Le Guide Suprême de la Révolution Islamique a rencontré dans la matinée du 9 janvier 2022 les différents habitants et corps de métiers de Qom. Il a décrit le soulèvement historique du 9 janvier 1978 comme étant une preuve de la “croyance religieuse profonde” et du zèle religieux et réfléchi de ce peuple. Il a rappelé la haine profonde des États-Unis envers le régime iranien qui est issu des croyances du peuple et a déclaré : “En ayant conscience de nos tâches et responsabilités actuelles, nous devons avancer avec espoir, unité et force vers une perspective d’avenir clair. Dans cette voie, les responsables doivent tout mettre en œuvre afin de renforcer et se joindre à l’élan du peuple en apportant des solutions aux différents problèmes.”
Il a ensuite qualifié cet événement comme étant l’élément déclencheur d’une série de mouvements dans différentes villes du pays qui ont finalement mené à la victoire de la Révolution. Il a ajouté à ce propos : “De tels évènements ont marqué les esprits et ont délivré un message aux générations suivantes; ils ne doivent donc pas être oubliés ni perdre de leur importance.”
Il poursuivi ainsi : "L'événement du 9 janvier et ses conséquences socio-politiques ont démontré la profondeur des croyances religieuses du peuple. En effet, si l’Imam n’était à la tête de ce mouvement en tant que savant et référent religieux, aucune autre personne ou courant politique n’aurait pu être à l’origine des soulèvements qui ont eu lieu dans tout le pays.”
L’Ayatollah Khamenei a fait référence au rôle fondamental des savants religieux, courageux et instruits politiquement dans la plupart des événements politiques et sociaux des cent-cinquante dernières années en Iran. À ce propos, il a donné les exemples suivants : la révolte du tabac, la révolution constitutionnelle, l’incident de la mosquée de Goharshad, la révolte du 21 juillet 1952, le soulèvement du 5 juin 1963. Il continue en disant : “Certaines personnes influentes et charismatiques peuvent agiter les foules mais de là à le faire sur des foules immenses et à l’encontre du colonialisme arrogant et de ses suppôts, cela ne peut être que l'œuvre d’un grand savant et référent religieux. Par conséquent, il est possible de comprendre la raison de la profonde inimitié des arrogants avec la religion en général, l’islam politique, les érudits religieux et politiques ou encore avec la jurisprudence politique.
En évoquant ceux qui remettent en cause le slogan “Mort à l’Amérique” et qui disent que celui-ci est la cause de l’hostilité existante entre les impérialistes et la République Islamique, il explique : “les États-Unis sont profondément hostiles au régime islamique car ils le considèrent comme provenant de la religion et de la manifestation des croyances religieuses de la nation.”
L'Ayatollah Khamenei a mentionné le zèle religieux comme étant un autre facteur du soulèvement du 10 janvier et a déclaré : “Certains essaient de propager l’idée que le zèle religieux ne peut être qu’«irrationnel et violent » mais en réalité, le zèle religieux ne peut être pratiqué qu’en étant accompagné de rationalité et de clairvoyance. Il faut savoir que la clairvoyance est le résultat direct de l'intelligence. Dans la pratique, on voit dans la plupart des cas que le zèle religieux a toujours été accompagné de rationalité.”
Il considérait l'Imam Khomeini comme la manifestation parfaite du zèle religieux, rationnel et sage et a ajouté : “Le digne disciple de l’imam, l’Ayatollah Mesbah était au sommet du zèle religieux tout en étant très rationnel. C’était un philosophe au vrai sens du terme.”
Le Guide Suprême de la Révolution a parlé de la publication d'un article insultant l'imam (Khomeini) dans les médias du régime du Taghut. Celui-ci considère cette publication comme un projet prémédité. Il dit à ce sujet : ”Conscient de l'influence grandissante et inspirante de l'Imam au sein du peuple, le régime du Taghut a tenté de nuire à son image et ainsi d’anéantir son statut de leader. Si le revers subi par ce régime lors du soulèvement du 9 janvier 1978 n’avait pas eu lieu, cette diffamation aurait continué contre lui sous différentes formes”.
En se référant au soutien indéfectible de Washington au régime du Taghut en donnant pour exemple le discours du 31 décembre 1977 du président Carter à Téhéran, le Guide de la Révolution a dit : ”Carter a nommé l’Iran des Pahlavi d’« île de stabilité » en se basant sur des analyses erronées qui perdurent jusqu’à aujourd’hui. Cependant, grâce au soulèvement des habitants de Qom le 9 janvier 1978 et aux révoltes qui se sont enchaînées dans d’autres villes, les plans du régime en place ainsi que ceux des américains ont échoué. Cela a même obligé Carter à envoyer son émissaire le Général Heiser en Iran afin d’organiser la répression du peuple iranien à l’aide de différents moyens tels qu’un coup d'État et des assassinats. Heureusement, par la grâce de Dieu, cette tentative de décimer le mouvement Islamique révolutionnaire a échoué.”
