Le Guide suprême de la Révolution islamique s'est réuni ce matin avec des milliers de membres du Bassij venus de toutes les régions du pays. Au cours de cette rencontre, il a décrit la philosophie de l'Imam Khomeini dans la création du Bassij comme étant axée sur le "renforcement maximal de l'Iran face aux menaces et aux dangers". En exposant les traits distinctifs de la culture et de la pensée du Bassij et en soulignant des recommandations concrètes, il a insisté sur le fait que "les prévisions et les déclarations de l'Imam concernant la formation de cellules de résistance mondiale se sont réalisées, et la tempête inarrêtable d'Al-Qods a facilité l'émergence d'une nouvelle géopolitique en Asie de l'Ouest, marquée par le retrait américain et l'avènement d’une nouvelle confrontation : la résistance ou la soumission". De plus, l'accélération de la résolution de la question palestinienne représente l'une des caractéristiques les plus importantes de cette nouvelle donne géopolitique."
Lors de son allocution retransmise simultanément aux unités du Bassij à travers le pays, l'Ayatollah Khamenei a souligné le rôle fondamental de cette organisation en tant qu'héritage précieux de l'Imam Khomeini.
L'Ayatollah Khamenei a interprété la vision de l'Imam comme une réponse judicieuse aux besoins pressants du pays en une force populaire puissante. Il a déclaré : "La logique sous-jacente à la maximisation de la capacité de résistance nationale face à toutes les menaces, à la fois actuelles et futures, demeure robuste et constante. La présence incontournable du Bassij est cruciale pour la "défense globale de l'identité nationale, de la sécurité de l'Iran et des intérêts nationaux."
Le leader de la Révolution considère les performances du Bassij au cours des 44 dernières années comme une manifestation précise de l'objectif défini par l'Imam pour la création de cette institution populaire, affirmant : "Les réalisations cruciales et victorieuses du Bassij pendant la Défense sacrée sont un exemple évident de la vision prospective de l'Imam."
Dans la contextualisation du rôle du Bassij dans la philosophie de l'Imam, on rappelle deux phrases significatives de l'Imam, affirmant que selon lui, le Bassij représente une armée dévouée à Dieu et une école d'amour.
Le Guide suprême considère l'utilisation du terme "armée" pour qualifier le Bassij, comme représentatif des aspects militaires de la mobilisation et déclare : "La lutte armée signifie la combinaison de la puissance matérielle et physique, de la puissance spirituelle, de la volonté et du courage, et de la puissance intellectuelle, c'est-à-dire la stratégie et la tactique militaire."
L'Ayatollah Khamenei, en expliquant la signification de “l’'armée dévouée à Dieu", a déclaré : "Cette phrase signifie que le Bassij et les membres du Bassij se battent purement pour la satisfaction de Dieu, et dans la bataille, ils incarnent les plus courageux."
Il a interprété l'utilisation par l'Imam Khomeini du terme "école de l'amour" pour décrire le Bassij comme étant une reconnaissance du fait que cette force agit dans la voie de la vérité avec un amour profond pour Dieu, pour la spiritualité et le peuple, enseignant ainsi un amour authentique.
Le Guide suprême de la Révolution islamique a souligné que les performances du Bassij reflètent ces caractéristiques et a déclaré : "Le Bassij, durant la Défense sacrée, a accompli des actions remarquables grâce à des personnalités éminentes telles que le Général Soleimani, Sayyad-Shirazi, Hemmat, Babaei, Shiroudi, Hamedani, et des centaines d'autres commandants. Cette action s'est poursuivie dans la défense des lieux saints et d'autres batailles."
Dans le domaine de la science et du savoir, les martyrs Fakhri-Zadeh et le regretté Kazemi-Ashatiani, fondateur de l'Institut Royan, sont salués par le leader comme des membres émérites du Basij, ayant contribué à étendre les frontières du savoir dans le pays.
S'exprimant sur une vision élargie du Bassij, l'Ayatollah Khamenei a souligné que le Bassij n'est pas seulement une organisation, mais plutôt une culture et une mentalité. Il a insisté sur le fait que chaque individu embrassant cette culture et cette mentalité est considéré comme un “Bassiji”, même en l'absence d'une affiliation formelle à l'organisation. Cette perspective élargie implique que de nombreux membres de la nation peuvent être considérés comme des Bassijis, indépendamment de leur statut d'adhésion à l'organisation.
