Site Officiel du Bureau du Guide Suprême - Ayatollah Khamenei

Déclaration à l’occasion du 40e anniversaire de la Révolution

Début d'une nouvelle ère de la République islamique

À l’occasion du 40e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique et du début d’une nouvelle période de la vie et de l’histoire de la République islamique d’Iran, le Guide suprême de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah a émis d’une importante déclaration stratégique. Dans cette déclaration, le Guide suprême de la Révolution islamique a remercié le peuple iranien pour sa participation massive à la grande manifestation du 22 Bahman (11 février). L’honorable Ayatollah Khamenei a décrit ensuite les caractéristiques de la Révolution islamique pendant les quarante dernières années et a exprimé son espoir quant au rôle exceptionnel que les jeunes Iraniens joueront pour prendre la deuxième grand pas de la Révolution pour concrétiser ses idéaux.
Le Guide suprême de la Révolution islamique a par ailleurs appelé les Iraniens à avoir espoir en l’avenir et a encouragé la jeunesse à franchir de grands pas vers la réalisation des idéaux de la Révolution islamique.
Dans ce droit fil, l’honorable Ayatollah Khamenei a mis en avant une feuille de route en sept chapitres incluant chacun une série des principes nécessaires à appliquer dans le sens d’une mobilisation populaire afin d’aplanir le terrain à la réalisation des causes de la Révolution islamique.
« Grâce aux acquis de la Révolution islamique, la nation iranienne a accédé à la position qu’il a toujours méritée », a souligné le Guide suprême de la Révolution islamique.
L’honorable Ayatollah Khamenei a émis le 13 février un communiqué intitulé « Déclaration du second pas de la Révolution » qui transmet les directives pour un « grand jihad destiné à bâtir un Iran islamique grandiose ».
Ce communiqué s’adresse à la nation iranienne notamment à la jeunesse et s’apparente à une charte définissant une seconde étape pour « bâtir la société, la civilisation et s’autoconstruire ». La « Déclaration du second pas de la Révolution » configure un « nouveau chapitre du cours de la Révolution islamique ». Elle aide à concrétiser un grand idéal qu’est la mise en place d’une civilisation islamique moderne.
Voici un extrait du texte du communiqué :
Au Nom de Dieu Clément et Miséricordieux
Louange à Dieu, le Seigneur des deux mondes, et que la paix soit sur notre maître Mohammad, sa famille, ses compagnons et ceux qui les suivent dans la vertu jusqu’au Jour du Jugement.
La Révolution islamique passe à la deuxième étape. Parmi toutes les nations vivant sous l’oppression, rares sont celles qui donnent naissance à une révolution. Et parmi les nations qui se sont soulevées et ont déclenché une révolution, rares sont celles qui ont pu l’achever, conserver ses idéaux et aboutir à un changement de gouvernement. Or, la grande révolution instiguée par la nation iranienne reste la plus spectaculaire et la plus populaire de l’ère contemporaine. C’est la seule révolution qui a perduré une quarantaine d’années sans jamais trahir ses idéaux et perdre de sa dignité. Ses mots d’ordre font face à toutes les tentations qui semblaient irrésistibles. Cette révolution vient d’entrer dans sa deuxième phase pour bâtir la société, la civilisation et s’autoconstruire. J’adresse mes salutations cordiales à la nation ; à une nation qui a commencé et qui a continué, à une nation qui vient d’entrer dans le grand processus d’une seconde « quarantaine ».
Victoire de la Révolution islamique ; début d’une nouvelle époque
À l’époque où le monde entier était divisé entre l’Orient et l’Occident matérialiste et où personne ne présageait l’émergence d’un grand mouvement religieux, la Révolution islamique d’Iran a vu le jour dans sa toute-puissance et splendeur : elle a brisé tous les cadres ; elle a révélé au monde l’obsolescence de tous les clichés ; elle a uni la religion et la vie matérielle et annoncé le début d’une nouvelle époque. Il était donc normal que les maîtres de l’égarement et de la tyrannie s’en étonnent et réagissent, une réaction tuée dans l’œuf.
La modernité, dans toutes ses formes de gauche et de droite, a d’abord prétendu ne pas avoir entendu cette nouvelle voix et a ensuite tenté de l’étouffer. Mais plus elle essayait, plus elle dévalait par la pente du déclin. Quarante ans après, l’un des deux foyers d’hostilité a disparu et l’autre s’enlise dans des crises qui annoncent son prochain déclin. Mais la Révolution islamique avance en s’accrochant à ses mêmes mots d’ordre.
