Le Guide suprême de la Révolution islamique a rencontré des centaines de producteurs, d'entrepreneurs et d'acteurs du domaine de l’économie de la connaissance pour discuter de l'avenir prospère du pays qui nécessite une croissance économique rapide et continue. L'Ayatollah Khamenei a souligné la priorité du progrès économique conjointement avec la justice dans le septième programme de développement, en expliquant les raisons et les exigences d’une croissance économique. Il a souligné que résoudre les problèmes économiques et les difficultés de la vie quotidienne des ménages est absolument nécessaire pour favoriser la croissance économique.
Le Guide suprême a exprimé sa satisfaction à l'égard de l'attitude optimiste et des actions concrètes des acteurs du domaine de la production et de l'entrepreneuriat. Comme il l'a souvent souligné, le potentiel de croissance du pays est exceptionnellement élevé grâce aux ressources naturelles, à la situation géographique et internationale, ainsi qu'à la ressource humaine. Par conséquent, l'avenir de la nation et les perspectives de progrès de l'Iran sont beaucoup plus clairs que les prévisions actuelles.
Il a évoqué la désignation de l'année en cours comme étant l'année de "la production, de l'innovation et de la création d'emplois", en partie en raison de la rencontre avec ces mêmes acteurs économiques l'année précédente. Il a ajouté que l'exposition visitée deux jours auparavant montrait que des travaux relativement bons avaient été réalisés en lien avec le slogan de l'année. “Les interventions des acteurs économiques lors de cette rencontre ont donné de l'espoir et de bonnes perspectives pour le progrès économique du pays. Les indicateurs officiels du premier semestre de l'année 1401 (mars-août 2022) ont également montré pour la plupart un mouvement et une croissance positive.” a-t-il rappelé.
Le leader de la Révolution s'est adressé aux responsables gouvernementaux présents lors de cette rencontre, en particulier au vice-président, en disant : "Pour suivre les demandes et résoudre les plaintes et attentes des acteurs économiques évoquées lors de cette rencontre, créez des comités avec la participation des acteurs économiques et traitez les problèmes avec un suivi continu. C'est comme cela que la croissance économique du pays peut être consolidée."
L'Ayatollah Khamenei évoque certaines attentes des producteurs à son égard, en précisant que sa méthode n'est pas d'entrer dans les aspects exécutifs, mais plutôt de montrer le chemin et de les suivre avec insistance.
En poursuivant son discours lors de la réunion avec les producteurs, les entrepreneurs et les acteurs du domaine de l'innovation, le Guide suprême de la Révolution a souligné l'importance d’une croissance économique rapide et continue.
L'Ayatollah Khamenei a identifié des faiblesses de gestion telles que les sanctions économiques, la focalisation sur la question du nucléaire et la stagnation économique comme des causes importantes du retard économique des années 90 (2011-2021).
Il considère que pour empêcher cette stagnation cela nécessite des efforts continus et une croissance économique durable d'au moins dix ans. Dans le septième plan de développement, la priorité a été accordée à la croissance économique avec l’évolution de la justice sociale en relation directe. Selon lui, la justice est importante car sans elle, il n'y aura pas de progrès réel. Le taux de croissance moyen visé est de 8 %, et s'il est atteint, il devrait y avoir un progrès significatif au cours des cinq prochaines années.
Le leader de la Révolution islamique a appelé tous les responsables gouvernementaux, les producteurs et les acteurs économiques à se concentrer et à faire preuve de vigilance sur quatre raisons majeures pour lesquelles il est nécessaire d'avoir une croissance économique rapide et durable.
La première raison invoquée est les problèmes économiques auxquels les ménages sont confrontés.
Il considère ce problème comme une raison très importante pour comprendre la nécessité de cette croissance : "La lutte contre la pauvreté et les difficultés économiques de la population, ainsi que la garantie de leur bien-être et de leur confort, ne peuvent pas être traitées sans une certaine croissance économique. Tous les responsables et les personnes disposant de capacités de gestion, de réflexion et financières, ont une lourde responsabilité dans ce domaine."
Le besoin d'améliorer la position de l'Iran dans l'économie régionale et mondiale ainsi que la création d'emplois pour des millions de diplômés sont deux autres raisons que le Guide suprême a évoquées dans ce domaine.
