Lors d'une rencontre avec des milliers de vétérans et d’acteurs de la Défense sacrée et de la résistance, l'Ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, a clarifié les raisons derrière l'invasion du régime baassiste contre l'Iran, soulignant que cette agression visait bien au-delà des frontières physiques de la République islamique. « Ce n'était pas seulement Saddam et son parti Baas qui avaient des motifs d'agression, mais également les grandes puissances de l'époque, à savoir les États-Unis, l'Union soviétique et leurs alliés, qui cherchaient à stopper l'ascension d'un nouvel ordre islamique », a-t-il affirmé.

Le Leader a mis en lumière le rôle central du « discours novateur » et de « l'attraction spirituelle » de la République islamique, perçus comme des menaces pour l'ordre mondial corrompu de l'époque. « La Défense sacrée n'était pas uniquement une défense territoriale, c'était un jihad fi sabil Allah, une lutte qui a redonné vie à l'Islam et élevé la dignité du peuple iranien », a-t-il ajouté.

Concernant la situation actuelle en Palestine et au Liban, l'Ayatollah Khamenei a lié la résistance du Hezbollah et des forces palestiniennes au même esprit de jihad qui a animé les combattants iraniens durant la guerre imposée. « Malgré les crimes odieux commis par le régime sioniste à Gaza, en Cisjordanie et au Liban, les forces du jihad fi sabil Allah ont triomphé jusqu'à présent, et avec la bénédiction divine, le front de la résistance et le Hezbollah seront les vainqueurs ultimes », a-t-il déclaré avec force.

Cette allocution a eu lieu dans le cadre des célébrations de la Semaine de la Défense sacrée, marquant le souvenir de la résistance iranienne face à l’agression du régime irakien soutenu par les grandes puissances mondiales.

Le Guide suprême a particulièrement insisté sur l'importance de transmettre les leçons de cette période héroïque à la jeunesse iranienne, rappelant que l’hostilité des puissances mondiales à l'égard de l'Iran n'était pas seulement motivée par des raisons territoriales, mais bien par la peur du modèle islamique révolutionnaire porté par la République islamique.

 l'Ayatollah Ali Khamenei a expliqué l'hostilité des superpuissances envers la Révolution islamique d’Iran en raison de la nouveauté et de la force de son message. « Les puissances dominantes ne pouvaient supporter la pensée novatrice portée par cette révolution, car elle représentait un défi clair contre l'ordre mondial injuste et destructeur, fondé sur la domination des faibles par les puissants », a affirmé le Guide suprême.

L’Ayatollah Khamenei a également souligné que l'attraction exercée par ce discours révolutionnaire sur les nations était une menace directe pour les puissances hégémoniques, qui attendaient une occasion pour attaquer la République islamique. « Saddam Hussein, un homme aux ambitions démesurées et au caractère impitoyable, a fourni à ces puissances l’opportunité qu’elles attendaient. Il a été encouragé par elles à lancer une guerre contre l'Iran », a-t-il expliqué.

En réponse aux critiques internes selon lesquelles l'Iran serait en conflit avec le monde entier, le Guide suprême a rejeté ces critiques, en précisant que la République islamique maintient des relations avec des nations représentant la moitié de la population mondiale. « Ceux qui disent que nous sommes isolés font une erreur. Aujourd'hui, nous entretenons des relations avec de nombreux pays. Toutefois, s'ils parlent de notre opposition à l'ordre mondial basé sur la domination, alors oui, nous sommes en désaccord. Comme aux premiers jours de la Révolution, nous continuons à déclarer fermement notre opposition à ce système, dont les États-Unis sont à la tête », a-t-il souligné.

Le Guide suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que grâce à la résistance continue et à l'engagement du peuple iranien, aucune puissance n’ose aujourd'hui attaquer les frontières de l'Iran. « Ils persistent néanmoins dans leurs hostilités par d'autres moyens plus sournois, et il est essentiel de comprendre que leurs accusations concernant le nucléaire, les droits de l'homme ou les droits des femmes ne sont que des prétextes. Ce qu'ils ne tolèrent pas, c'est le discours novateur de la République islamique qui défie leur ordre mondial corrompu », a-t-il déclaré.

Le Guide suprême a affirmé que tant que l'Iran refusera de céder aux pressions des puissances hégémoniques, ces hostilités se poursuivront, ajoutant avec force : « Nous ne céderons jamais à leurs exigences injustes. »

L’Ayatollah Khamenei a également mis en avant la force spirituelle de la République islamique, en expliquant que sa foi en Dieu est une source d’inspiration pour les nations et la jeunesse du monde entier, tout en provoquant la crainte chez les puissances dominantes. « C'est cette combinaison d'attraction politique et spirituelle qui rend notre régime islamique si puissant », a-t-il ajouté.

En retraçant le déroulement de la guerre imposée à l’Iran, le Guide suprême a expliqué que les forces de Saddam Hussein avaient reçu un soutien total des grandes puissances, y compris les États-Unis, l'Union soviétique et plusieurs pays voisins, notamment à travers le transfert d’informations stratégiques et des financements conséquents. Cependant, malgré les difficultés initiales de l'Iran en matière d'équipement militaire, les forces iraniennes ont réussi à inverser le cours du conflit. « Selon toutes les prévisions matérielles, l’agresseur aurait dû atteindre Téhéran en quelques semaines. Mais après un an de combat, nos forces, initialement affaiblies, ont infligé des coups sévères à l’armée de Saddam, et au bout de huit ans, elles ont repoussé les envahisseurs hors de nos frontières », a-t-il précisé, soulignant que la foi et la détermination furent les moteurs de cette victoire.

