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« Plus d’efforts pour résoudre les problèmes des citoyens »

À l’occasion de la Semaine du gouvernement, le Guide suprême de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei, a accordé, le samedi 26 août 2017, une audience au président de la République et aux membres de son nouveau cabinet. Au cours de cette rencontre, le Guide suprême de la Révolution islamique a insisté sur la nécessité de redoubler les efforts de la part des responsables pour résoudre les problèmes. Il a donné des conseils aux membres du gouvernement sur divers plans (attitudes, comportements, activités) et a affirmé que les questions économiques et les problèmes liés à la subsistance des citoyens étaient la préoccupation la plus importante du pays. « Les orientations doivent passer du modèle de l’économie rentière et pétrolière à celui d’une économie productive et populaire », a déclaré l’honorable Ayatollah Khamenei.

Célébrant la Semaine du gouvernement et la mémoire des martyrs Rajaï et Bahonar, qu’il a qualifiés de « deux symboles durables » de la Révolution, le Guide suprême de la Révolution islamique a dit : « Bien que le mandat de ces deux grands hommes fût très court et qu’il soit impossible de porter un jugement sur leur bilan à la tête du pouvoir exécutif, ces deux chers martyrs sont toujours commémorés avec respect en raison de leurs personnalités marquées par l’esprit révolutionnaire, la foi et la sincérité. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a affirmé que les traits de caractère des martyrs Rajaï et Bahonar devaient être un modèle à suivre pour tous les responsables politiques et les membres du gouvernement. Il a rendu hommage ensuite aux efforts du gouvernement du président Rohani et a remercié les ministres de son premier mandat qui ne sont plus présents dans son nouveau cabinet. « Après la nomination du nouveau ministre de l’Énergie — qui doit se charger des affaires d’un ministère important — et du ministre des Sciences, de la Recherche et de la Technologie — dont la mission est encore plus sensible —, le conseil des ministres sera au grand complet et il sera prêt à accomplir ses devoirs », a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique. L’honorable Ayatollah Khamenei a apprécié la formation du nouveau gouvernement à la date prévue, et a qualifié d’« importante » et de « sans précédent » la facilité avec laquelle s’est déroulée le processus de formation du nouveau gouvernement (la tenue de l’élection présidentielle, sa validation et le vote de confiance du Parlement aux membres du cabinet) avant de conclure : « Maintenant, c’est au tour du président de la République et de ses ministres de commencer leur action. »
Rappelant que le temps passe vite, l’honorable Ayatollah Khamenei a insisté ensuite sur la nécessité pour le gouvernement de faire le meilleur usage de ce nouveau mandat de quatre ans : « Cette période n’est pas trop courte pour réaliser de bonnes œuvres, comme le prouve l’exemple d’Amir Kabir, qui réalisa d’importantes actions pendant les trois ans de son mandat de Premier ministre. Et ce, d’autant plus qu’aujourd’hui le pays a besoin de ce genre d’activités. »
Par la suite, l’honorable Ayatollah Khamenei a donné des conseils au président de la République et aux membres de son gouvernement. En premier lieu, il les a appelés à avoir l’intention de gagner la satisfaction divine en rendant service aux gens et en essayant de résoudre leurs problèmes, tout en renforçant leur relation intime avec le Coran et la prière.
Le deuxième conseil du Guide suprême de la Révolution islamique portait sur l’importance d’avoir un esprit combatif et d’être disposé à accomplir des efforts inlassables et désintéressés, tandis dans son troisième conseil, il a souligné : « Les membres du cabinet ont une responsabilité commune dans la prise des décisions du gouvernement. Ils devront donc coopérer et agir avec un esprit d’équipe. »
Plus loin dans ses propos, l’honorable Ayatollah Khamenei s’est adressé aux membres du nouveau gouvernement en ces termes : « Vous devez avoir le courage de tolérer les voix dissidentes et faire preuve d’une patience accrue, qui est cette grande capacité interne d’accueillir favorablement les critiques et d’en user à bon escient. »
Le cinquième conseil du Guide suprême de la Révolution islamique portait sur l’importance de l’établissement de liens directs avec les citoyens pour mieux comprendre les réalités de leur vie. « Dans ce sens, il serait très utile d’avoir un secteur des relations publiques très performant et d’organiser des visites régulières dans les provinces », a ajouté l’honorable Ayatollah Khamenei.
