L’Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, a affirmé que les récents développements en Syrie s’inscrivent dans le cadre d’un vaste plan stratégique orchestré par les États-Unis et le régime sioniste. S’adressant à des milliers de citoyens lors d’une audience, il a clarifié les motivations derrière la présence iranienne en Syrie, tout en exposant les leçons stratégiques et les implications régionales de ces événements. Selon lui : « Ces incidents sont le fruit d’une conspiration américano-sioniste. Cependant, grâce à Dieu, la Résistance, en trouvant davantage de force et de motivation face aux crimes et aux pressions, s’étendra inexorablement à l’ensemble de la région. »
Le Guide suprême a souligné que malgré le rôle visible joué par un État voisin dans l’aggravation des troubles syriens, « de multiples indices démontrent que les États-Unis et le régime sioniste sont les véritables conspirateurs, les planificateurs et le centre de commandement derrière cette crise. »
L’Ayatollah Khamenei a dénoncé les agissements américains et israéliens dans cette crise, mettant en lumière leur intervention active et ciblée. « Si ces puissances ne sont pas les architectes de ces événements, pourquoi n’ont-elles pas adopté une position passive comme elles l’ont fait dans d’autres crises ? Pourquoi ont-elles pris pour cible des infrastructures syriennes essentielles, des aéroports, des centres de recherche scientifique, ainsi que des institutions clés dans la formation des élites scientifiques du pays ? »
Il a souligné : « Les Américains ont eux-mêmes admis avoir bombardé 75 cibles syriennes dès les premiers jours des troubles. Quant aux sionistes, ils ont intensifié leurs attaques en ciblant des centaines de points stratégiques, en occupant des territoires et en déployant leurs chars près de Damas. Malgré ces faits, les États-Unis, qui se montrent pourtant hyper-sensibles à de moindres incidents frontaliers dans d’autres régions, non seulement gardent le silence, mais apportent également leur soutien. Ces actes n’indiquent-ils pas leur implication manifeste dans la crise syrienne ? »
Décrivant un autre exemple d’ingérence, l’Ayatollah Khamenei a critiqué le blocage des aides humanitaires destinées à une région syrienne clé, notamment Zeynabiyeh. « Les sionistes ont fermé toutes les routes terrestres, et les avions américains et israéliens ont empêché par des survols massifs l’acheminement des secours par voie aérienne. Si ces puissances n’agissent pas en coulisses contre la Syrie, pourquoi ont-elles entravé ces aides humanitaires ? »
Il a également analysé les intentions des forces étrangères impliquées : « Alors que les agresseurs du nord et du sud poursuivent des objectifs distincts, l’Amérique vise surtout à renforcer sa présence stratégique. Mais le temps démontrera que ni elle ni les autres forces n’atteindront leurs buts. Les jeunes Syriens courageux libéreront, sans nul doute, les territoires occupés. »
En soulignant les dynamiques stratégiques en cours dans la région, le Guide suprême de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei, a déclaré avec force que « les États-Unis, par la grâce divine, seront évincés de la région par le front de la Résistance. »
Il a ajouté : « Les forces impérialistes se méprennent profondément en pensant que le front de la Résistance s’est affaibli après la chute du gouvernement syrien, soutien historique de cette mouvance. Ce jugement erroné reflète leur méconnaissance de l’essence même de la Résistance. »
L’Ayatollah Khamenei a défini la Résistance comme une dynamique immatérielle : « Ce n’est pas une structure matérielle susceptible d’être détruite ; elle repose sur une foi, une idéologie et une conviction résolue. » Selon lui, la Résistance s’épanouit face aux pressions et puise dans chaque acte hostile un élan supplémentaire : « Plus elle est confrontée à l’adversité, plus sa détermination s’affermit, son influence se propage et ses rangs se consolident. »
En citant l’exemple des mouvements de Résistance comme le Hezbollah, le Hamas ou le Jihad islamique, il a souligné leur renforcement malgré les défis colossaux auxquels ils ont été confrontés ces 14 derniers mois. « La perte douloureuse de figures emblématiques comme Seyyed Hassan Nasrallah a constitué une épreuve immense, mais la force du Hezbollah s’est accrue, au point que l’ennemi, face à cette réalité, a cherché un cessez-le-feu. »
Le Guide suprême de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei, a condamné avec force les atrocités perpétrées par le régime usurpateur et criminel dans la bande de Gaza, citant notamment l’assassinat de leaders palestiniens tels que Yahya Sinwar. « L’ennemi imaginait que les Gazaouis, accablés par les bombardements, se retourneraient contre le Hamas. Mais c’est l’inverse qui s’est produit : le peuple a resserré ses rangs autour du Hamas, du Jihad islamique et des autres mouvements de résistance palestiniens, » a-t-il déclaré.
