Le Guide de la Révolution a rencontré aujourd'hui une assemblée de plus d'une centaine de jeunes de la communauté scientifique faisant partie de l’élite universitaire. Il les a qualifiés de fierté de la nation et a ajouté : “Tous les responsables du pays doivent considérer notre élite scientifique comme une denrée rare qu’il faut chérir et plus encore, soutenir. Cette élite doit également mettre ses compétences au service du pays.”
En rappelant l’avenir radieux qu’attend le pays, il dit : “Depuis ces quarante-deux dernières années, beaucoup ont prédit l’effondrement de la République islamique. Cependant, en persévérant, la Révolution est restée et a démontré à tous, l'échec de ces prédictions.
Le Guide de la Révolution a remercié Dieu pour avoir permis une nouvelle fois après la pandémie de la Covid, la tenue de ce genre d’assemblée remplie d’espoir avec l’élite du pays. "Les interventions qui ont été faites ont été de grande qualité et les propositions qui en ont découlé sont pour la majorité réalisables. Cela démontre que beaucoup de nos problématiques sont d’ordre managériale et que la solution est atteignable", a-t-il ajouté.
Il a confié au ministre chargé de ces affaires, présent dans la salle, de suivre avec attention ce sujet et d'étudier la mise en œuvre de ces propositions avec l’ensemble du cabinet. À cela il ajoute : “Nous devons considérer notre élite comme une richesse nationale inestimable que nous devons protéger avec tout l’effort nécessaire afin d’espérer augmenter leur nombre.”
L’Ayatollah Khamenei en qualifiant l’élite scientifique de principal moteur du progrès du pays dit : “Plus nos universités subissent des fermetures et plus les activités liées à la recherche scientifique sont perturbées, l’ennemi est content. Celui-ci a toujours tenté de faire en sorte que les universités ferment et cela ne date pas d’aujourd’hui.”
Pour lui, l'université est le rempart ultime face à la domination de l'arrogance mondiale. “Pour imposer leur hégémonie à d'autres pays, les puissances mondiales font tout pour garder les autres nations faibles et n’hésitent pas à user d'armes, d’artifices, et même de la science elle-même. C’est pour cela que si une université arrive à faire évoluer le niveau scientifique du pays, elle empêche la domination de ses ennemis.” a-t-il ajouté.
L’Ayatollah Khamenei a énuméré le talent inné, la capacité intellectuelle, la persévérance et l’aide de Dieu comme étant les facteurs déterminants pour transformer quelqu’un d'intelligent en élite. Il dit à ce propos : “Il faut également préparer un environnement adéquat pour arriver au résultat escompté.” Plus loin, il ajoute : “Après la victoire de la Révolution, les universités se sont énormément développées dans tout le pays. On peut mesurer cela en évaluant le nombre croissant d'étudiants, de professeurs, de laboratoires et de centres de recherche. On voit clairement que l’environnement pour permettre le développement scientifique et l’éducation d’une génération issue de l’excellence a bien été préparé. Par la grâce de Dieu, on peut affirmer que l’objectif de la République islamique de développer le niveau scientifique du pays a été atteint.”
Toujours concernant le rôle important des universités pour préserver le pays de la dépendance aux pays occidentaux, il dit : “Cette élite scientifique est sans exagération une source de fierté pour l’Iran. Qu’importe le domaine scientifique, à chaque fois qu’ils se sont penchés sur un sujet, le monde entier a loué la qualité de leur travail. Par conséquent, chacun devrait reconnaître votre valeur autant que vous-même, et personnellement je vous en suis très reconnaissant.”
Pour détailler son propos, il a donné plusieurs exemples de réalisations issues du travail des élites. Il a rappelé les travaux du laboratoire Rouyan qui a développé des technologies dans le domaine des cellules souches et du clonage animal; ou bien les avancées dans la biochimie, le lancement de satellites dans l'espace, les progrès fondamentaux dans le nucléaire mais aussi la production et le développement de vaccins contre le coronavirus et surtout l’évolution impressionnante de l’industrie militaire dans la production de missiles et de drones.
L’Ayatollah Khamenei est revenu également sur le sens véritable du mot élite. Pour lui : “une personne fait partie de l'élite quand sa capacité intellectuelle et sa persévérance sont accompagnées de la guidance divine”. Par exemple, celui qui développe et met au point l’arme nucléaire ou les armes chimiques n’est pas reconnu comme une élite à ses yeux.
Il a aussi décrit ce qui est attendu de l'élite : “ils ont le devoir de mettre leur capacité individuelle au service de la nation et permettre la résolution des problèmes du pays.”
