres de l’armée de l’air ainsi que des unités de défense aérienne de la République islamique d’Iran.

Lors de cette rencontre, le Guide de la Révolution islamique a qualifié cette journée du 19 Bahman d’« acte fondateur », marquant l’émergence d’une armée « fière, indépendante et dotée d’une identité propre ». Revenant sur les deux années de négociations infructueuses avec les États-Unis durant la dernière décennie et sur la violation répétée de leurs engagements, il a affirmé : « Les négociations avec les États-Unis n'ont jamais permis de résoudre les difficultés, qu’elles soient économiques ou sociales. Par conséquent, la véritable solution repose sur la volonté des responsables engagés et sur l’unité du peuple, dont nous observerons l’expression éclatante lors des célébrations du 22 Bahman. »

Évoquant les débats qui animent les médias et les réseaux sociaux au sujet des négociations, l’Ayatollah Khamenei a souligné : « Certains présentent le dialogue avec les États-Unis comme une option bénéfique, comme si l’on contestait en soi le principe même de la négociation. »

Il a tenu à rappeler que la diplomatie iranienne est pleinement active sur la scène internationale, concluant des accords et menant des discussions avec de nombreuses nations. Toutefois, une exception demeure : « Les États-Unis constituent le seul cas particulier en la matière. Quant au régime sioniste, nous ne le considérons même pas comme un État à part entière, mais comme une organisation criminelle et usurpatrice. »

Le Guide suprême a expliqué les raisons fondamentales pour lesquelles les États-Unis sont exclus des négociations, mettant en garde contre une illusion dangereuse : « Certains laissent entendre qu’en nous asseyant à la table des négociations, nous pourrions résoudre certains problèmes. Or, la réalité que nous devons bien comprendre est que dialoguer avec les États-Unis ne changera rien aux difficultés du pays. »

Il a rappelé l’expérience de la dernière décennie et des pourparlers qui avaient abouti à l’accord nucléaire, soulignant l’inefficacité de cette démarche : « À cette époque, notre gouvernement a négocié avec eux, des rencontres ont eu lieu, des sourires ont été échangés, des poignées de main ont été données, des relations d’amitiés ont été initiée et ils ont en quelque sortes tous fait. Nous avons consenti d’importantes concessions avec une grande générosité, mais en retour, les Américains n’ont jamais respecté leurs engagements. »

Faisant référence aux déclarations du président américain actuel sur le retrait de l’accord nucléaire, l’Ayatollah Khamenei a rappelé : « Son prédécesseur, bien qu’ayant signé cet accord, ne l’a pas non plus appliqué. Les sanctions qui devaient être levées sont restées en place, et la question du Conseil de sécurité est demeurée une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la nation iranienne. »

Il a insisté sur l’importance de tirer les leçons du passé : « Nous avons fait l’expérience de deux années de concessions et de compromis sans obtenir aucun résultat. L’Amérique n’a pas seulement violé l’accord, elle s’en est retirée unilatéralement. Par conséquent, négocier avec un tel gouvernement serait dénué de toute rationalité, de toute intelligence et de toute dignité. »

Le Guide suprême a mis en exergue les défis internes et les préoccupations économiques de la population, affirmant : « Ce qui permettra de surmonter les difficultés, c’est un facteur endogène : l’engagement des responsables et l’unité du peuple. L’expression de cette cohésion nationale se manifestera dans toute sa splendeur lors des célébrations du 22 Bahman. »

Il a insisté sur l’importance d’une gouvernance active et efficace : « Une nation éclairée et des dirigeants infatigables constituent les véritables leviers pour surmonter les épreuves. Fort heureusement, nos responsables sont à l’œuvre, et nous espérons sincèrement que ce gouvernement sera en mesure d’améliorer la situation économique du peuple et d’alléger leurs souffrances. »

Faisant état des manœuvres américaines visant à redessiner la carte du monde, le Guide suprême a minimisé leur portée, déclarant : « Ces desseins ne sont que des chimères consignées sur le papier. Bien entendu, ils émettent des avis sur nous, profèrent des menaces et multiplient leurs discours. »

Il a ensuite précisé la position de la République islamique face à ces menaces : « Si l’on nous menace, nous répondrons par la menace. S’ils passent à l’acte, nous agirons en conséquence. Et s’ils osent porter atteinte à la sécurité de notre peuple, nous frapperons sans hésitation la leur. »