L’Ayatollah Khamenei a insisté sur une conséquence inévitable de ces crimes : « La Résistance continuera de s’étendre dans toute la région. » Répondant à ceux qui interprètent ces événements comme un affaiblissement de l’Iran, il a rétorqué : « Que ces analystes ignorants comprennent ceci : l’Iran est puissant et ne cessera de renforcer sa position. »
Le Guide suprême a décrit la Résistance comme une doctrine profondément ancrée dans la foi et les convictions des peuples. « Résister, c’est rejeter la domination des États-Unis et des autres puissances hégémoniques. C’est refuser toute forme de dépendance ou d’asservissement. Cette idée, portée par la foi des peuples, a galvanisé ces derniers mois un soutien fervent à la cause palestinienne et alimenté une vague mondiale de rejet du régime sioniste. »
Le Guide suprême de la Révolution islamique, l’Ayatollah Ali Khamenei, a salué la persévérance des peuples face à l’occupation sioniste de la Palestine, qui perdure depuis plus de 75 ans. « Après tant d’années, cette question aurait pu disparaître des mémoires. Pourtant, la détermination des Palestiniens et des peuples de la région pour la défense de cette terre sacrée est aujourd’hui dix fois plus ardente qu’au moment de l’usurpation. La foi collective des nations dans la Résistance a ravivé cette flamme, » a-t-il affirmé.
Insistant sur le rejet catégorique par les peuples de toute complicité avec le régime sioniste, l’Ayatollah Khamenei a déclaré : « S’allier avec le régime sioniste est une ligne rouge infranchissable pour les nations. Ces oppresseurs et leurs complices doivent savoir que, selon la tradition divine, aucun crime ne peut aboutir à une victoire durable. Cette règle éternelle, confirmée par l’histoire, se manifeste encore une fois aujourd’hui à Gaza, en Cisjordanie et au Liban. »
Revenant sur le rôle stratégique de la Syrie dans la région, le Guide suprême a tenu à rappeler un moment méconnu de l’histoire contemporaine : « Avant que nous n’apportions notre aide à la Syrie dans des moments critiques, ce pays avait lui-même soutenu l’Iran durant la défense sacrée. À une époque où toutes les forces s’étaient unies contre nous en faveur de Saddam, la Syrie, par une décision audacieuse, a fermé l’oléoduc reliant l’Irak à la Méditerranée, privant ainsi Saddam d’une ressource essentielle à son effort de guerre. »
L’Ayatollah Khamenei a rappelé que la confrontation avec Daech constituait une priorité stratégique pour la République islamique, justifiant l’engagement des jeunes Iraniens et de commandants sur le terrain en Irak et en Syrie. « Daech représentait une bombe à retardement destinée à semer l’insécurité. Leur véritable plan consistait à déstabiliser la Syrie et l’Irak pour ensuite atteindre l’Iran, leur cible finale, » a-t-il déclaré.