Dans son sixième conseil, le Guide suprême de la Révolution islamique a souligné la nécessité du maintien et du renforcement de l’esprit de solidarité avec le peuple, en évitant toute tendance à l’élitisme. Le conseil suivant de l’honorable Ayatollah Khamenei portait sur l’importance de l’aide et du soutien octroyés par le gouvernement aux mouvements populaires dans les domaines de la culture, de l’économie ou des services, d’autant plus que ces mouvements sont souvent animés de manière spontanée par des formations et des groupes révolutionnaires ou culturels.
Dans son huitième conseil, le Guide suprême de la Révolution islamique a insisté sur la nécessité de prendre en compte des critères de sélection comme le savoir-faire, la religiosité, l’esprit révolutionnaire, l’assiduité et la propension à accomplir des efforts pour choisir les directeurs et les collègues. À ce propos, l’honorable Ayatollah Khamenei a déclaré : « Si vos collègues et les directeurs que vous nommez ne correspondaient pas à ces critères, nos objectifs ne seraient pas réalisables. Cela a été d’ailleurs le cas du plan de réforme de l’Éducation nationale ou de la feuille de route générale des projets scientifiques du pays, qui n’ont pas obtenu les résultats escomptés malgré tous les efforts qui avaient été déployés en ce sens. »
Les deux conseils suivants du Guide suprême de la Révolution islamique concernaient « le suivi des affaires et le contrôle des organisations » et « l’élaboration de plans précis et méthodiques ».
Dans son onzième conseil au nouveau gouvernement, l’honorable Ayatollah Khamenei a affirmé : « Dans vos décisions et actions, faites preuve de courage et de prise de risque tout en respectant les politiques générales du pays, le plan général de développement élaboré dans une perspective de vingt ans et les lois approuvées par le Parlement. »
Le dernier conseil du Guide suprême de la Révolution islamique portait sur le respect des priorités dans chaque secteur afin de pouvoir se concentrer sur les questions principales.
Dans une autre partie de son discours, l’honorable Ayatollah Khamenei a qualifié les questions économiques de « priorité réelle » du pays, et a insisté sur la nécessité des efforts ininterrompus des responsables pour résoudre les problèmes de subsistance des citoyens, surtout le chômage des jeunes. « L’économie doit être considérée comme la plus grande priorité par tous les membres et tous les secteurs du gouvernement », a-t-il souligné.