L’Ayatollah Khamenei voit en l’assasinat du Général Soleimani, un autre exemple des erreurs à répétitions des américains dans l’analyse qu’ils font de la situation. Il dit à ce sujet : ”Les terroristes ont tout fait pour anéantir à jamais le symbole de ce grand mouvement qu’est Haj Qassem. Cependant, l’amour immense que le peuple iranien et d’autres pays ont exprimé lors du deuxième anniversaire du martyre du Général (paix à son âme) a encore une fois démontré que le prisme d’analyse des Américains concernant l’Iran est clairement en cause et défectueux.”
Le Guide Suprême de la Révolution a rappelé que quarante trois ans se sont écoulés depuis la victoire de la Révolution et de la mise en place d'une démocratie religieuse. Dans ce sens, il a défini la responsabilité du peuple en disant qu’il faut se souvenir et tirer des leçons du passé, connaître ses devoirs actuels, définir une vision à long terme et se diriger avec force et vigueur vers cet idéal afin de l’atteindre. Il a ajouté à cela : ”Ce sens des responsabilités et cette prévoyance vis-à-vis du futur mènent au succès et à la victoire finale, c’est-à-dire à la “vie bonne” (tayyibah) qui assure le confort spirituel et physique du peuple iranien.”
Il s'est dit satisfait de la diffusion de la pensée et de l'action de la jeunesse croyante et partisane de la voie de Dieu dans tout le pays et a dit : ”Certains rapports et analyses ne reflètent pas la réalité de notre peuple. Pour saisir la profondeur des sentiments de ce peuple, il faut se pencher sur différents événements tels que le cortège funéraire du martyr Soleimani.”
L'Ayatollah Khamenei a poursuivi son discours en rappelant au peuple et aux responsables l’importance de maintenir la vitalité et la progression de la Révolution islamique.
Il a décrit le "zèle religieux" comme l’élément qui a de nombreuses fois sauvé le pays lors de moment fatidiques et qui a transformé les menaces en opportunités. Il ajoute :”Préservez ce zèle religieux que vous avez car c’est grâce à cela que nous avons été victorieux lors de la guerre défensive sacrée. Cette guerre globale a été initiée par les États-Unis, l’URSS, l’OTAN et les pouvoirs rétrogrades de ce temps pour mettre à genou la Révolution.”
Le Guide Suprême de la Révolution a défini les funérailles historiques du martyr Soleimani comme un autre exemple de l'ébullition du zèle du peuple et a déclaré : ”Lors de cette cérémonie, la nation iranienne a une nouvelle fois révélé son unité et son identité religieuse et révolutionnaire. Si cette dépouille sacrée était allée auprès d'autres nations musulmanes telles que la Syrie, le Liban ou le Pakistan, elle aurait reçu le même accueil grandiose qu’en Iran et en Irak.”
Il a également défini l'événement du 30 décembre 2009 comme un autre exemple de la manifestation du zèle religieux du peuple et a rappelé : “Lors de cet événement, le zèle religieux du peuple a une nouvelle fois neutralisé les effets néfastes des menaces et les a transformés en opportunités. Par conséquent, les orateurs, les écrivains et les personnes influentes doivent tout mettre en œuvre pour préserver le zèle religieux du peuple”.
L’Ayatollah Khamenei a rappelé que le projet de l’ennemi est de désensibiliser la population face aux principes et aux fondements de la Révolution à travers une propagande d’envergure sur les réseaux sociaux et les médias internationaux, notamment en mettant en valeur les paroles de personnes lâches et prétentieuses. Par la suite, il a dit : ”Les principes de la Révolution, notamment "la formation d’un gouvernement et d’une société basés sur la religion", "l'indépendance" et "la lutte contre la corruption et l'injustice" ne doivent pas être sapés.”
À ce propos, il ajoute : “Ne pas abandonner et tenir tête aux arrogants et tyrans est un principe de la Révolution islamique. Cependant, si dans une période nous négocions et discutons avec l’ennemi, cela ne signifie pas qu’on abandonne face à lui. Nous n’avons jamais abandonné et nous n’abandonnerons jamais ”.