Le Guide suprême a souligné l’importance d’une intervention rapide pour contenir la menace terroriste : « Nos responsables ont immédiatement saisi que si Daech n’était pas stoppé, son insécurité se propagerait à travers tout le territoire iranien. Les attaques tragiques contre le Parlement, le sanctuaire de Shahcheragh et les événements de Kerman sont des exemples de ces dangers, » a-t-il ajouté
Rappelant les paroles de l’Imam Ali, il a insisté : « Si un peuple combat l’ennemi chez lui, il subira humiliation et affaiblissement. C’est pourquoi nos forces, sous la direction du martyr Qassem Soleimani et de ses compagnons, ont pris l’initiative de se rendre en Syrie et en Irak. Là-bas, ils ont formé et équipé la jeunesse locale pour combattre Daech et anéantir cette menace. »
Sur le rôle stratégique de l’Iran dans la lutte contre Daech, le Guide suprême, a dénoncé les intentions destructrices de l’organisation terroriste envers les sanctuaires saints à Karbala, Najaf, Kazimayn et Damas. « Leur objectif, comme lors de la destruction du dôme sacré de Samarra, visait à porter atteinte aux lieux saints. Mais face à une telle hostilité, les jeunes croyants et fervents partisans de la famille prophétique se sont levés pour défendre ces sanctuaires sacrés, » a-t-il déclaré.
L’Ayatollah Khamenei a décrit la nature de l’intervention iranienne en Syrie et en Irak comme une mission essentiellement « consultative », insistant sur le fait que : « Notre action s’est concentrée sur l’établissement de quartiers généraux, la définition des stratégies et tactiques, et la mobilisation des forces locales, tout en n’intervenant directement que lorsque cela était absolument nécessaire. Nous n’avons pas envoyé des divisions militaires pour combattre à leur place, car cela serait illogique et rejeté par les opinions publiques locales. »
Le Guide suprême a également mis en lumière l’élan de volontariat des jeunes et des Basijs iraniens prêts à se rendre en Syrie : « Bien que des milliers de jeunes se soient proposés, notre implication directe s’est limitée à une assistance consultative, avec une participation occasionnelle de forces composées principalement de volontaires. »
Evoquant le rôle crucial de l’Iran dans la lutte contre Daech, le Guide suprême de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei, a mis en avant l’une des réalisations stratégiques du martyr Qassem Soleimani : « Sous sa direction, un groupe de plusieurs milliers de jeunes Syriens a été formé, organisé et armé pour affronter Daech. Ce fut une action remarquable, mais, hélas, ce groupe a été dissous quelques années plus tard par décision des autorités militaires syriennes, » a-t-il déclaré avec regret.
Soulignant la nécessité que les forces armées nationales restent au cœur de tout effort militaire, l’Ayatollah Khamenei a précisé : « L’armée syrienne devait mener l’effort principal de la guerre. Bien que des forces populaires et des milices issues d’autres nations puissent soutenir cette lutte, si l’armée se montre faible ou manque de détermination, les efforts des forces populaires resteront limités. Malheureusement, ce scénario s’est vérifié en Syrie. »
Le Guide suprême a également rappelé un principe fondamental de la politique étrangère iranienne concernant l’assistance militaire : « Toute présence dans une région doit se faire en accord avec le gouvernement concerné. Comme nous sommes intervenus en Irak et en Syrie à leur demande, sans une telle invitation, il est impossible d’intervenir ou de fournir une quelconque aide. »
L’Ayatollah Khamenei, a attribué la situation actuelle en Syrie à un manque de fermeté de l’armée syrienne. Il a souligné :
« Les souffrances et la situation critique de la Syrie résultent de l’affaiblissement de l’esprit de résistance et de fermeté que l’armée syrienne aurait dû afficher. »
En contraste, il a salué l’engagement des forces armées iraniennes, déclarant :
« En Iran, les forces armées suscitent aujourd’hui une immense fierté nationale. Le peuple iranien admire son armée et ses Gardiens de la Révolution, qui n’hésitent pas à se porter volontaires pour agir sur le terrain et soutenir la résistance. »
Faisant un parallèle historique, l’Ayatollah Khamenei a critiqué la faiblesse de l’armée iranienne sous le régime du Shah : « Durant l’ère de la monarchie, l’armée était tellement affaiblie qu’elle n’a pas pu empêcher l’invasion étrangère lors de la Seconde Guerre mondiale, permettant à l’ennemi de marcher jusqu’à Téhéran et de l’occuper. »