Le Leader de la Révolution a mis en lumière les traits saillants de la culture bassij, soulignant des valeurs telles que le caractère populaire, l'engagement civique, et la responsabilité sociale.
En détaillant cette culture, il a insisté sur l'importance d'être révolutionnaire sans transgresser les normes établies, soulignant que le désaccord peut exister sans compromettre l'unité face à l'ennemi.
Il a souligné que la culture bassij se déploie non seulement dans les opérations d'assistance lors de catastrophes naturelles, mais transcende également les clivages religieux, ethniques et politiques pour servir l'ensemble de la société.
Le Guide de la Révolution a décrit l'Imam Khomeini comme une incarnation de toutes les valeurs de la culture bassij, soulignant qu’il se considérait toujours redevable envers le peuple et ne consacrait aucun moment de sa vie à la poursuite de ses intérêts personnels.
Dans une autre partie de son allocution, l'Ayatollah Khamenei a déclaré : "Les prédictions de l'Imam concernant la création de noyaux de résistance dans le monde se sont aujourd'hui concrétisées dans la région. Les noyaux de résistance sont en train de changer le destin de cette région, dont le déluge d'Al-Aqsa' qui en est un exemple."
Il a rappelé l'échec des Américains dans la région, en mentionnant : "Il y a quelques années, ils ont parlé de la création d'un 'Nouveau Moyen-Orient' basé sur leurs propres intérêts illégitimes, mais ils ont échoué, notamment dans l'affaire du Liban."
Il a également mis en lumière les revers des États-Unis dans la région en citant des exemples concrets. Il a affirmé que l'objectif américain de détruire le Hezbollah s'est soldé par un échec, soulignant que le Hezbollah a émergé de la guerre de 33 jours plus puissant, dépassant de manière significative sa force initiale.
L'Ayatollah Khamenei a également commenté l'échec de l'Amérique dans son entreprise d'occupation de l'Irak, soulignant l'émergence de noyaux de résistance dans le pays. Il a noté que l'Irak, que les États-Unis cherchaient à occuper, est aujourd'hui le théâtre de forces de la résistance pour soutenir la Palestine.
Le leader de la Révolution a interprété l'échec des États-Unis à dominer la Syrie à travers des proxies tels que "Daech” et “Al-Nosra" comme une illustration supplémentaire de leur inefficacité. Il a souligné : "Leur plan pour un nouveau Moyen-Orient visait à éliminer complètement la cause palestinienne en faveur du régime usurpateur, en effaçant pratiquement toute trace physique de la Palestine. Cependant, leur plan à deux États, approuvé précédemment, n'a jamais vu le jour. Les situation actuelles de la Palestine, du Hamas, du Jihad islamique et d'autres groupes de résistance sont incomparables à celles d'il y a deux décennies."
Il conclut sur ce sujet en affirmant : "Bien que la géopolitique de la région est en train de changer, ce n'est pas au profit des États-Unis, mais plutôt au profit du front de la résistance."
L'Ayatollah Khamenei expose les contours du nouvel ordre émergent en Asie de l'Ouest en soulignant la première caractéristique marquante : la "désaméricanisation", signifiant le rejet de l'influence américaine sur la région. Il précise que cela n'implique pas nécessairement une rupture politique avec les États-Unis, mais plutôt une érosion du pouvoir et de la domination politique américaine. Il souligne que certains pays, autrefois étroitement liés, prennent désormais leur distance vis-à-vis des États-Unis.
Parmi les démarches entreprises par les États-Unis pour consolider leur emprise sur la région, on note le renforcement du régime sioniste et la promotion des relations entre les pays et celui-ci. Il souligne : "L'événement historique du "déluge d’Al-Aqsa" constitue un indicateur clair et évident du retrait américain de la région. Bien qu'ayant ciblé le régime sioniste, il s'inscrit dans le cadre du désengagement américain, étant donné la confusion des politiques américaines dans la région."