Le Guide suprême de la Révolution islamique a ajouté : « Si les trois ministères chargés de l’Économie et des Finances, de l’Industrie, des Mines et du Commerce, et de l’Agriculture sont directement engagés dans la production et l’emploi, il est nécessaire aussi que d’autres organes du gouvernement, comme le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l’Éducation nationale, le ministère des Sciences, de la Recherche et de la Technologie et le ministère de la Culture et de l’Orientation islamiques, contribuent aux efforts visant à trouver une solution aux problèmes économiques. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a affirmé : « Les statistiques officielles des secteurs économiques sont certes élaborées selon les méthodes scientifiques, mais il faut rappeler que ces statistiques ne reflètent ni la situation réelle du pays dans sa totalité ni une image complète de la vie des citoyens. Par conséquent, il y a là un problème qu’il faut identifier et résoudre. »
Le Guide suprême de la Révolution islamique a fait remarquer : « D’après les statistiques officielles, le taux d’inflation, qui était de plusieurs dizaines de pour cent, a baissé à moins de dix pour cent. Pourtant, peut-on dire que le pouvoir d’achat des foyers et la valeur de la monnaie nationale ont augmenté dans la même proportion ? »
L’honorable Ayatollah Khamenei en a donné ensuite un autre exemple : « Les statistiques officielles sur la stagnation économique sont exactes, mais il existe encore de nombreuses petites et moyennes entreprises qui ont été fermées ou qui travaillent en dessous de leur capacité nominale. Cette réalité nous montre qu’il y a des problèmes quelque part, et qu’il faut les identifier et les résoudre. »
Le Guide suprême de la Révolution islamique a également insisté sur l’importance des activités bancaires, des investissements, de la croissance de la masse monétaire et de la contrebande, avant d’ajouter : « Les responsables du gouvernement qui se chargent directement des affaires économiques doivent œuvrer en équipe et en étroite coordination pour prendre des décisions et pour mettre en œuvre des mesures coordonnées. Les autres doivent évidemment les soutenir. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a déclaré que l’application des politiques liées à l’article 44 de la Constitution constituait une autre priorité des plans économiques. Il a critiqué la lenteur des activités dans ce domaine et a affirmé : « Dans de nombreux domaines, les politiques ont été bien déterminées et les problèmes ont été déjà identifiés. De bonnes décisions ont été également prises, mais les affaires n’avancent pas comme il faut. En réalité, cela nous prouve qu’il y a des problèmes dans la mise en application de ces décisions. »
Le Guide suprême de la Révolution islamique a estimé que le transfert de la propriété des entreprises et des unités économiques entre les différents secteurs et organes publics était inutile, avant d’affirmer : « Avec la bonne application des politiques liées à l’article 44 de la Constitution, le gouvernement doit changer sa position pour réguler au lieu de diriger. En ce sens, il doit déterminer les politiques et les méthodes, et se charger de superviser au lieu d’intervenir. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a déclaré qu’il fallait accorder une attention toute particulière à plusieurs autres sujets, dont la lutte contre la corruption, les problèmes des milieux ruraux, la balance commerciale entre les importations et les exportations, ainsi que l’aménagement du territoire. « Au niveau régional, certaines mesures ont été déjà prises dans le domaine de l’aménagement du territoire. Mais au niveau national, nous n’avons pas encore élaboré un document général. Il faut donc fixer un calendrier précis pour l’élaboration d’un tel document », a-t-il expliqué.
Le Guide suprême de la Révolution islamique a évoqué ensuite les activités du quartier général chargé de mettre en application les politiques de l’économie de la Résistance, tout en saluant les bonnes décisions prises dans ce domaine : « Cependant, toutes ces décisions n’ont pas été mises en œuvre. Il est donc nécessaire d’augmenter les contrôles pour que chaque organisme accomplisse convenablement ses missions. »
Dans l’optique de l’honorable Ayatollah Khamenei, il est absolument nécessaire de modifier les orientations générales de l’économie nationale pour passer du modèle de l’économie rentière et pétrolière à celui d’une économie productive et populaire : « Nous devons sevrer l’économie nationale de sa dépendance vis-à-vis du pétrole. Étant donné les moyens, les capacités et le dynamisme de nos ressources humaines, cet objectif est tout à fait réalisable. D’ailleurs, certains pays qui n’ont pas des revenus pétroliers ont réussi à le faire. »
Dans une autre partie de son discours, l’honorable Ayatollah Khamenei a rappelé l’importance du maintien des prises de position révolutionnaires et religieuses dans le domaine de la politique étrangère. Il a affirmé : « Dans nos actions diplomatiques, nous devons rester fiers de notre Révolution. Nous devons avoir un sentiment de dignité et de grandeur lorsque nous agissons d’après nos normes nationales, c’est-à-dire les normes qui émanent des valeurs de notre Révolution, comme la résistance face à l’arrogance des puissances hégémoniques, le combat contre l’oppression et l’opposition à la domination. »
Le Guide suprême de la Révolution islamique a ajouté : « La fidélité envers les normes et les prises de position révolutionnaires suscite le respect de la part des autres. De surcroît, cela ne contredit pas le recours à la flexibilité et aux manœuvres habiles et efficaces qui font partie de l’art et des usages de la diplomatie. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a également insisté sur d’autres points importants de la politique étrangère du pays, comme le fait de développer des missions diplomatiques à travers le monde et de ne pas limiter les relations diplomatiques à un nombre restreint de pays.
