Le Guide suprême de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei a reçu, le lundi 28 mai 2018, des centaines de jeunes étudiants de diverses universités iraniennes.
Au cours de cette rencontre, qui a duré trois heures, le Guide suprême de la Révolution islamique a prononcé un discours et a écouté les critiques, les propositions et les points de vue des représentants de différentes organisations estudiantines dans les domaines scientifique, culturel, politique et social, dans un climat enthousiaste et amical.
Au cours de cette rencontre, l’honorable Ayatollah Khamenei a déclaré que l’esprit de jeunesse, la conscience de l’identité, les motivations religieuses et les idéaux révolutionnaires des jeunes étudiants étaient tous des éléments d’espoir pour un avenir meilleur. Le Guide suprême de la Révolution islamique a insisté aussi sur trois facteurs : être révolutionnaire, rester révolutionnaire et agir d’une manière révolutionnaire. « Compte tenu des capacités immenses du pays, nous devons accélérer notre mouvement vers la réalisation de tous les idéaux de la Révolution », a souligné le Guide suprême de la Révolution islamique.
Au début de son discours, l’honorable Ayatollah Khamenei a déclaré que les réunions avec les étudiants avaient le grand avantage de mettre en exergue leur esprit enthousiaste, indépendamment de toutes les tendances politiques. « Contrairement à ce que les ennemis, les puissances étrangères et certaines gens à l’intérieur du pays suggèrent, cela prouve que le désespoir et la dépression n’ont aucune place dans nos universités », a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique. L’honorable Ayatollah Khamenei a ajouté que l’existence de cet esprit enthousiaste et dynamique donnait aux étudiants le sentiment qu’ils sont capables d’exercer une influence sur le cours des événements et qu’ils pouvaient exprimer leurs points de vue à haute voix et en toute liberté.
Le Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré que la plupart des critiques et des protestations, exprimées au début de cette réunion par les représentants des organisations estudiantines, concernant les différentes affaires du pays, étaient correctes. L’honorable Ayatollah Khamenei a affirmé : « Les étudiants expriment facilement et avec beaucoup d’enthousiasme leurs vœux, pourtant il faut prendre en compte la réalité des choses et savoir que la concrétisation de ces vœux n’est pas toujours très facile et exige beaucoup de travail. »
Le Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré : « L’une des conditions décisives pour la réalisation de ces vœux, c’est la présence constante des jeunes sur la scène et leur participation active aux efforts qui visent à résoudre les problèmes dans divers domaines. »
Pour répondre aux critiques formulées par les étudiants concernant certaines institutions, le Guide suprême de la Révolution islamique a souligné : « Il est vrai que le commandement des forces armées iraniennes relève, selon la Constitution, des prérogatives du Guide suprême, mais ce n’est pas exactement le cas pour d’autres institutions. Par exemple, bien que je nomme moi-même le président du pouvoir judiciaire ou le président de l’IRIB [la radiotélévision iranienne, NDLR], je n’interviens pas dans la gestion de ces institutions. Je peux même dire que j’ai souvent critiqué, par exemple, certaines prises de position de l’IRIB. »
Le Guide suprême de la Révolution islamique a ajouté : « L’une des solutions les plus efficaces consiste à introduire les ressources humaines jeunes, actives, croyantes et motivées dans toutes ces institutions. J’en ai parlé aux responsables de l’IRIB et d’autres institutions. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a affirmé que le mouvement de la République islamique d’Iran avait été indubitablement un mouvement vers l’avant. « J’ai dit à maintes reprises que l’avenir serait meilleur que le présent, et qu’il appartiendrait aux jeunes, à condition que les jeunes restent dans le droit chemin et qu’ils restent constamment en mouvement », a ajouté le Guide suprême de la Révolution islamique.
L’honorable Ayatollah Khamenei a décrit ensuite certains points concernant la triple condition de la réussite : être révolutionnaire, rester révolutionnaire et agir d’une manière révolutionnaire. Le Guide suprême de la Révolution islamique a évoqué d’abord les cinq étapes successives de la Révolution islamique : « Depuis la victoire de la Révolution islamique, une mauvaise théorie était avancée par certains éléments qui prétendait que la Révolution avait pris fin une fois l’ordre de la République islamique établi en Iran. Ils prétendaient qu’il fallait développer les institutions et la bureaucratie, en suggérant que la poursuite de la Révolution ne serait que le synonyme de tensions, de conflits et d’actions en dehors de la légalité. »
Le Guide suprême de la Révolution islamique a ajouté : « La deuxième étape était celle de l’établissement de l’ordre de la République islamique, dont la concrétisation dépendait d’en définir les objectifs, les idéaux et les valeurs grâce à la troisième étape, c’est-à-dire la formation d’un gouvernement révolutionnaire entièrement fidèle aux fondements et aux piliers de l’Ordre islamique. »
Dans l’optique de l’honorable Ayatollah Khamenei, la quatrième étape serait la formation d’une société islamique et révolutionnaire, elle-même étant le point de départ pour passer à la cinquième étape, qui est la revivification de la civilisation islamique et révolutionnaire. « De ce point de vue, la Révolution islamique n’arrivera jamais à son terme et se perpétuera à l’infini », a conclu le Guide suprême de la Révolution islamique.