Dans le nouveau paysage dynamique du Moyen-Orient, le leader de la Révolution souligne la propagation de faux clivages et de conflits artificiels. Il met en lumière l'obsolescence des distinctions telles que 'Arabes contre non-Arabes', 'chiites contre sunnites', ainsi que le mythe du croissant chiite. Un exemple frappant est la cause palestinienne. “Avant et pendant l'opération de “déluge d'Al-Aqsa”, ce sont principalement les communautés chiites et non-Arabes qui ont été les premières à soutenir les Palestiniens.” a-t-il rappelé.
.l'Ayatollah Khamenei a évoqué l'émergence d'une nouvelle dynamique régionale, caractérisée par la dualité entre la "résistance" et la "soumission". Il a souligné que le courant de la résistance symbolise la non-soumission face à “l'impérialisme et à l'ingérence américaines".
Il perçoit la résolution de la question palestinienne comme un élément marquant de la nouvelle évolution qui se dessine en Asie occidentale. Il a souligné : “Cette résolution implique l'établissement d'un gouvernement palestinien sur l'intégralité du territoire palestinie et cela grâce à Dieu est déjà en cours”
Le leader suprême a souligné la vision bienveillante, acceptable et civilisée de la République islamique pour la Palestine, qui implique une consultation de tous les Palestiniens. Il a affirmé que tous les Palestiniens, qu'ils résident en Palestine, dans les pays voisins, dans des camps ou d'autres régions, devraient avoir la possibilité de contribuer à la gouvernance de la Palestine, à l'exception des occupants. Bien que certains doutent de la réceptivité du régime sioniste à cette proposition, il a insisté sur la nécessité de l'imposer. Il a également exprimé sa conviction que cet objectif pourrait être atteint si les noyaux de la résistance maintiennent sérieusement leur volonté et leur détermination.
Il a mentionné l'attribution de fausses affirmations à la République islamique d'Iran par certains dans le monde, affirmant que celle-ci préconise le rejet des Juifs et des sionistes à la mer comme solution à la question palestinienne. Il a déclaré : "L'opinion de la République islamique n'est pas de rejeter qui que ce soit à la mer ! Au contraire, il est nécessaire qu'un gouvernement soit formé selon l'avis du peuple palestinien, et c'est ce gouvernement qui devrait décider du sort de ces individus."
L'Ayatollah Khamenei a souligné l'importance cruciale de l'extraordinaire "Déluge d’Al-Aqsa", affirmant que cette opération a rapproché les objectifs et ouvert la voie à des développements significatifs. Il a vivement critiqué les tentatives du régime sioniste de réprimer cette attaque en recourant à des tactiques brutales, y compris le bombardement d'infrastructures vitales telles que des hôpitaux et des écoles, ainsi que le meurtre de civils innocents, dont des enfants. Malgré ces actions répréhensibles, le régime n'a pas réussi, et ne réussira pas, à étouffer le "Déluge d’Al-Aqsa".
Il a pointé du doigt l'échec retentissant du régime sioniste dans la réalisation de ses objectifs au cours de cette guerre, affirmant catégoriquement : "Cette défaite ne saurait être occultée par des réactions colériques ou des actes sauvages ! Au contraire, de telles initiatives n'ont fait qu'accentuer l'embarras du régime sioniste, des États-Unis et ont jeté une ombre supplémentaire sur la réputation de la culture et de la civilisation occidentales."
Il a vivement critiqué la justification par l'un des dirigeants occidentaux des atrocités du régime sioniste au nom de la "légitime défense", déclarant : "La culture et la civilisation occidentales justifient le meurtre de 5000 enfants palestiniens et l'utilisation de bombes au phosphore blanc au prétexte de légitime défense ! Ainsi, la culture occidentale s’est déshonorée dans cette affaire."
Le leader de la Révolution a dénoncé ces 50 derniers jours comme la quintessence de 75 années de méfaits sionistes en Palestine. Il a souligné que les occupants ont perpétré un ensemble de crimes persistants au cours de ces 75 années, notamment des massacres, le déplacement forcé de la population, incluant femmes et enfants, et la mise en place de colonies par la destruction des foyers et des terres palestiniens. Tous ces actes criminels ont été condensés et intensifiés au cours des 50 derniers jours.
L'Ayatollah Khamenei a également souligné : "La tempête de l'Al-Aqsa n'est pas destinée à se calmer, et, espérons-le, cette situation ne continuera pas."