Le Guide suprême de la Révolution islamique, l’Ayatollah Ali Khamenei, a évoqué la nécessité de présenter non seulement un rapport descriptif de la guerre imposée, mais aussi un rapport explicatif, qu'il a jugé essentiel. « Il est crucial que la jeune génération soit informée à la fois des détails concrets du conflit et de sa signification plus profonde », a-t-il insisté. Il a ensuite ajouté : « La guerre n'était pas seulement une question de défense nationale, même si cela reste une valeur importante. Il s'agissait surtout de défendre l’Islam et de suivre les commandements du Coran, ce que nous appelons le jihad fi sabilillah. »

L’Ayatollah Khamenei a ensuite souligné l'impact spirituel du conflit, rappelant que la défense sacrée a non seulement protégé la révolution et l'Islam, mais a également renforcé l'honneur du peuple iranien et diffusé la spiritualité à travers la nation. « Chaque front de guerre est devenu un lieu de dévotion, de prière, et d’invocation nocturne, où des services sincères étaient offerts », a-t-il déclaré.

En revenant sur les difficultés endurées par le peuple iranien durant les huit années de guerre, le Guide suprême a précisé : « Malgré toutes ces épreuves, Dieu, dans sa miséricorde, a accordé à cette nation honneur, soutien divin et victoire. »

Établissant un parallèle avec la situation actuelle au Moyen-Orient, l'Ayatollah Khamenei a comparé la résistance en Palestine et au Liban au jihad mené pendant la guerre imposée, et a déclaré : « La Palestine, une terre islamique, a été usurpée par les pires ennemis de l’Islam. Il est donc le devoir religieux de chacun de s’efforcer de restituer la Palestine et la mosquée Al-Aqsa à leurs véritables propriétaires. »

Le Guide suprême de la Révolution islamique a une nouvelle fois exprimé son soutien au Hezbollah libanais et à la résistance palestinienne lors de ce discours. « Le Hezbollah, en se dressant face aux événements tragiques à Gaza, prend des risques considérables et mène un combat sur la voie de Dieu», a-t-il déclaré, soulignant le rôle central de cette organisation dans la défense des droits des Palestiniens.

Comparant cette lutte aux huit années de la guerre imposée contre l'Iran, l'Ayatollah Khamenei a observé : « Tout comme durant cette guerre, l'ennemi, malveillant, est bien équipé et bénéficie du soutien des États-Unis. Les déclarations américaines affirmant ne pas être au courant des actions du régime sioniste sont mensongères. »

Le Guide suprême a mis en lumière les déséquilibres en termes de ressources, notant que « l'ennemi sioniste dispose de vastes moyens financiers, d'armements modernes et d'une propagande mondiale. Pourtant, malgré des ressources plus modestes, c'est la résistance palestinienne et le Hezbollah, fidèles à leur foi, qui sont en passe de triompher. »

L'Ayatollah Khamenei a présenté les raisons de ce succès à la brutalité du régime sioniste, qui n'a pas hésité à tuer des innocents, femmes et enfants compris, et à bombarder des infrastructures civiles telles que des écoles et des hôpitaux. « Si le régime sioniste avait été capable de vaincre les forces de résistance à Gaza, en Cisjordanie ou au Liban, il n'aurait pas eu besoin de recourir à de tels crimes pour affirmer sa supériorité », a-t-il précisé.

Reconnaissant les pertes subies par la résistance, notamment parmi les membres influents du Hezbollah, le Guide suprême a néanmoins assuré : « Ces sacrifices, bien que douloureux, ne suffiront pas à affaiblir le Hezbollah, dont la structure organisationnelle et militaire est bien plus solide et puissante que ne le pense l'ennemi. »

L'Ayatollah Khamenei, a réitéré lors de son discours que « jusqu'à présent, le front de la résistance a connu des victoires et, par la grâce divine, la victoire finale sera également du côté de ce front ».

En abordant les questions intérieures, l'Ayatollah Khamenei a lancé un avertissement clair. Il a rappelé les immenses sacrifices consentis par les combattants iraniens et leurs familles pour défendre les frontières du pays. « Nos combattants ont donné leur vie pour empêcher l'ennemi de hisser son drapeau à nos frontières, et leurs familles ont payé un lourd tribut. Face à ces sacrifices, le peuple iranien ne tolérera pas que les drapeaux d'influence culturelle de l'ennemi, son mode de vie ou ses incitations malveillantes soient introduits dans notre société par des agents infiltrés ou des individus trompés », a-t-il souligné.

Le Guide suprême a exhorté les responsables de secteurs stratégiques, notamment les ministères de l'Éducation, des Sciences, de la Santé, ainsi que les médias et la télévision nationale, à faire preuve d'une vigilance extrême face aux tentatives d'infiltration de l'ennemi. « Nous devons rester pleinement éveillés pour empêcher que l'ennemi, vaincu à nos frontières, ne réussisse à faire avancer ses plans à l'intérieur du pays par des tactiques subversives », a-t-il ajouté.

La rencontre a également été marquée par les interventions de six membres des familles de martyrs et d'activistes culturels de la défense sacrée. Ils ont partagé leurs réflexions sur la culture du sacrifice et du martyr, son impact dans leurs secteurs d'activité respectifs, ainsi que des suggestions pour promouvoir cette culture et des préoccupations concernant les droits des anciens combattants.