Le Guide de Révolution Islamique a rencontré les jeunes élites scientifiques du pays et les a accueillis en disant qu’ils sont l’honneur et la fierté de la nation. Il a également rappelé que leurs capacités hors normes peuvent permettre à la nation de rattraper son retard par rapport au niveau scientifique mondial. Ils peuvent en effet permettre à la nation d’aller au-delà des frontières mondiales de la science et de créer une nouvelle civilisation islamique pour un avenir radieux.
.Le Guide de la Révolution islamique a remercié les différents intervenants pour le contenu intéressant qu’ils ont partagé et a ajouté : “Ce n'est pas seulement le talent ou vos capacités intellectuelles qui font de vous des élites. C’est aussi le fait d’apprécier cette vérité et cette bénédiction. En plus de remercier Dieu pour cette bénédiction, il faut également travailler dur et davantage.”
“Cette appréciation incombe en premier lieu à la personne elle-même, et en second lieu, à son environnement, c’est-à-dire le gouvernement, les responsables du pays, les parents à une certaine période de la vie, à un certain âge et les enseignants ou les professeurs d'université à une autre.” a-t-il rappelé.
.L’Ayatollah Khamenei a rappelé que : “une partie importante de la guerre d’influence menée par les colonialistes consiste à faire oublier ses capacités, à la nation iranienne ou à toute autre nation talentueuse. Ils veulent la rendre indifférente et lui faire nier ses talents en lui faisant croire qu’elle ne peut rien faire.”
En faisant allusion aux mémoires de l’écrivain indien Nehru, il a rappelé que les britanniques ont tout entrepris pour que la nation indienne ne puisse jamais se sentir indépendante. À ce propos, il a ajouté : “Il en est de même pour notre pays. Nous aussi avons souffert et connu le même sort durant 200 ans, jusqu'à la victoire de la Révolution.”
Le Guide de la Révolution a jugé que le pillage des nations par les colonialistes est lié à la négligence que celles-ci ont de leurs capacités. “Lorsqu’une nation n’est pas consciente de son pouvoir et de ses capacités, le pillage de cette nation devient facile. La négligence est l'introduction au pillage et ce dernier augmente la négligence” a-t-il estimé.
Concernant les effets néfastes de la négligence, l’Ayatollah Khamenei a invoqué un verset coranique et a poursuivi : “Vous avez vu comment ils ont traité la question de nos drones et missiles. Ils les ont présentés comme étant un sujet grave. L'ennemi veut que vous ignoriez cette capacité afin qu'il puisse plus facilement vous attaquer.”
Le sens des responsabilités des élites a été le sujet suivant évoqué par l’Ayatollah Khamenei. “Les différents appareils d'État ont des responsabilités importantes envers les élites. Cependant, les jeunes élites doivent aussi se sentir responsables vis-à-vis des problématiques du pays et accepter d’être confrontés à des obstacles. Bien sûr, les mauvais comportements peuvent exister. Dans les différents appareils d'État, les élites sont parfois mal traitées et j'en suis tout à fait conscient, mais ces choses-là ne doivent pas les décourager de poursuivre leur chemin et leurs activités”, a-t-il déclaré.
La “nécessité de garder en vue l’avenir et les objectifs scientifiques du pays” a été le prochain point abordé par le Guide de la Révolution. “Comme je l’ai dit il y a quelques années, l’Iran doit agir en vue de devenir une référence scientifique mondiale. En d'autres termes, un jour il sera obligatoire de maîtriser le persan pour être au courant des dernières découvertes scientifiques. Il fut un temps où c'était bien le cas. Dans une période de l’histoire, nos savants étaient reconnus comme étant à l’apogée de la connaissance. Leurs livres recevaient une attention particulière et étaient enseignés dans toutes les universités du monde”, a-t-il affirmé.
Pour atteindre cet avenir radieux, le Guide de la Révolution a estimé que trois étapes sont nécessaires. En premier : “Rattraper notre retard par rapport au niveau scientifique mondial”. En deuxième : ”Aller au-delà des frontières mondiales de la science, offrir de nouveaux services scientifiques et présenter de nouvelles découvertes scientifiques au monde”. Enfin, en troisième : “la création d’une nouvelle civilisation islamique”. “Si vos regards sont tournés vers cette perspective, en tant qu'élite, votre avancée scientifique prendra naturellement la bonne direction.” a-t-il conclu.