« Sur la scène diplomatique, il faut être habile et se mettre à jour. Il faut surtout agir promptement et avec vigilance. Grâce à Dieu, vous réussirez à l’avenir à bien avancer comme par le passé et à résister aux pressions et complots de l’ennemi », a-t-il ajouté.
Avant le discours du Guide suprême de la Révolution islamique, M. Rohani a présenté un rapport des activités du premier mandat présidentiel, et a décrit les objectifs et les projets de son deuxième mandat.
Le président de la République islamique d’Iran a estimé que le chômage et les problèmes économiques étaient les plus grandes préoccupations de son gouvernement. Et d’ajouter : « La réforme du système bancaire, les problèmes des fonds de pension, le déséquilibre budgétaire, la question de l’eau et les problèmes environnementaux sont les questions importantes qui doivent être résolues pendant les quatre prochaines années. »
En énumérant les principaux objectifs de son deuxième mandat présidentiel, M. Rohani a déclaré : « Le premier objectif du gouvernement est de résoudre le problème du chômage. Nous allons essayer de créer chaque année plus de 900 000 emplois. »
Le président de la République a ajouté que son gouvernement essaierait aussi d’assurer un taux de croissance de 8 %, de lutter contre la pauvreté et de réaliser la justice sociale. Il a affirmé que pour atteindre une croissance de 8 %, il faudrait investir, chaque année, 7 750 milliards de rials supplémentaires dans tout le pays. « Le budget et les moyens du gouvernement ne sont pas suffisants pour réaliser cet objectif. Les banques, le marché des capitaux, le Fonds national de développement et le secteur privé doivent contribuer à nos projets. Dans le même temps, nous devons attirer des investissements étrangers », a expliqué le président de la République.
M. Rohani a déclaré que le taux d’inflation annuel était inférieur à 8 % et il a promis que son gouvernement s’efforcerait de conserver un taux d’inflation à un seul chiffre.
Le président de la République a déclaré : « L’année dernière était une année exceptionnelle pour l’économie nationale, car nous avons atteint un taux de croissance à deux chiffres, et l’Iran a obtenu la première place mondiale en termes de croissance économique. »
M. Rohani a insisté ensuite sur la nécessité de rendre plus populaire le système économique et de réformer le système bancaire du pays : « Si nous voulons réaliser ces objectifs, il faut réduire le taux d’intérêt et empêcher les organes ministériels et les banques de gérer les entreprises. »
M. Rohani a rappelé qu’il avait promis aux Iraniens d’éradiquer la grande pauvreté avant la fin de son deuxième mandat présidentiel, et d’ajouter : « Pour que cet objectif soit réalisable, nous devons générer une évolution fiscale pour réduire l’écart des revenus qui existent entre le décile inférieur et le décile supérieur de la société, pour préparer ainsi le terrain à l’éradication de la grande pauvreté. »
M. Rohani a déclaré que les plans de son gouvernement portaient également sur la rénovation et la modernisation de l’industrie, le développement d’une économie basée sur la connaissance et l’augmentation des revenus non pétroliers. « Au cours de mon second mandat, le gouvernement connaît mieux les problèmes que par le passé, mais il faut que tout le monde nous aide à résoudre les problèmes du pays », a-t-il déclaré.
Le président de la République a ajouté qu’il avait déployé toute son attention, au-delà des appartenances partisanes, pour choisir les personnes les plus compétentes et les plus qualifiées à qui confier les postes de ministres et de vice-présidents.
À l’issue de cette rencontre, le Guide suprême de la Révolution islamique a dirigé les prières collectives du midi et de l’après-midi.

 

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