Le Leader de la Révolution définit la désensibilisation de la population face aux principes de la Révolution comme une partie intégrante de la stratégie globale et diversifiée de la guerre douce affligée à la nation. En invitant les activistes de différents domaines à s’opposer à ce plan, il dit : “L'idée que les principes de la Révolution ne profitent pas au peuple et aux générations futures est contraire à la réalité et n’est que pure injustice ”.
Il a rappelé que l'adhésion aux principes de la Révolution est l'un des éléments les plus importants qui assure le progrès du pays et a dit : “C’est grâce à la lutte et à la mentalité de guerrier du peuple croyant et révolutionnaire qu’au cours de ces quarante-trois dernières années, nous avons pu progresser. Au contraire, c’est lorsque l’opportunisme, la corruption, l’aristocratie et la perception non-révolutionnaire sont de la partie que nous n’arrivons pas à progresser.”
Dans une autre remarque, l'Ayatollah Khamenei a invité tout le monde à "préserver l'unité et la cohésion nationales" et a rappelé avec insistance : “Bien sûr, lorsque certains s’opposent à la Révolution, celle-ci n'a d'autre choix que de s’opposer à eux. Cependant, les différences d'opinion et de goût ne doivent pas conduire à la confrontation et à l’affaiblissement de la cohésion et de l'espoir.”
Il a évoqué la devise politique des ennemis de la Révolution qui est de "diviser pour mieux régner" et a rappelé leurs efforts pour créer la discorde entre chiites et sunnites. Il a ajouté à cela : “Il ne faut pas permettre que ce genre de problématiques se produise et se propage dans le pays car chiites et sunnites ont toujours vécu côte à côte dans le pays pendant des siècles sans aucun conflit. Par conséquent, il ne devrait y avoir aucune place aux prétexte menant à la discorde. Heureusement, cela ne s’est pas produit jusqu’à maintenant.”
Le Guide de la Révolution a poursuivi en disant : “Il se peut que quelqu’un dise une chose fausse et que par devoir, on veuille répondre mais dans ce cas, on ne doit pas s’éterniser. Nous devons tous veiller à la cohésion nationale”.
Il a ensuite qualifié la République islamique d'Iran comme l’incarnation de l'islam et de la gouvernance de la Oummah islamique. En se référant à l'intérêt qu’ont les frères sunnites de différents pays envers la République islamique, il ajoute : “Les grandes cérémonies en l'honneur du martyr Soleimani dans les pays islamiques sont l’exemple de l'intérêt et du soutien de la Oummah islamique envers la République islamique. Cela s’étend de l'Asie de l’Est jusqu’en Afrique de l'Ouest”.
Dans la recommandation suivante, l'Ayatollah Khamenei a souligné la nécessité de renforcer l’optimisme et l’espoir et a dit : “Un jeune qui est optimiste effectue mieux son travail et ses tâches de recherches. Bien sûr, les paroles uniquement ne suffisent pas à insuffler l’espoir. Les responsables doivent remplir le cœur des jeunes d'espoir grâce à leur travail et à leurs efforts, et c’est ce qu'ils font aujourd'hui, Dieu merci.”
L’Ayatollah Khamenei a rappelé que les succès de la République islamique dans divers domaines sont encore pour beaucoup, méconnus du grand public. Il a ajouté à cela : “La République islamique a des réalisations importantes dans divers domaines malgré les problèmes économiques d’ordre bancaire et fiscal ainsi que d’autres problèmes liés à la vie courante, en particulier pour les classes défavorisées. Cela doit être présenté à tous, surtout aux personnes qui ignorent ces succès et qui ne parlent que des problématiques existantes".
Le Guide de la Révolution a salué l’approche orientée vers le peuple du gouvernement et a appelé au renforcement de cela. Il a dit à ce propos : “Les promesses doivent être tenues dans les délais. Si pour une raison quelconque, une promesse n'est pas tenue, il faut expliquer les raisons de manière transparente à la population”.
Il a ensuite appelé à la mise en place d’un moyen pour utiliser au mieux les opinions et les recommandations des experts et spécialistes et de la population en général. Il a également jugé nécessaire d’étudier la méthode la plus adaptée pour la participation du peuple aux projets gouvernementaux. Il a ensuite suggéré au gouvernement de profiter de la capacité du peuple à veiller activement à l'application des lois liées à la corruption.
À la fin de son discours, le Guide de la Révolution a tenu à rappeler que : ”Les responsables doivent travailler pour le peuple de toutes leurs forces. Ils doivent continuer leur travail avec une intention pure afin qu’il soit le plus tangible possible pour les gens et que Dieu puisse bénir ces efforts autant que possible.”