Pour le Guide de la Révolution, l'innovation scientifique est une priorité. “Il existe de nombreux travaux scientifiques d’envergure dans le pays aujourd'hui, qui sont souvent issus de productions scientifiques étrangères; mais l’innovation scientifique est nécessaire. Vous devez être créatifs et développer de nouvelles sciences. L'innovation scientifique voit souvent le jour suite à la découverte d’une loi de la nature.”
L’Ayatollah Khamenei a rappelé que “la résolution des problèmes existants” est l’un des objectifs principaux de la communauté scientifique. En énumérant quelques exemples comme la pénurie d’eau, l’écologie, le trafic routier, les problèmes sociaux, l’exode rural, le système financier et fiscal, le système bancaire, les obstacles à la production etc, il a dit : “Nous devons remédier à cela de manière scientifique”.
.Il ajoute ensuite : “Dans certains pays développés, les universités sont souvent des universités privées, mais elles reçoivent beaucoup de financement de la part des gouvernements. Il ne faut pas croire que les gouvernements leur donnent des fonds sans demander des comptes. Ils proposent certains défis aux universités et leur demandent de trouver des solutions. Les universités reçoivent un financement du gouvernement et de l’administration, proportionnellement à leur capacité de résoudre les problèmes.”
Le Guide de la Révolution a ensuite abordé le rôle fondamental de l'intelligence artificielle dans l’avenir du monde. “Il incombe aux universités ou au secrétaire d’État dédié aux affaires scientifiques de faire en sorte que le pays soit placé parmi les dix premiers au monde dans le domaine de l’intelligence artificielle” a-t-il estimé.
Il poursuit ensuite en abordant la question de l’émigration des élites : “Nous avons actuellement dans notre pays un environnement adéquat pour l’évolution de ces jeunes élites. Il se peut tout de même qu’un étudiant veuille aller étudier à l’étranger; le plus important, c’est qu’il n’oublie pas qu’il est redevable à son pays et qu’il doit revenir à la fin de ses études. Dans ce contexte, ce n’est pas un problème et je l’ai toujours rappelé”, a-t-il insisté.
Il a ajouté à ce propos : “L’émigration par opportunisme ou encore les personnes dans les universités qui encouragent les étudiants à quitter le pays sont problématiques. Je le dis clairement : c’est une trahison. C’est se mettre dans la position d’un ennemi du pays. Ce n’est même pas considéré comme une aide pour ces jeunes.”
Dans la suite de son discours, il revient sur le sujet important de la suppression des obstacles à la production. Selon lui, “avant même les obstacles d’ordre exécutif ou matériel, c’est l’obstacle culturel qui est le plus grand”. “Le sentiment de désespoir, d'incapacité et d'ennui, les divertissements nuisibles, le sentiment de n'avoir aucun avenir, la paresse, le manque de volonté et l’incapacité de prendre des risques sont des choses qui entravent vraiment la production” a-t-il estimé.
Concernant les enjeux importants dans le domaine des entreprises fondées sur la connaissance, l’Ayatollah Khamenei a dit : "Il ne faut pas que nous augmentions leur nombre sans prêter attention à la qualité. Être basé sur la connaissance nécessite des réglementations strictes qui doivent être respectées.” Il ajoute à cela : “Nos grandes industries dans le pays, ne sont pas fondées sur la connaissance et c'est un inconvénient majeur. Ces petites entreprises fondées sur la connaissance peuvent avoir un impact et transformer les grandes industries du pays -comme l'industrie automobile- en entreprises fondées sur la connaissance.”
Pour lui, la condition nécessaire pour renforcer ces entreprises est “d'interdire l'importation de produits semblables aux leurs et la promotion de ceux-ci à l'intérieur du pays, notamment au sein du marché de l'administration et des grandes organisations qui sont leurs plus gros clients. Ce marché devrait être donné aux producteurs nationaux.”