Il a déclaré : "La présence de jeunes diplômés spécialisés est un honneur, mais leur chômage entraîne un désespoir. Les jeunes diplômés cherchent un emploi et des opportunités de progrès scientifique dans le pays. Nous ne devrions pas nous demander pourquoi ils émigrent si nous ne créons pas d'emplois pour eux. Bien sûr, la création d'emplois pour ce grand groupe de jeunes experts et compétents nécessite une croissance économique accrue."
Le quatrième motif présenté par le leader de la Révolution pour expliquer la nécessité d'une croissance économique est l'incertitude future quant à la jeunesse de la population du pays.
Il a déclaré: "La population jeune du pays est heureusement bonne pour le moment, mais avec la tendance actuelle de la fécondité, l'avenir de la population est incertain de ce point de vue. Par conséquent, il est nécessaire d'enrichir le pays grâce à une croissance rapide et continue, car le jour où nous n'aurons pas assez de jeunes, il ne sera plus possible de faire cela".
La partie suivante du discours du leader de la Révolution islamique était consacrée à l'exposé des exigences et des éléments nécessaires à la réalisation de la croissance économique. Certaines de ces exigences sont liées aux responsables, d'autres aux acteurs économiques et d'autres encore au peuple.
L'Ayatollah Khamenei a considéré l'augmentation de l'investissement pour la production et l'amélioration de la productivité comme deux piliers importants et essentiels de la croissance économique, soulignant que dans certains secteurs tels que l'utilisation des ressources naturelles, la productivité était vraiment faible.
La présence d'une vision stratégique et d'un plan à long terme dans les appareils exécutifs et gouvernementaux était une autre exigence à laquelle le leader de la Révolution a fait référence en disant: "Les responsables disent généralement qu'ils ont des plans à long terme, mais s'ils existent, nous ne devrions pas être confrontés à une routine et à des changements de discours car cette routine nous affecte tous" a-t-il estimé.
Le soutien des appareils exécutifs au secteur privé était une autre nécessité que le guide a soulignée aux responsables gouvernementaux.
L'Ayatollah Khamenei a considéré la nationalisation de toutes les activités économiques au début de la Révolution comme une erreur majeure et a déclaré: "Le pays ne peut pas être géré sans l'activité des entreprises privées, et ces entreprises ne peuvent pas se lancer sans le soutien du gouvernement. Et même si elles le peuvent, elles ne réussiront pas."
Il a qualifié les politiques fondamentales de l'article 44 de précises et approuvées par les partisans de la justice sociale, et a déclaré: "Certains frères bien intentionnés remettent en cause ces politiques, ce qui n'est pas juste. Malheureusement, ces politiques n'ont pas été correctement mises en œuvre dans certains gouvernements. Il est nécessaire d'exécuter les politiques générales de l'article 44 avec discipline et précision."
“Le développement de la connaissance et de la technologie" était une autre nécessité importante pour la croissance économique, à laquelle le leader de la Révolution a prêté attention. Il a considéré les réussites d'aujourd'hui dans de nombreux domaines comme résultant du début de la révolution scientifique il y a environ quinze ans, et a ajouté : "Les jeunes scientifiques doivent dépasser les limites de la science mondiale. Ils doivent créer les conditions pour réaliser ce rêve afin que dans cinquante ans, si quelqu'un veut être informé des dernières découvertes scientifiques, il devra apprendre le persan".
"L'augmentation de la productivité" dans tous les secteurs, y compris l'activité des forces armées et des employés des services publics ainsi que la manière dont les ressources naturelles telles que l'eau sont utilisées, a été expliquée comme une autre exigence de la croissance économique par le leader de la Révolution.
Il a énuméré "la compétitivité des biens et services" en augmentant la qualité et en réduisant le prix du produit final comme l'un des autres moyens d’augmenter la croissance économique du pays et a déclaré : "Cette question revêt une grande importance dans le domaine de l'exportation".
"L'amélioration de l'environnement des affaires" est le sixième impératif pour parvenir à une croissance économique forte et durable, sur lequel le leader de la Révolution a une fois de plus insisté en affirmant : "Nous devons travailler pour que les gens puissent facilement produire, faire des affaires, échanger et commercer".