Les mots d’ordre mondiaux, originels, brillants et toujours vivants
Il est possible de déterminer une durée de vie et une date d’expiration pour toutes les choses tandis que les mots d’ordre internationaux de cette révolution de nature religieuse font exception : ils ne seront jamais obsolètes ni inefficaces, car noués à la nature originelle de l’homme, à travers les siècles. La liberté, l’éthique, la spiritualité, la justice, le rationalisme, la fraternité : aucun d’entre eux n’appartienne à une seule génération ou à une seule société ; ce ne sont nullement des concepts qui s’épanouissent à une époque et déclinent dans une autre.
On ne peut imaginer un peuple qui s’ennuie de ces perspectives heureuses. Si l’on s’ennuie, c’est parce que les responsables ont fait fi de ces principes religieux et n’ont pas assez essayé de les appliquer.
La Révolution islamique défend la théorie de l’État révolutionnaire
En tant que phénomène vivant et volontaire, la Révolution islamique est toujours prête à faire preuve de flexibilité et à se corriger. Elle n’est pas réversible et passive.
La Révolution islamique reste sensible aux critiques et les considère comme étant une bénédiction divine et une mise en garde destinée à ceux qui parlent sans agir. Mais sous aucun prétexte, elle ne s’écarte de ses valeurs qui font partie intégrante de la conviction religieuse du peuple.
La Révolution islamique n’a fait l’objet d’aucune récession ni de passivité après la mise en place de l’État islamique en Iran et elle n’en fera jamais l’objet.
Pour la Révolution islamique, il n’existe aucune contradiction entre la passion révolutionnaire et l’ordre politique et social. Elle défendra à jamais la théorie de l’État révolutionnaire. 
L’honorable Ayatollah Khamenei a qualifié la révolution iranienne de révolution la plus populaire qui soit, une révolution que le peuple soutient 40 ans après sa naissance et qui reste attachée aux fondamentaux qui sont les siens depuis sa naissance :
Le fruit de 40 ans de résistance est sous vos yeux, un État et une nation souverains, indépendants, ayant la foi, la fierté la dignité, et riche d’une longue et précieuse expérience, un État et une nation qui jouissent d’une incontournable influence dans la région et dont l’indéfectible logique impose sur la scène internationale. C’est un État et une nation qui ont battu des records inégalés en termes de science de pointe et de technologie, et ce malgré des sanctions et des pressions. 
Il va sans dire que l’Iran puissant se trouve aujourd’hui, tout comme par le passé confronté à de nombreux défis, mais à une différence près : dans le passé, le principal défi qui s’opposait à nous consistait à contrer les ingérences étrangères, à fermer l’ambassade du régime sioniste ou celle des États-Unis où se tramaient toute sorte de manigances. Mais aujourd’hui, les défis qui se présentent à nous sont de toute autre nature : c’est notre puissante présence sur les frontières de l’entité sioniste, nos efforts visant à en finir avec l’illégitime présence des États-Unis en Asie de l’Ouest, notre soutien aux légitimes combats des Palestiniens, du Hezbollah et de la Résistance dans toute la région qui dérangent. Dans le temps, l’Occident nous interdisait l’achat des armements rudimentaires. Aujourd’hui, on veut priver les groupes de la Résistance des armements sophistiqués que nous fabriquons nous-mêmes. 
À l’époque les États-Unis croyaient pouvoir renverser l’ordre iranien à renfort de quelques avions et hélicoptères et à l’aide d’une poignée de mercenaires. Aujourd’hui, cette même Amérique se voit dans l’obligation de créer une large coalition composée de pays défaits ou inquiets et encore, une telle coalition ne pourra rien contre l’Iran. 
Plus loin dans son message, l’honorable Ayatollah Khamenei a relevé trois phénomènes qui caractérisent l’actualité régionale : la résistance à l’impérialisme américain et au sionisme gagne du terrain à mesure que s’amplifie la défaite de la politique US en Asie de l’Ouest, tout comme l’enlisement des alliés de Washington. Tout ceci arrive pourtant sur fond d’une présence de plus en plus large de la RII en Asie de l’Ouest, présence dont les échos n’épargnent plus les grandes puissances. Et de conclure : 
La nation iranienne n’a pas confiance aux États-Unis ni à certains pays européens dont la politique est imbibée d’imposture et de mensonge. L'Iran préservera sa distance en tout avec ces États, quitte à garder intactes ses valeurs originelles.
 

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