Il poursuit : “Certains ne devraient pas être choqués, comme dans le cas des appareils électroménagers, et se demander pourquoi nous avons dit qu'il ne fallait pas importer des appareils électroménagers de tel ou tel pays. La condition pour améliorer et renforcer les entreprises nationales, dans le but ultime de les aider à voler de leurs propres ailes, est de leur créer un marché en interne.”
Tout naturellement, l’Ayatollah Khamenei n’oublie pas de rappeler aux producteurs nationaux leurs responsabilités. “Lorsque nous disons que les importations doivent être interdites, c'est dans le but d'aider les usines et les producteurs nationaux. Cependant, ceux-ci ont également certains devoirs et ne doivent pas augmenter leurs prix ni baisser la qualité de leurs produits.” a-t-il estimé.
Le Guide de la Révolution a indiqué que les appareils étatiques doivent rendre plus dynamique l’exportation des produits issus des entreprises basées sur la connaissance. “Certains pays ont de bons souvenirs de l'Iran, mais si on leur demande de nommer deux produits iraniens, ils en sont incapables. Le ministère des Affaires étrangères et le ministère de l'Industrie peuvent aider à trouver des marchés étrangers. L'IRIB (la radiotélévision publique) peut également y contribuer”, a-t-il rappelé.
En s’appuyant sur le rapport du secrétaire d’État chargé des affaires scientifiques concernant la part inférieure à 1% du PIB des entreprises fondées sur la connaissance, le Guide de la Révolution a indiqué : “Cette part de la production nationale doit absolument augmenter et atteindre au moins 5% dans les trois ou quatre ans à venir.”
Le Guide Suprême de la Révolution, l’Ayatollah Khamenei a qualifié les élites du pays comme la prunelle des yeux de la nation. “Je recommande aux responsables et aux ministres de bénéficier des talents de la jeunesse en employant des jeunes dans divers postes à responsabilités – y compris les postes de direction, à différents niveaux. Cependant, vous aussi, vous devez vous préparer et trouver votre place.”
Au début de la rencontre, M. Sattari, secrétaire d’État chargé des affaires scientifiques et technologiques, a rappelé en quelques points le rôle de l’innovation et du progrès scientifique dans la résistance face aux ennemis. Il a dit à ce propos : “À chaque fois que nos entreprises fondées sur la connaissance ont été les plus nombreuses, nous avons réussi à contrer les embargos”.
À noter que 6 intervenants issus de la communauté scientifique ont aussi partagé leur point de vue :
- Mohammad Amini Raya, PhD Management - Université des Sciences et Technologies
- Mohammad Reza Ganj Danesh - Étudiant en médecine - Médaillé d’or aux olympiades
- Mehdi Sharifzadeh - PhD Génie chimique
- Javad Azadi - Chercheur en Cyberespace
Et pour les femmes :
- Razan Chahardoli - chercheure en intelligence artificielle
- Faezeh Fadakar - Maître de conférence et médaillée d’argent aux olympiades nationales
Dans leurs discours, ils ont insisté sur les points suivants :
- Prévenir les conflits d'intérêts pour éviter que les politiques soient influencées
- Mettre en place des outils intelligents pour assurer la surveillance et le suivi des politiques générales de l’État
- La nécessité d'améliorer la culture organisationnelle en la valorisant à l’aide de prix nationaux
- Augmenter la coopération entre les Forces armées et le ministère de la Santé avec la création de nouveaux postes comme celui du “soldat-médecin”
- L’importance de la sécurité enfantine en ligne et les solutions d’intelligence artificielle
- La nécessité d'orienter les subventions énergétiques des secteurs non productifs vers les secteurs productifs
- Réorienter la formation du corps enseignant en vue de l’idéal éducatif de la Révolution islamique
- Apporter des solutions au phénomène de la fuite des cerveaux dans différents domaines comme les institutions scientifiques et les entreprises
- Modifier profondément le fonctionnement du secrétariat d’État chargé des affaires scientifiques et technologiques et définir une nouvelle orientation
- Prévenir les problèmes de la digitalisation en développant les capacités internes