Il a souligné que les décisions contradictoires et les changements répétés de lois et de règlements faisaient partie des obstacles à l'amélioration de l'environnement des affaires et a ajouté : "Évitez les prises de décisions contradictoires. Parfois, deux appareils d’État qui se réunissent autour d'une même table lors d'une réunion du Conseil des ministres annoncent des décisions contraires et opposées l'une à l'autre. Parfois, des réglementations sont annoncées au gouvernement, mais elles sont annulées soudainement par une voix qui s’y oppose à l'Assemblée. Cette lacune, qui concerne à la fois le gouvernement et l'Assemblée, doit être corrigée".
"La résolution des longs processus administratifs complexes" était une autre sujet auquel l'Ayatollah Khamenei a fait référence, ajoutant : "Des progrès ont été accomplis dans le domaine du portail unique des services, qui devrait également être étendu à d'autres secteurs. Bien sûr, l'élimination des réglementations ne signifie pas l'élimination de la surveillance".
Le Guide de la Révolution a déclaré que les interventions arbitraires des organismes de supervision et de réglementation sont l'un des obstacles à l'amélioration de l'environnement économique, et a ajouté : "Les interventions légales doivent être effectuées en cas de violation de la loi, mais les interventions arbitraires et les interférences inutiles que certains organismes effectuent doivent être arrêtées."
L'Ayatollah Khamenei a également souligné l'importance de fournir un soutien financier aux activités du secteur privé et a rappelé : "La création du Fonds de développement avait pour objectif le soutien du secteur privé. Mais depuis sa création, chaque fois que les gouvernements ont rencontré des obstacles et n'ont pas obtenu de permission légale pour puiser dans le fonds, ils ont recours à des mesures illégales pour l'utiliser. Cette pratique engendre des résultats négatifs."
Après avoir énuméré les facteurs qui contribuent à l'amélioration de l'environnement économique, le guide de la Révolution a défini la discipline financière et budgétaire comme une autre obligation pour la croissance économique, et a déclaré : "Le budget souffre de problèmes structurels. Le déficit budgétaire est l'un des problèmes les plus néfastes pour l'économie du pays. C'était l'un des objectifs de la réunion du Conseil économique suprême des chefs de pouvoir pour résoudre ce problème, mais il n'a pas encore été résolu."
Il a ajouté : "Sur le déficit budgétaire, l'engagement financier sans ressources fiables doit être arrêté. Parfois, ces engagements sont pris par le gouvernement lui-même, mais ce qui est pire, c'est que le Parlement impose de nombreuses directives sans ressources fiables au gouvernement."
L'Ayatollah Khamenei a souligné trois autres exigences afin de parvenir à une croissance économique : lever les obstacles qui empêchent la délégation progressive des affaires aux citoyens, éviter la concurrence entre le secteur public et le secteur privé et restreindre l'importation excessive.
1- La concurrence positive dans le secteur privé est bénéfique, mais les entreprises privées doivent séparer la compétition de la coopération, en particulier dans les affaires économiques liées à l’étranger, et tenter d’être solidaires pour créer une synergie capable d’aboutir à de grandes choses.
2- Les appareils gouvernementaux doivent prêter attention aux petites et moyennes entreprises qui jouent un rôle important dans la création d'emplois et de la richesse. Les grandes entreprises doivent aussi les aider en les incluant dans leur processus de production.
3- Les coopératives peuvent être l'un des moyens les plus efficaces pour la création d’emplois et par-dessus tout, permettre une justice économique étendue à tout le pays.
En conclusion, l'Ayatollah Khamenei a déclaré que les responsables gouvernementaux travaillent dur, mais ils doivent prendre des mesures et des orientations qui conduisent aux objectifs définis.
Durant cette rencontre, 14 entrepreneurs actifs dans les domaines de la production et de l'innovation, ainsi que dans les domaines scientifiques du secteur privé, tels que les équipements médicaux avancés, l’industrie dentaire et pharmacologique, les services techniques et d'ingénierie, les industries du bois et de la cellulose, l'industrie du logiciel, l'agriculture et les industries de l'aquaculture et de la dessalinisation, la fabrication d'équipements pour les énergies renouvelables et les cellules solaires, l'industrie pétrolière et gazière, les produits pétrochimiques, le traitement de l'information et l'intelligence artificielle, les entreprises numériques, l'industrie du tapis et de la confection, ont présenté pendant une heure et demie un rapport sur leurs succès, réalisations et productions, ainsi que certaines plaintes et problèmes dans leurs domaines d'activité et ont également proposé des suggestions.