Le Guide de la Révolution s’est plaint de certains talents qui, après avoir développé toutes leurs compétences à l'intérieur, partent à l’étranger et laissent profiter les étrangers de leur savoir. Il arrive même qu’ils se mettent directement au service des ennemis du pays. "Les élites devraient rester auprès du peuple, même si le fait d’aller à l’étranger pour quelque temps et d'étudier dans les meilleures universités n’est pas un problème en soi. Ce qui est essentiel, c’est qu’après la fin de leurs études, ils reviennent dans leur pays et participent à son développement" a-t-il ajouté.
L’Ayatollah Khamenei a insisté sur cela en disant : “Nos élites devraient résoudre cette question en leur âme et conscience.”
“L’élite scientifique doit toujours garder à l’esprit les capacités formidables qu’elle possède et qui ne sont pas encore exploitées. Il ne faut pas se laisser divertir car cela serait un immense gâchis.” a-t-il estimé.
Le Guide de la Révolution a demandé aux talents du pays de prendre en considération de manière exacte les capacités réelles du pays et a ajouté : “Malheureusement, la majorité des élites n’est pas au courant des capacités considérables dont le pays dispose. Une des tâches importantes du secrétariat aux affaires scientifiques est de faire prendre conscience de la situation du pays aux jeunes talents."
L’Ayatollah Khamenei a poursuivi : “Certains en viennent même à nier ce dont le pays est capable. Ils demandent à arrêter notre industrie nucléaire car ils affirment en mentant que le monde a tourné la page du nucléaire”. Il a détaillé son propos en disant : “Si nous n'avions pas commencé à temps le développement de l’industrie nucléaire, nous aurions pris un retard considérable. Par exemple, si nous avions retardé de dix ans seulement, nous disposerions des résultats que trente ans après.”
Le Guide de la Révolution a rappelé aux élites de toujours garder à l’esprit l’existence de l'ennemi et ses dangers. "Selon des informations sûres dont nous disposons, les services de renseignements prétextent par exemple une invitation à un congrès scientifique pour attirer ces talents et travailler sur eux. Pour cela, ils se présentent avec beaucoup de maîtrise et d'intelligence pour impressionner leurs sujets et ainsi mettre en place leur plan”, a-t-il dévoilé.
Il en a profité pour rappeler aux responsables concernés leur devoir pour éviter cela : “Si on veut résumer en un mot ce dont on attend de l’appareil étatique, c’est de soutenir autant que possible les élites du pays et d’adopter une approche pleine de lucidité en tenant compte de tous les enjeux.”
“Par exemple, il faudrait pouvoir soutenir un talent qui a fait des études dans le pays ou qui revient après ses études à l’étranger, en l'aidant à trouver un travail en relation avec son domaine et faire en sorte qu'il puisse continuer ses recherches et entretenir ses relations avec les autres centres scientifiques au niveau international. Ceci n’est pas une attente démesurée”, a-t-il ajouté.
L’Ayatollah Khamenei en rappelant une nouvelle fois l'émigration des élites vers l’étranger, a interpellé les responsables politiques en disant : “Il ne faut pas laisser nos élites se décourager de la possibilité de réussir dans le pays. Il faut pour cela corriger les manquements tels que certains processus dégradants et comportements inappropriés. Il ne faut pas hésiter à investir dans ce domaine qui sera, quoi qu’il arrive, rentable."
Il cite l’exemple des processus de classement des professeurs qui doit changer : "Le critère actuel d’évaluation et de classement des professeurs et des talents est principalement le taux de publications scientifiques à leur actif alors que l’approche doit être dirigée vers la résolution des problèmes, qui doit être le véritable critère."
L'Ayatollah Khamenei, en abordant la dernière partie de son discours, a évoqué un sujet fondamental qui est l'intérêt d’avoir une analyse précise des problèmes.
En rappelant la propagande occidentale depuis la victoire de la Révolution jusqu’à nos jours sur la fin prochaine de la République islamique, il dit : “Ils ont même déterminé une date. Ils disaient avec assurance que dans un mois, un an, cinq ans, la République islamique n'existera plus. Certains dans le pays les ont cru éperdument et propagent cette idée autour d’eux.”
Pour mettre en perspective ses propos, il a rappelé la une des journaux au début de la Révolution, qui affirmaient avec assurance que le régime allait bientôt s'effondrer, ce à quoi l'Imam avait répondu : "c'est vous qui êtes en train de vous effondrer. Le régime, lui, est bien en place !" À cela il ajoute : "Après le décès de l'Imam Khomeini en 1989, il y a eu des figures connues qui ont fait des communiqués affirmant que le régime est sur le point de s'effondrer."
