Le Guide de la Révolution a rencontré aujourd’hui une assemblée de femmes actives dans différents domaines culturels, sociaux et scientifiques. Lors de cette rencontre, il a en outre présenté la vision progressive et juste de l’islam concernant la femme sur plusieurs aspects tels que l’anthropologie et le genre, les droits et les devoirs, la responsabilité individuelle et familiale, le rôle et les devoirs dans la société. Il en a profité également pour rappeler l’impact néfaste de la modernité occidentale sur le statut de la femme : “La femme en tant qu’épouse, est la représentation de l’amour et de la sérénité. En tant que mère, c’est celle qui donne vie. Elle doit préserver sa place et suivre son activité au sein de la société tout en gardant à l’esprit que le centre de l’existence humaine est la famille et donc la maison.”
L’Ayatollah Khamanei a tout d’abord remercié chaleureusement toutes les intervenantes qui ont précédé son discours et a dit : “La place et la participation des femmes capables, scientifiques et expertes dans les hautes sphères décisionnaires est un sujet très important qui occupe mon esprit depuis très longtemps. Si Dieu le veut, nous trouverons une solution.”
Avant de s’attarder sur ce que l’Islam considère quant au statut de la femme, il a rappelé, en insistant, que :“la position de la République Islamique concernant la femme face aux hypocrites occidentaux est clairement offensive et exigeante car l’Occident moderne et sa culture décadente a tout à se reprocher. Il a commis un crime contre la dignité et le statut de la femme. Nous espérons que la vision de l’Islam soit presentée et répétée sous la meilleure forme par les femmes elles-mêmes pour qu’ensuite, elles puissent influencer l’opinion publique en Occident.”
L’Ayatollah Khamenei en s’appuyant sur des versets coraniques, considère que l’égalité entre l’homme et la femme d'un point de vue humain est parmi les principes inébranlables de l’Islam : “L’Islam ne fait aucune différence entre l’homme et la femme sur le plan humain.”
Il indique aussi que les droits et les devoirs de l’homme et de la femme sont différents dans l’Islam mais s’appuient sur un équilibre. “Il existe des différences dans la nature même de l’homme et de la femme. C’est pourquoi, leur responsabilité individuelle dans la société ou la maison ne doit pas aller à l’encontre de cette nature”, a-t-il ajouté.
Pour lui, les devoirs de chacun d'entre eux dans la société sont identiques mais c’est sur la forme et les rôles que cela peut différer. Il dit à ce sujet : “Prenons l’exemple de la guerre défensive sainte, les femmes et les hommes étaient tous deux impliqués dans le devoir de défense face à l’assaillant. Les femmes, si elles n'ont pas été supérieures aux hommes, ont au moins rempli au même niveau ce devoir difficile.”
En rappelant les fondements principaux du système capitaliste qui favorise le capital face à l’humain, il dit : “D’après ce système, celui qui arrive à accumuler le plus de richesse, a une valeur intrinsèque plus importante. Or, puisque les homme sont plus enclins par essence à accumuler de la richesse, c’est ainsi qu’on peut dire que le système capitaliste est un système machiste.”
Pour lui, l’Occident abuse de la femme essentiellement dans deux domaines, la main d’oeuvre au travail et la sexualisation de son apparence. “L’objectif principal de la libération de la femme en Occident a été d’augmenter la main d’oeuvre dans les usines car le coût du travail pour une femme est bien moindre”, a-t-il déclaré.
Dans un autre exemple, il revient sur tout le bruit autour de l’abolition de l’esclavage lors de la guerre de sécession aux États-Unis au 19éme siécle et le qualifie comme une autre preuve du jeu de dupes du système capitaliste. “Les riches capitalistes du Nord de l’Amérique ont cherché à abolir l’esclavage pour attirer les esclaves travaillant dans les champs du Sud vers le Nord et les faire travailler à bas coût.” a-t-il dénoncé.
La sexualisation du corps de la femme est pour le Guide de la Révolution un autre affront au statut de la femme par l’Occident. Il dit à ce propos : “le système capitaliste arrive à convaincre les femmes que leur intérêt et leur valeur se définissent dans un comportement qui les valorise sexuellement aux yeux des hommes en général. C’est vraiment triste. Ceci est la plus grande humiliation faite aux femmes.”
