A l'approche de l'anniversaire de l'attentat terroriste du 28 juin 1981, le chef et les responsables du pouvoir judiciaire ont été reçus en audience le mercredi 26 juin par le Guide suprême de la Révolution islamique.
Rappelons que le 28 juin 1981, le groupuscule terroriste des Monafeqin avait mené un attentat à la bombe au bureau central du Parti de la République islamique à Téhéran, au cours duquel le chef de la Cour suprême, l'Ayatollah Beheshti, et 72 autres responsables iraniens étaient tombés en martyrs.
Le Guide suprême de la Révolution islamique, l'Ayatollah Khamenei, a prononcé un discours important avec pour thème la présidentielle du 14 juin et l'hostilité de l'Arrogance mondiale à l'encontre de la nation iranienne sous prétexte du nucléaire.
Dans son discours, l'Ayatollah Khamenei a fait allusion à cet attentat terroriste soulignant que cela avait démasqué le vrai visage des Monafeqin et de leurs alliés occidentaux, auprès de la nation iranienne. «Une fois son vrai visage démasqué chez les Iraniens, le groupuscule terroriste des Monafeqin s'est vu obligé de quitter l'Iran. Cet évènement a privé ce groupuscule de toute présence en Iran et a été décisif pour la République islamique», a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique.
Le Guide suprême a remercié l'Ayatollah Larijani, chef du pouvoir judiciaire, pour son discours et les responsables de ce pouvoir pour leurs efforts.
Selon le Leader de la Révolution, la santé et la compétence du pouvoir judiciaire sont les deux éléments qui doivent exister dans tous les programmes pour que le pouvoir judiciaire puisse agir avec justesse et compétence.
«Ces deux éléments seront une source de satisfaction et de sécurité pour les gens et il faut que n'importe quelle personne opprimée puisse trouver dans le pouvoir judiciaire, la sécurité et la défense nécessaires», a noté le Guide suprême avant de poursuivre : « Il faut constamment faire des efforts pour combler la distance qui nous sépare d'un véritable pouvoir judiciaire islamique. Cela exige du temps et des efforts pour arriver aux résultats souhaités. Les responsables sont au courant des lacunes qui existent et doivent travailler à l'amélioration du système judiciaire».
L'Ayatollah Khamenei s'est ensuite attardé sur les élections présidentielles qui ont eu lieu le 14 juin 2013 en Iran et a déclaré : « Les points positifs de ces élections doivent être soulignés. Les complots des ennemis du peuple iranien sont complexes et à multiples facettes, ainsi que leurs tentatives désespérées pour saboter les élections ou créer une atmosphère d'indifférence pour décourager le peuple d'y participer. Les chancelleries occidentales espéraient des troubles postélectoraux mais grâce à Dieu, le peuple d'Iran a montré sa perspicacité et sa grandeur le jour du scrutin, et ce qui s'est passé a été à l'opposé de ce que souhaitaient les ennemis. La propagation des doutes sur l'authenticité des résultats est une des techniques de l'ennemi pour décourager les gens mais le peuple a agi de telle sorte que les services de propagande des ennemis ont été obligés de reconnaitre le taux important de participation. La raison de cette participation était l'intérêt du peuple pour la République islamique d'Iran, sa confiance aux organisateurs et superviseurs des élections, ainsi que son espoir en un mouvement continu de progrès en Iran. Cela est très important et irréfutable».
A ce propos, le Guide suprême a rappelé ses déclarations quelques jours avant la tenue des élections, en disant : « Avant les élections, nous avions dit que ceux qui ne partageaient pas toutes les idées de la République Islamique mais qui se souciaient des intérêts nationaux, devaient participer aux élections, et il y a sans doute des gens qui ont agi ainsi. Cela montre que ceux qui sont ne sont pas d'accord avec le régime ont quand même confiance dans la santé des élections car ils savent que la République islamique se dressera comme un lion face aux Arrogants et défendra au mieux, les intérêts nationaux et la dignité nationale. Les échecs à tous les niveaux des ennemis sont le signe de la confiance du peuple à la République islamique et aux organisateurs des élections, de l'existence d'une sécurité nécessaire aux progrès et au développement du pays, du respect des candidats pour la loi et de la force de la République islamique dans la défense des intérêts du peuple».