L’Ayatollah Khamenei a poursuivi : "Nous ne nous sommes pas rendus, nous avons tenu et nous continuerons à résister."
Pour lui, il existe essentiellement deux prismes d'analyse pour comprendre le monde : "il y a un prisme qui croit profondément qu'il n'est pas possible de résister face à cet ordre mondial, aux codes socio culturels qui le régissent et aux pays qui sont à sa tête tels que les États-Unis. Tout effort dans cette voie est voué à l'échec. Avec cette analyse, toute personne qui propose une autre voie est qualifiée de délirante par eux."
Il indique aussi : "Cependant, le deuxième prisme d'analyse se positionne de manière plus réaliste et propose l'idée qu'il faut prendre en compte tous les faits et réalités du monde, autant les bons que les mauvais, pour pouvoir avancer."
"Nous n'avons jamais nié les faiblesses qui existent dans le système et je suis le premier à les rappeler aux responsables de l'État pendant les réunions durant le mois de Ramadan mais aussi en privé. Nous sommes en retard!" a-t-il affirmé.
À cela il ajoute : "Cependant, la réalité du terrain nous rappelle que la République islamique en partant de très loin a poursuivi son avancée avec fulgurance et a réussi à rattraper le peloton de tête !"
En rappelant les progrès extraordinaires du pays au niveau scientifique et dans la gestion de différents domaines, il a quand même tenu à rappeler que : "Certains responsables politiques et certains gouvernements ont failli à leurs tâches et c'est pour cela que des faiblesses existent mais globalement, la progression générale est soutenue."
Vers la fin de son discours, il dit : "Rappelons-nous où est-ce que nous en étions il y a 40 ou 20 ans avant la Révolution et où nous en sommes actuellement. Avec cette seule comparaison, pouvons-nous déterminer qui d'entre la vision occidentalisée et la vision révolutionnaire est la plus réaliste ?"
En conclusion, il dit : "Après 4 décennies depuis la victoire de la Révolution et le nombre grandissant des ennemis et de la propagande négative, la population importante de talents et d'élites fidèles suffit pour affirmer la véracité du prisme d'analyse qu'a développé la Révolution sur le monde pour dessiner la voie du progrès."
En début de séance, 7 personnes choisies parmi les jeunes talents ont pris la parole et ont présenté leur point de vue dans différents domaines :
- Amir Mohammadzadeh Lajevardi - Étudiant post-doctorant ingénierie logiciel, Université technologique de Sharif
- Hamidah Majed - primé par l'insigne de la fondation nationale d'élite Shahid Ahmadi Roshan National Elite
- Javad Shamsodini- Membre de la fondation nationale des élites et a fini 65ème au concours national de médecine
- Mohammad Temanai - Doctorat en ingénierie des transports, Université Tarbiat Modares
- Zahra Ehtsham - a été primé au projet Shahid Ahmadi Roshan project et fait partie des talents nationaux.
- Seyyed Mohammad Naveed Qureshi - Doctorat ingénierie Aérospatiale - Université de Téhéran
- Vahid Zarghami - Doctorat en nanotechnologie, Université technologique de Sharif
Voici leurs propositions en quelques lignes :
-Nécessité de développement des infrastructures d'exploration et d'exploitation des mines avec la participation du secteur privé tout en respectant les préoccupations environnementales
-Réduction du tarif d'importation des machines lourdes nécessaires au secteur de la production qui n'a pas d'équivalent national
-Nécessité de promouvoir la justice éducative et d'établir des plans spéciaux de soutien éducatif dans les zones défavorisées
-Critique de l'augmentation soudaine de la capacité à attirer des étudiants en médecine sans préparation de l'infrastructure nécessaire
-Construction d'un réseau de transport stratégique afin de compléter l'infrastructure de transport et de faire de l'Iran la plaque tournante du transport de la région.
-Nécessité de créer une corrélation entre la question de la promotion dans l'enseignement supérieur et la résolution des problèmes du pays
-Nécessité d'évolution des programmes spatiaux, notamment en augmentant le soutien financier à l'échelle nationale et le renforcement des partenaires internationaux
-Mise en place des politiques sur la croissance des entreprises fondées sur la connaissance dans les secteurs en tension et création d'une attractivité pour des investissements publics rentables.
Lors de cette réunion, Dr Dehghani Firouzabadi, secrétaire par intérim aux affaires scientifiques et technologiques, a considéré que le mouvement scientifique dans le pays était le produit de la création du discours et des poursuites sérieuses du leader de la Révolution islamique au cours de ces dernières années.