Concernant la situation syrienne et la résistance face aux agressions extérieures, le Guide suprême a lancé un avertissement : « Ce statu quo ne perdurera pas. Ceux qui s’en prennent aux habitants de Damas et les forces sionistes qui avancent à coups de bombardements, de chars et d’artillerie doivent savoir que leur progression sera stoppée. »
Le Guide suprême de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei, a exprimé sa conviction en la résilience des jeunes Syriens : « Les jeunes braves de Syrie se lèveront et, avec une détermination sans faille, même au prix de lourds sacrifices, ils surmonteront cette situation. De même que les jeunes courageux d'Irak, qui, après l'occupation américaine, ont réussi à libérer leurs maisons et leurs rues grâce à l'organisation et au commandement de notre cher martyr, Hajj Qassem Soleimani. » Il a cependant averti que « bien que ce processus en Syrie puisse prendre plus de temps, son résultat est inévitable. »
L’Ayatollah Khamenei a également mis en lumière une leçon cruciale pour les responsables et le peuple face aux crises similaires : « La première leçon à tirer des événements syriens est de ne jamais négliger l’ennemi. En Syrie, l’ennemi a agi rapidement. Toutefois, les responsables auraient dû anticiper et empêcher de tels événements, comme l’avait indiqué notre appareil de renseignement, qui avait transmis des alertes aux responsables syriens des mois avant la crise. »
Dans un avertissement poignant, il a souligné la duplicité des ennemis : « Ne sous-estimez jamais l’ennemi, ne le considérez pas comme insignifiant, ni ne faites confiance à ses sourires. Parfois, il parle avec douceur, mais dans son dos, il tient un poignard, prêt à frapper dès qu’une opportunité se présente. »
l’Ayatollah Ali Khamenei a livré une analyse profonde sur les dynamiques de succès et d’échec, tant à l’échelle individuelle que nationale. Insistant sur l’importance de la résilience, il a déclaré :« Les hauts et les bas sont des réalités inévitables de la vie. Ce qui compte, c’est de ne pas tomber dans l’arrogance en cas de succès, car elle mène à l’ignorance, ni dans le désespoir face aux échecs. Le front de la résistance est exemplaire à cet égard : il ne se laisse ni enivrer par ses victoires ni paralyser par ses revers. »
Évoquant les années tumultueuses qui ont suivi la Révolution islamique, le Guide suprême a rappelé les moments où l’Iran s’est trouvé au bord de l’abîme :« Nous avons surmonté des crises d’une ampleur considérable. À une époque, les avions de Saddam bombardaient même l’aéroport de Téhéran, semant la panique. Mais la République islamique n’a jamais succombé à l’apathie, pas même un instant. »
Pour l’Ayatollah Khamenei, les crises ne sont pas uniquement externes ; elles se manifestent également dans les attitudes adoptées par les individus et les nations : « L’apathie peut parfois s’avérer plus dangereuse que la crise elle-même. Un croyant ne doit jamais se dire qu’il ne peut rien faire et qu’il doit se résigner. » Il a également mis en garde contre l’arrogance qui peut naître des succès : « Dans les victoires, il faut faire preuve de gratitude envers Dieu et reconnaître ses faiblesses, comme le recommande le Coran. L’arrogance est un poison mortel pour les nations, tout comme l’apathie est un venin face aux défis. Nous devons rester vigilants face à ces deux menaces. »
L’Ayatollah Khamenei a fustigé les actions de certaines personnes qu’il accuse de "saper la confiance et le moral public." Il a mis en garde contre ceux qui diffusent la peur et la désinformation, en particulier via des canaux extérieurs : "Certains, depuis l’étranger, à travers des médias persanophones, s’efforcent d’instiller la crainte parmi notre peuple. Contre ces individus, des mesures spécifiques doivent être prises. Cependant, à l’intérieur du pays, personne ne doit se livrer à de telles pratiques. Si une analyse ou une déclaration est formulée de manière à démoraliser la population, cela constitue un acte criminel et doit être traité en conséquence."
L’Ayatollah Khamenei a conclu son discours en insistant sur l’état de préparation et de résilience du peuple iranien : "Par la grâce divine, la racine du sionisme et des acteurs malveillants occidentaux dans cette région sera définitivement arrachée."