Il a enfin souligné que cette posture repose sur des principes religieux et doctrinaux : « Cette réciprocité est fondée sur les enseignements du Saint Coran et les prescriptions de l’Islam. Que Dieu nous accorde la réussite dans l’accomplissement de nos devoirs. »

Revenant sur la symbolique du 19 Bahman 1357 (8 février 1979), l’Ayatollah Khamenei a qualifié cet événement de « souvenir glorieux et béni », affirmant : « L’action héroïque de ces jeunes militaires a tracé la trajectoire de la nouvelle armée et incité ses cadres et officiers à rejoindre les rangs du peuple. »

Il a rendu hommage aux figures éminentes de l’histoire militaire iranienne, parmi lesquelles les martyrs Sayad Shirazi, Sattari, Babaei, Kolahdouz et Fallahi : « L’émergence de ces héros trouve sa source dans cet acte de courage accompli par un groupe d’aviateurs et de militaires de l’armée de l’air, trois jours avant la victoire de la Révolution, en pleine période de danger. »

L’Ayatollah Khamenei a identifié les qualités essentielles de cette action historique, qu’il juge cruciales pour la nation aujourd’hui : « Courage et opportunité : telles furent les caractéristiques déterminantes du serment du 19 Bahman (8 février). »

Il a insisté sur l’importance d’une prise de décision rapide et opportune : « Savoir agir au moment critique est un élément clé. Les Tawwabin, qui ne sont pas venus en aide à l’Imam Hussein (as) lors de l’épopée de Karbala, se sont finalement soulevés plus tard, mais en vain. Leur révolte, bien que courageuse, est survenue trop tard pour être efficace. »

Le Guide suprême a également mis en avant le caractère rationnel et méticuleusement calculé de l’action du 19 Bahman 1357 : « Certains pensent à tort que l’élan révolutionnaire s’oppose à la rationalité. Or, plus que toute autre démarche, une action révolutionnaire exige une évaluation rigoureuse et un calcul précis. »

Évoquant l’une des caractéristiques majeures du soulèvement des forces aériennes, l’Ayatollah Khamenei a souligné qu’il avait pris l’ennemi par surprise : « Les services de contre-espionnage et les commandements militaires du régime n’ont pas été en mesure d’anticiper ou même de soupçonner ce mouvement, notamment au sein de la force aérienne. En définitive, c’est là où ils ne l’attendaient pas qu’ils ont été frappés. »

Évoquant l’ère du régime Pahlavi, le Guide suprême a dénoncé la dépendance de l’armée iranienne vis-à-vis des États-Unis : « L’organisation, l’armement et la formation de l’armée étaient américains. Les nominations majeures et même l’usage des équipements militaires nécessitaient leur aval. »

Il a par ailleurs rappelé le discours historique de l’Imam Khomeini d’octobre 1964, condamnant avec fermeté le Capitulation Act, une loi qui consacrait la domination humiliante des États-Unis sur l’Iran : « En vertu de cette législation, acceptée sans réserve par l’ensemble des dirigeants du régime Pahlavi, aucun Américain, quel que soit son crime, ne pouvait être poursuivi par la justice iranienne. »

Il a souligné que la Défense sacrée a permis à l’armée transformée de démontrer sa valeur : « Des milliers de martyrs issus des rangs de l’armée brillent comme des étoiles dans l’histoire de l’Iran. »

Insistant sur l’importance stratégique de l’armée dans la défense du pays, l’Ayatollah Khamenei a affirmé que son renforcement devait être une priorité absolue : « L’armée doit continuellement se perfectionner en matière de ressources humaines, d’armement, de formation, de préparation défensive et de capacités opérationnelles. Il est essentiel d’identifier et de pallier ses vulnérabilités, de cultiver l’innovation et de prouver, jour après jour, qu’elle est capable d’accomplir des missions encore plus grandes. »

En ouverture de cette rencontre, le général de brigade Hamid Vahedi, commandant de l’armée de l’air, a présenté un rapport sur les réalisations de l’année écoulée, mettant en avant les avancées dans le domaine des drones, la création de centres de défense cybernétique, le commandement des opérations de guerre intelligente ainsi que l’organisation de manœuvres militaires et de compétitions stratégiques.

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