Pour lui, cela est le résultat direct de la vision machiste du système capitaliste qui fait en sorte que la femme se valorise que par le biais de l’appréciation de l’homme. “Face à cette vision décadente, Dieu dans le Saint Coran, présente la femme comme un modèle pour les hommes. Par exemple, la femme du pophète Luth ou du prophète Nouh sont des modèles autant pour les hommes mécréants que les femmes mécréantes. Mais à l’inverse, la femme du pharaon et la vierge Marie sont des modèles pour tous les croyants, hommes et femmes.” a-t-il dit.
Si on se base sur les statistiques publiées officiellement par les pays occidentaux sur le respect du droit de la femme, le Guide de la Révolution estime que c’est le sommet de l’insolence de prétendre défendre les femmes après ça : “Cette liberté qu’offre le système capitaliste n’est rien de moins qu’une forme de prison et d’insulte envers le statut de la femme. Il y a certaines choses que nous nous retenons de dire ici tellement cela peut être honteux.”
Pour lui, c’est faux de prétendre que cette soi disant liberté dans les relations homme-femme en Occident permet aux hommes d'être comblés et plus sujets aux tentations et aux femmes d'être plus tranquilles. “C’est ce type de relation libre qui intensifie en réalité l’envie et les tentations chez les hommes en Occident et cela se confirme dans les chiffres. Ils déclarent eux-même que les chiffres de harcèlements et viols commis contre les femmes dans la rue, au travail, à l’université ou même dans l'armée explosent.”
“Les trafics de femmes ou d’esclavages sexuels, la normalisation de l’homosexualité qui soit dit en passant, est interdite par toutes les religions divines, ou encore d’autres exemples de ce type sont le résultat de cette vision et culture autour de la femme en Occident. C’est clairement pour cela qu’il faut s’en éloigner et cela devient même une nécessité”, a-t-il ajouté.
En exprimant sa satisfaction quant au nombre de femmes savantes et pieuses dans le pays, il a considéré comme une nécéssité de dévoiler la nature désastreuse de la vision de la femme en Occident et a ajouté : “Nous devons par le biais des réseaux sociaux, transmettre la vision véritable de l’Islam sur l’homme et la femme. Pour cela, nous pouvons initier des formules courtes et percutantes en utilisant des outils innovants comme les hashtags pour faire parvenir ces connaissances à ceux qui recherchent désespérément ce genre de choses, surtout dans les pays musulmans.”
Il s’est aussi attardé sur la question de la famille et du rôle de la femme dans celle-ci : “la création de la famille s’établit sur la base d’une loi innée à la création. Le principe de la conjugalité . La vision qui découle de cette loi se tient face à la vision hégélienne et marxiste qui explique le mouvement par le paradoxe. Or, l’islam voit le mouvement comme la résultante de la conjugalité et du collectif. Ce concept mérite d’être plus travaillé sur tous les aspects.”
Il explique également la raison des lois régissant cette conjugalité qui permet la création de l’unité familiale en Islam et dans d’autres religions : “Ces règles permettent à la famille de préserver son intégrité et par ricochet, celui de la société. La famille est la première cellule constitutive d’une société.”
Le Guide de la Révolution qualifie la place de la femme dans une famille comme une fleur qui rafraîchit l’envirionnement : “Les récits théologiques sont clairs. La femme ne peut être assimilée à un ouvrier qui peut être forcé aux tâches ménagères. Cependant, si elle désire volontairement le faire, ce n’est plus un problème.”
Pour lui, les deux rôles pricipaux de la femme à la maison c’est d’accomplir son rôle d’épouse et de mère : “La femme en tant qu’épouse est la représentation parfaite de l’amour et de la tranquillité pour l’homme. Les récits d'épouses de martyrs relatés dans les livres en sont un très bel exemple.”
Il poursuit ensuite avec l’explication des caractéristiques du rôle maternel de la femme : “En tant que mère, la femme a cette capacité de donner vie car elle met au monde ses enfants. Elle s’occupe d’eux avec un amour sans limite. Il faut également noter qu’elles sont les premières à transmettre les prémices de l’identité nationale et font germer en eux les premières graines de la foi et de la morale.”