L'Ayatollah Khamenei a également mis en relief la coïncidence des élections présidentielles et celle des conseils municipaux et ruraux, décrivant cela comme le signe révélateur de « la parfaite sécurité dans tout le pays » et soulignant : «Étant donné les complexités ethniques et régionales, les élections des conseils municipaux et ruraux sont sujettes à des divergences et des conflits, mais grâce à Dieu et grâce aux efforts des gens et des responsables, aucun problème ne s'est produit. La rencontre des autres candidats avec le Président élu et leurs félicitations pour sa victoire, ont rempli les cœurs de joie. Il était possible dans ces élections, de créer des problèmes comme en 2009, et de lancer des disputes pour cacher la participation et gâcher la joie du peuple mais le comportement responsable des candidats à la présidentielle, axé sur la loi, a créé un sentiment de joie et de sécurité. Ce respect de la loi doit être une règle à suivre et a été une leçon pour tous. C'est Dieu qui a guidé les gens dans ces élections qui ont été une véritable épopée et ont réalisé le souhait des gens bienveillants. Les critiques sont nécessaires pour le progrès du pays mais tout le monde doit savoir que critiquer de son coin, est une chose facile, alors que la gestion et difficile. Il ne faut pas juger trop vite mais aider et collaborer pour faire avancer le pays. La gestion d'un pays est une chose très difficile, tout le monde et tous les organismes doivent aider le nouveau Président».
Le Guide suprême de la Révolution s'est également plaint au sujet de certaines interventions des candidats lors des discussions télévisées, en disant : « le gouvernement actuel avait des points faibles mais aussi beaucoup de points forts. Il aurait mieux valu qu'à côté des points faibles, les candidats reconnaissent aussi ce qui a été fait dans le domaine des infrastructures et du développement du pays».
Dans une autre partie de son discours, l'Ayatollah Khamenei a abordé les activités nucléaires pacifiques de l'Iran. Son éminence a déclaré à ce sujet : « Comme je l'ai mentionné au premier jour de la nouvelle année, quelques pays ont formé un front d'opposition à l'Iran et se présentent à tort, comme la communauté internationale. Ceux-là ne veulent pas résoudre la question nucléaire, sachant que le dossier nucléaire iranien peut être facilement réglé. La question nucléaire a souvent été proche d'une solution, mais les Américains ont inventé de nouveaux prétextes pour relancer le dossier».
Citant un document écrit et signé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Son Éminence a affirmé : « Dans ce document, l'Agence reconnait que les questions concernant le programme nucléaire de l'Iran avaient été résolues et que le dossier nucléaire iranien devait être fermé, mais les Américains ont soulevé de nouvelle questions parce que la question nucléaire est pour eux, un prétexte de menaces et de pressions contre l'Iran. La République islamique sur cette question, a toujours agi avec légalité et transparence, et possède une logique irrévocable, mais le but de l'ennemi est de poursuivre les pressions et en décourageant les gens, de conduire à un changement de régime, c'est pourquoi il n'est pas question pour eux que le dossier nucléaire soit résolu».
Le Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré que les ennemis de la Révolution ne déclareraient jamais tout haut dans leurs conversations et leurs messages qu'ils voulaient changer le régime, mais que leur attitude laissait penser le contraire.
«Les ennemis n'accordent aucune importance à la question nucléaire ni aux droits de l'Homme ni à la démocratie ni à rien d'autre, tout ce qu'ils veulent est d'arrêter la roue du progrès et de rétablir leur hégémonie en Iran. La République islamique résiste grâce à sa compétence et son indépendance, et s'appuyant sur le peuple et la confiance en Dieu, défend les intérêts de l'Iran. L'expérience a prouvé que tous ceux qui défendent le droit et la justice sont les gagnants et sans aucun doute, le peuple iranien infligera une autre gifle aux ennemis dans ce domaine», a-t-il déclaré.