L’honorable Ayatollah Khamenei a énuméré ensuite les idéaux les plus importants de l’islam et de la Révolution islamique au niveau national : la gloire nationale, la confiance en soi, l’indépendance politique, économique et culturelle, la liberté de conscience et la liberté d’expression. À ce propos, le Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré : « Sans la liberté, il n’y aura pas de progrès ni de croissance spirituelle dans une société, mais la liberté doit être définie dans le cadre de la loi, sinon elle risque de se transformer en une sorte d’immoralité dont on trouve des exemples à foison dans le monde occidental. »
Selon le Guide suprême de la Révolution islamique, l’établissement de la justice, le progrès matériel grâce au développement technologique, le renforcement de la morale sociale et le développement des valeurs spirituelles sont d’autres idéaux importants de l’Ordre islamique. « La réalisation de ces idéaux ne sera pas possible à court terme, car cela requiert un long projet qui soit basé sur de bonnes connaissances », a déclaré l’honorable Ayatollah Khamenei.
Le Guide suprême de la Révolution islamique a loué les sentiments et l’esprit revendicateur des étudiants. Et d’ajouter : « Je suis parfaitement au courant de ce qui se passe dans le pays et je crois qu’en général, la République islamique d’Iran a enregistré de grands progrès durant ces quarante dernières années en ce qui concerne la réalisation de ses idéaux. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a déclaré : « Dans le domaine de la justice, nous sommes certes encore loin des progrès auxquels nous aspirons, mais il faut souligner que nous avons acquis de grandes choses par rapport à ce qui se passait sous l’ancien régime. »
Quant aux progrès des secteurs scientifiques et technologiques, le Guide suprême de la Révolution islamique a évoqué les progrès très concrets réalisés par le pays, en soulignant qu’il restait encore beaucoup à faire compte tenu des capacités internes de l’Iran.
Dans l’optique du Guide suprême de la Révolution islamique, le gouvernement doit respecter les idéaux révolutionnaires et s’efforcer de les concrétiser, sinon le pays se heurtera à de sérieux problèmes en ce qui concerne la réalisation des objectifs de la Révolution islamique.
L’honorable Ayatollah Khamenei a souligné que les universitaires, les oulémas des écoles théologiques, les artistes et les scientifiques comptaient parmi les groupes qui pourraient accélérer le mouvement qui vise à concrétiser les idéaux révolutionnaires. Il a insisté aussi sur le rôle des jeunes en tant que moteur du mouvement général du pays.
« Ceux qui instillent le désespoir et la déception dans la société ne sont peut-être pas hostiles au progrès du pays, mais leur action est similaire à celle de l’ennemi », a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique.
L’honorable Ayatollah Khamenei a ajouté : « Certains disent que j’attribue toujours la responsabilité de tous les problèmes aux États-Unis et au Royaume-Uni. Mais c’est tout à fait faux, car je dis toujours que la plupart de nos problèmes ont des origines internes, même si nos ennemis extérieurs en abusent. »
Au début de cette rencontre, onze représentants des organisations estudiantines ont présenté pendant deux heures leurs points de vue :
Messieurs,
- Farshad Matbou, doctorant du génie d’énergie de l’Université Sharif ;
- Hossein Akhgarpour, secrétaire de l’Union islamique des étudiants ;
- Esmaïl Kouhi-Moghaddam, secrétaire du bureau de l’Organisation de l’unité ;
- Mohammad-Djavad Motamedi-Nejad, secrétaire du mouvement estudiantin pour la justice ;
- Seyyed Mohammad-Ali Varedi, membre du Conseil estudiantin du Bassij des universités de Téhéran ;
- Hassan Baktashi, secrétaire de l’Union de l’Université Azad islamique ;
- Seyyed Mahdi Khaligh Razavi, doctorant des sciences cognitives ;
- Mohammad Rezapour, représentant des foyers culturels et religieux ;
- Mohammad-Reza Golrou-Mofrad, secrétaire des Unions islamiques des étudiants indépendants ;
Et Mesdames,
- Hosna Jamshidi, responsable du groupe du Djihad de la médecine dentaire ;
- Sahar Mehrabi, membre du Conseil central de la supervision des publications du ministère des Sciences.
Ils ont surtout parlé des thèmes suivants :
- La nécessité de l’existence des directeurs courageux pour exploiter les technologies modernes ;
- les inconvénients de la bureaucratie et des obstacles devant la production nationale ;
- l’importance de la solution des problèmes au niveau national par le recours aux ressources humaines jeunes ;
- les inconvénients de la propagation des théories occidentales et la négligence par rapport aux problèmes de la vie quotidienne des citoyens ;
- la nécessité des réformes structurelles au sein du Conseil suprême de la Révolution culturelle ;
- la critique de certaines méthodes du pouvoir judiciaire ;
- la nécessité de l’existence d’un cadre légal pour l’expression des protestations populaires ;
- les inconvénients du manque de la justice en matière des médias, notamment dans les activités de l’IRIB ;
- la nécessité de la participation des étudiants dans la prise des décisions ;
- la nécessité du respect de la Constitution ;
-la nécessité de la réforme des lois portant sur les services militaires des membres de l’élite scientifique.