Le Guide de la Révolution résume ces deux rôles de mère et d'épouse à ce qu’on appelle la gestion de la maison : “Cela n’est pas équivalent à dire qu’elle doit rester à la maison et s’empêcher d’enseigner et d’agir dans les domaines politique et social mais qu'elle peut faire ce qu’elle désire en assurant tout d'abord son premier rôle complètement.”
L’Ayatollah Khamenei estime que sans la présence et le sens des responsabilités de la femme, une famille ne peut pas s’en sortir et qu’il y a certaines problématiques qui ne peuvent être résolues que par la finesse féminine. “Aucune femme ne peut favoriser son travail à la survie de son enfant. Or l’éducation morale et religieuse des enfants est aussi importante. S’il y a un choix à faire entre ces deux domaines, la famille est prioritaire.” a-t-il ajouté.
Cependant, il stipule qu’il peut y avoir certaines choses dans la société qui sont plus importantes que tout : “Certains actes peuvent être encore plus importants que la survie d’un enfant, de l'époux, du père et de la mère.”
Le Guide de la Révolution estime que la situation de la famille en Occident est dans un état catastrophique : “Cette question sociétale a alarmé nombre de penseurs sincères en Occident mais l’effondrement est tel que rien ne peut l'arrêter.”
Dans une autre partie de son discours, il est revenu sur la question du Hijab et a dit : “Le hijab est une réalité inébranlable de la loi religieuse. Cependant, il ne faut pas que cette réalité fasse que ceux qui ne se couvrent pas complètement soient accusés d’être sans religion ou d’être antirévolutionnaire.”
“Il y a quelques années, lors d’un discours auprès d’une assemblée de savants religieux durant un déplacement officiel dans une des régions, j’ai demandé aux gens pourquoi qualifiez-vous une femme qui laisse une partie de ses cheveux dehors de mauvaise voilé alors qu’en réalité elle a un hijab un peu moins couvrant ? Nous voyons des femmes de ce type venir nous accueillir. Ces jeunes femme sont comme nos propres filles. Elles sont présentes autant dans les assemblées religieuses que révolutionnaires", a-t-il déclaré.
En évoquant ses anciens discours dans lesquels il parlait de la participation de différentes typologies de femmes aux cérémonies des nuits du destin, il dit : “Quand j’observe ces larmes couler, je regrette de ne pas pouvoir verser autant de larmes qu’elles.”
“Être faible dans l’application du hijab n’est pas bien mais de là à exclure une personne de la religion ou de la Révolution, ce n’est pas acceptable. Nous avons tous une certaine forme de faiblesse et des défauts à corriger”, a-t-il estimé.
L’Ayatollah Khamenei a rappelé le service rendu de la République Islamique aux femmes et a dit : “Avant la Révolution, nous avions peu de femmes savantes et actives dans la recherche, mais depuis la Révolution le nombre de femmes d’élite a considérablement augmenté. Nous voyons même que le nombre d’étudiantes est plus élevé que celui des hommes durant certaines années. Beaucoup de femmes sont actives dans les différentes branches de la science et de la technologie.”
Un autre exemple de l’amélioration de la situation des femmes après la Révolution, est le domaine sportif. Il dit à ce propos : “La meilleure publicité pour porter le hijab c’est quand nos jeunes filles athlètes remportent des titres et montent haut le drapeau de leur pays devant les caméras du monde entier et se tiennent fièrement sur le podium avec leur hijab."
L’Ayatollah Khamenei a tenu à rappeler les efforts qui ont dernièrement été mis en œuvre contre le hijab : “Qui a résisté en premier face à ces offensives? Les femmes elles-mêmes. Or, les ennemis avaient espoir de s’appuyer sur ces femmes qui ne portaient pas bien le hijab pour qu’elles se dévoilent complètement mais elles ne l’ont pas fait et leur ont infligé une défaite cuisante.”
Pour conclure son discours, il a exprimé son profond désarroi quant à l’oppression que certaines femmes subissent au sein même de leur famille : “Certains hommes abusent de leur force physique pour maltraiter les femmes. Contre cela et pour la préservation de la famille, les lois familiales doivent être dures et soutenir celui qui a été maltraité pour qu’aucun homme n’abuse de sa force contre sa femme. Dans certains cas, les femmes commettent aussi des actes de maltraitance mais cela reste minime.”